L’effervescence de l’un des plus gros évènements caribéens au monde est passée et il est l’heure du bilan. Entre les traditions Jerk, les enceintes résonnant dans tout Londres et les longs kilomètres de marche, la police métropolitaine affirme avoir eu du travail, selon eux : “Certaines personnes étaient venues pour célébrer, tandis qu'une minorité en profitait pour commettre des crimes, y compris des actes de violence".
Les festivités du Notting Hill Carnival sont sûrement les deux journées les plus attendues par les Caribéens, chaque année, mais elles sont aussi une période redoutée par les forces de l’ordre londoniennes. Cette année, le bilan est assez lourd. Pas moins de huit personnes ont été poignardées et 334 arrestations ont été effectuées, selon la police. Trois personnes ont été poignardées dimanche 25 août, dont une jeune mère accompagnée de son enfant, qui reste dans un état critique. Le lendemain, cinq autres personnes ont été poignardées, dont deux sont gravement blessées.
La police rapporte que 50 officiers ont été blessés durant l'événement. La majorité des arrestations seraient d’ailleurs liées à la possession d'armes offensives ou à des infractions liées aux drogues. Le 26 août, plus d'un million de personnes étaient attendues au carnaval, et la police a noté que bien que la plupart : “soient venues pour célébrer, une minorité en a profité pour commettre des actes de violence.”
Un défi à surmonter chaque année
Ce qui fait la renommée du carnaval est justement son aspect libre, ouvert et décomplexé dans les rues de Londres. Pourtant, des milliers d'agents sont déployés pour l’occasion, en raison de la densité de la foule. Les organisateurs du carnaval ont déclaré qu'ils travaillent "en étroite collaboration avec la police métropolitaine et de nombreux partenaires dévoués". Dans un communiqué, ils ajoutent qu'il "n'y a aucune excuse" pour la violence, précisant que "ce n'est pas ça, le Carnaval".
Ils soulignent plutôt que le Carnaval célèbre "les personnes qui consacrent tant de temps, d'amour et de créativité au défilé, aux systèmes de son, à la musique, à la nourriture et aux costumes".
Le commissaire adjoint de la police métropolitaine, Ade Adelekan, a exprimé sa frustration, déclarant que le carnaval, censé être un "jour familial", a été "entaché par une violence inacceptable". Il a souligné que les mêmes incidents se répètent chaque année, ce qui est inacceptable.