La pandémie de Coronavirus a modifié nos manières de communiquer et de travailler à distance. En parallèle, le nombre de cyberattaques a explosé.
L'année 2020 restera une année marquée par la pandémie et par toutes les adaptations forcées de notre mode de vie. Dans le domaine du travail, le confinement a obligé les entreprises et les employés à revoir l'ensemble de leurs processus et de leurs moyens de communication, en adoptant de nouvelles habitudes de télétravail. Ces nouveaux processus soulèvent d'importants critères de sécurité, et leur mise en place de manière un peu accélérée, compte tenu du contexte inhabituel, a supposé un risque élevé pour les entreprises que les pirates informatiques ont su déceler.
Le boom des cyberattaques aux entreprises
Dans son rapport "Cybermenaces et tendances", le centre de cryptologie espagnol avertit : "la hausse de l'usage de cloud, de connexions VPN, d'infrastructures de postes de travail virtuels, vidéoconférences, et de tout type de technologies de travail à distance provoquera des attaques, surtout dans les systèmes exposés publiquement". Le gouvernement espagnol travaille actuellement sur l'élaboration d'un "Plan de cybersécurité" qui arrive un peu tard selon les experts. En effet, les attaques se sont multipliées et deviennent de plus en plus poussées et difficiles à contrôler : elles touchent aussi bien des organismes publics que des grandes entreprises côtées à l'IBEX.
Les phishing et les fraudes internet pour les particuliers
L'année 2020 a aussi enregistré une multiplication et une intensification des arnaques aux particuliers en Espagne, lors d'achats sur internet principalement. L'autre grande tendance de la cyber délinquance est le phishing, qui consiste à envoyer un message frauduleux avec un lien à un particulier ; lorsque ce dernier ouvre le lien, le pirate informatique installe un virus et accède aux données personnelles de l'utilisateur. Dernièrement une attaque massive est répandue par SMS ou par whatssap en Espagne : un message est envoyé aux usagers en leur expliquant qu'ils ont reçu un colis de Fedex ou de Correos, et les invite à cliquer sur un lien frauduleux. Selon "l'indice de civisme numérique" développé par Microsoft, 44% des utilisateurs espagnols auraient été victimes d'une fraude sur internet, alors que la moyenne mondiale est de 31 %.
Comment se défendre ?
Si les entreprises doivent faire appel à des spécialistes de la sécurité numérique pour assurer la meilleure protection de leurs structures, de leurs employés et de leurs clients, les particuliers peuvent quant à eux dénoncer les faits auprès des organismes compétents :
• La police nationale, à travers son bureau de gestion des plaintes en ligne
• La Guardia civil, sur sa page dédiée aux délits informatiques
• L'institut national espagnol de cybersécurité, INCIBE, a mis en place une ligne téléphonique gratuite pour vous aider les usagers victimes : le numéro 017, accessible tous les jours de l'année de 09h à 21h.