Loïc Villessaint : “Londres est un dépaysement total"

Loïc Villessaint est un jeune homme de 28 ans. Il a déjà travaillé dans un grand nombre de pays et a posé ses valises il y a 3 ans, au cœur de Londres. Il nous raconte ce qu’implique son métier de trader et ses difficultés au sein de la capitale britannique : “Il m’est arrivé plusieurs fois de voir des appartements loués bien au-dessus du loyer demandé initialement par le propriétaire”.

loic villessaint young in london — Loic Villessaint, dans les rues de New York

Écrit par Ewan Petris

Publié le 20 août 2023, mis à jour le 24 août 2023

Comme la plupart des expatriés, Loïc, 28 ans, est arrivé ici pour un enjeu professionnel au départ : “Je suis venu dans le cadre d’une opportunité de travail et j’ai un frère aîné qui vit ici depuis près de 5 ans. Mon arrivée est un mélange entre vie professionnelle et familiale”. Auparavant, il avait déjà une vie bien remplie puisque : “Parisien de naissance, j’ai toujours vécu dans de grandes villes : Paris, Lille, Raleigh aux États-Unis, Dubai et Bruxelles”.

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Mais alors, Londres se démarque-t-il des autres pays que Loïc a arpentés ? Apparemment, oui : “J’aime le dépaysement et Londres est un dépaysement total, en restant lié à la communauté française, très présente, notamment vers South Kensington qui est à une quinzaine de minutes de mon domicile”. Il poursuit : “Londres est vraiment immense donc il faut s’habituer à de longs trajets”.

South Kensington quartier français — South Kensington, quartier français au coeur de Londres

Un trader français qui a connu les difficultés londoniennes…

Loïc travaille en finance de marché, “en tant que trader sur le marché obligataire.” Il définit son travail : “je fournis un service d’achat/vente de titres financiers et de dettes pour le compte de nos clients (banques privées, gestionnaires d’actifs, investissement)”. Un job pas nouveau pour lui, qui était auparavant “trader à Bruxelles et Sales (trader, vendeur, ndlr) à Dubaï”.

La vie londonienne lui en a d’ailleurs fait voir de toutes les couleurs.“Vu que je suis arrivé après le Brexit, j’ai dû être sponsorisé par mon employeur pour un visa. Le plus compliqué a clairement été de trouver un logement vu que j’avais des exigences de surface et de proximité à mon lieu de travail et que le marché est extrêmement compétitif. Il m’est arrivé plusieurs fois de voir des appartements loués bien au-dessus du loyer demandé par le propriétaire”, raconte-t-il . Enfin, petit tips qui lui a bien servi à son arrivée : “Ouvrez un compte local, car les employeurs ne veulent pas payer les employés sur des comptes bancaires basés en Europe continentale.”

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Une vie au rythme effréné de la ville

En ce qui concerne les soirées, parce que c’est sûrement ce qui intéresse les plus jeunes, Loïc dit avoir “rencontré des Britanniques et avoir passé quelques bons moments en soirée avec, mais c’est difficile de garder contact avec eux.” Tout est évidemment plus simple avec les Français, “ainsi que d’autres européens, Italiens/Polonais notamment”. Selon lui, “les Britanniques, surtout à Londres, semblent un peu moins ouverts. Après ça n’est peut-être qu’une impression.”

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Un petit souvenir qui l’a marqué, sur place ? L’affrontement France - Angleterre en coupe du monde 2022. “On pouvait sentir la tension, mais il y avait malgré tout une bonne ambiance et un respect mutuel.” Autre événement plus ‘anodin’ comme il l’aime le surnommer, “une sortie dans un club huppé avec des amis, avec 4 shots pour £64 (80 euros). Les prix n’ont parfois rien à envier à Dubaï ou New York !" Consommer de l’alcool avec modération, le porte-monnaie vous en remerciera, lui aussi…