L'école de musique franco-allemande de Berlin : un pont culturel dans la capitale

Une histoire d’innovation et d’adaptation au temps

En plus d’être un bel exemple d’amitié franco-allemande, l’école de musique représente aussi une belle leçon d’adaptation et de résilience. Au cours de notre échange, Alexandra Rambaud-Measson et Charles Frelon nous ont conté l’histoire, maintenant vieille de 45 ans, de cette petite structure associative qui a su se réinventer.

Créée d’abord en 1980 pour répondre aux besoins des enfants des militaires français stationnés dans le quartier français de Berlin, l’école a dû faire face à une première épreuve lors de la réunification allemande. Alors que les militaires français rentraient petit à petit chez eux, l’école de musique a perdu beaucoup de ses élèves. Julia Haußner, directrice de l’école, a alors pris l’initiative de transformer cette école d’abord uniquement française en une école franco-allemande, afin de s’adapter à la nouvelle situation de Berlin. Cet espace éducatif s’est alors transformé et a ouvert ses portes à la fois aux Français et aux Allemands. L’école de musique franco-allemande était née.

 

Julia Haußner a dirigé l’école pendant près de 30 ans. Bien que 100% allemande, elle est profondément francophile et francophone, ce qui a influencé sa vision pour l’école. Alexandra Rambaud-Measson nous a ainsi beaucoup décrit à quel point cette figure de l’école de musique a permis à l'établissement de survivre et d’offrir une offre éducative aussi multiculturelle que diversifiée.

Aujourd’hui, l’école s’apprête à fêter ses 45 ans, et continue de s’adapter aux évolutions démographiques de Berlin. L’école a par exemple ouvert de nouveaux locaux dans le quartier de Neukölln pour répondre à la demande, et propose des cours non seulement en français et en allemand, mais elle essaie aussi de proposer des cours dans toutes les langues qui sont demandées par leurs élèves.

L’école s’adapte aussi à la modernité et vient d’ouvrir un tout nouvel outil pour réserver les cours en ligne. Une école qui n’en finit donc pas de se réinventer, à l’image de l’amitié franco-allemande, qui prend des formes différentes en fonction des différentes figures politiques des deux pays.

 

 

Une présidente et un directeur dévoués à leur association

Depuis quatorze ans, Alexandra Rambaud-Measson préside l’école de musique avec un engagement sans faille. Recrutée par la présidente historique Julia Haußner, elle a fortement contribué, elle et toute l’association, au bon fonctionnement et à la pérennité de cette école de musique franco-allemande. Comme l’ancienne présidente, Alexandra n’est pas française, mais très francophile.

L’école de musique dispose en effet du statut d’association. Elle est dirigée par un comité (Vorstand) composé uniquement de bénévoles, avec Alexandra Rambaud-Measson à sa tête. L’école emploie deux personnes, dont Charles Frelon pour diriger l’école.

Charles Frelon, un violoncelliste et compositeur français né à Berlin, est en effet le directeur de l’école de musique franco-allemande. Avant de prendre ce rôle, il a été professeur au sein de l’école. En tant que directeur, il est responsable de l’organisation quotidienne de l’école, comme la gestion des emplois du temps et la coordination des contrats entre les élèves et l’école de musique.

En tant que petite structure associative, il s’agit donc d’une réelle prouesse que l’école continue à évoluer de cette façon. Elle fonctionne en effet sans subventions, et se finance uniquement grâce aux frais de scolarité payés par les élèves, et aux dons des particuliers. Ce modèle représente un défi constant, mais qui est relevé avec brio grâce à un engagement impressionnant des bénévoles de l’association et de leurs deux représentants que nous avons rencontrés.

 

Une offre éducative reflétant un mélange culturel franco-allemand

La multi-culturalité de l’école se reflète aussi dans l’organisation des cours et de l’offre éducative. Les cours sont en effet proposés dans les deux langues et l’école cherche aussi à mélanger les méthodes pédagogiques des deux pays. Les cours de solfège peuvent par exemple être proposés sous une forme qui regroupe les deux cultures : ce sont les cours de solfège ludique. Une belle façon d’articuler la méthode française et la méthode allemande pour apprendre la musique !

 

 

Une école pensée comme lieu de rencontre

L’école de musique franco-allemande ne se contente pas d’être un établissement éducatif. Lors de notre échange, Alexandra Rambaud-Measson et Charles Frelon ont aussi eu à cœur de souligner l’importance pour l’école de chercher à rassembler les gens autour de la musique.

L’école en elle-même est conçue pour être un espace accueillant où les élèves, les parents et les professeurs peuvent se rencontrer et échanger. L’école propose aussi une multitude de cours à plusieurs.

 

Au-delà de l’établissement, l’école cherche aussi à rassembler à travers les évènements qu’elle organise. Les concerts organisés régulièrement par les professeurs de l’école afin de lever des fonds en sont un très bon exemple. Ces évènements ne sont pas seulement des performances musicales, mais aussi l’occasion pour les familles et les membres de cette communauté de se rassembler et d’échanger.

À l’occasion des 45 ans de l’école, l’association cherche aussi à organiser un évènement qui permettra de rassembler toutes les personnes liées à l’école de musique. Cet évènement, qui aura lieu le printemps prochain au centre Bagatelle, sera en effet l’occasion de rassembler les différents membres qui composent l’école de musique franco-allemande de Berlin !

 

 

L’école de musique et les membres qui la composent représentent ainsi un beau symbole de l’amitié franco-allemande et de la volonté de partager et d’échanger dans un environnement multiculturel. Pour en savoir plus sur les locaux de l’école et leur offre pédagogique, rendez-vous sur leur site internet !

 

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