Le célèbre militant pro Union européenne, qui manifeste régulièrement devant le Parlement, a vu une partie de son matériel être saisi mardi, quelques heures après l’entrée en vigueur de la très décriée Police, Crime, Sentencing and Courts Act.
Plus de six ans après le vote en faveur du Brexit, Stop Brexit Man, de son vrai nom Steve Bray, ne baisse pas les bras. Mardi, alors qu’il manifestait devant le Palais de Westminster, les forces de l’ordre lui ont saisi son matériel de sonorisation. Pas de quoi décourager le militant, qui est revenu le lendemain devant les Chambres du Parlement, prêt à protester « deux fois plus fort ». L'une des chansons jouées, Bye Bye Baby des Bay City Rollers, avait été transformée en Bye Bye Boris.
Après l’arrivée de la police, qui a menacé de confisquer une nouvelle fois son équipement, Steve Bray a affirmé à la Press Association (PA) qu’il avait déjà « commandé d’autres amplificateurs » qu’il relierait ensemble pour faire davantage de bruit.
Un manifestant bien connu des Londoniens
Personnage clivant, véritable cauchemar des partisans du Brexit mais érigé en superhéros par les défenseurs de l’Union européenne, Stop Brexit man s’est fait connaître en 2017 après avoir sillonné les rues de Londres sur un char de carnaval représentant Theresa May avec un revolver « Brexit » dans la bouche. Pendant près de deux ans, il a ensuite manifesté à chaque session du Parlement, scandant inlassablement son slogan « Stop Brexit ».
Une visibilité qui ne lui a cependant pas permis de convaincre assez de Britanniques de voter pour lui lors des élections générales de 2019. Candidat sous les couleurs des libéraux démocrates, il n’avait alors récolté que 3,1% des suffrages dans la circonscription de Cynon Valley.
Quelques heures après son altercation avec la police, Steve Bray s’est justifié en affirmant que « les manifestations sont par nature bruyantes et perturbatrices ». Critiquant la nouvelle Police, Crime, Sentencing and Courts Act, il a toutefois promis de continuer à protester. « Alors que le gouvernement tente de faire passer de nouvelles attaques contre les manifestations avec son projet de loi sur l'ordre public (…), nous devons tous nous opposer à ces mesures qui rendront beaucoup plus difficile la défense de ce en quoi nous croyons ». Son prochain objectif : la réintégration du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.