Patrycja et Maria sont catholiques, Iwona protestante et Inna, orthodoxe. Elles ont, toutes les 4, accepté de partager avec nous les rites, traditions et souvenirs qui les lient à cette période particulière de l’année, qui sonne comme un nouveau départ : Pâques. Rachel, que vous retrouverez la semaine prochaine, dans la seconde partie de ce dossier, nous parlera de la Pâque juive ou Pessah, qui a débuté ce mercredi 5 avril. Les Pâques chrétiennes prennent, d’une part leurs sources dans le paganisme, coïncidant avec l’équinoxe de printemps, la renaissance après la longue mort hivernale, et d’autre part, témoignent d’un passage vers la promesse de la vie éternelle, au travers de la résurrection du Christ. Un dossier réalisé par Bénédicte Mezeix, Kinga Rogacka, Mattéo Bardiaux et Dmitriy Veselov.
En préambule, un petit casse-tête orthographique
Lors du premier concile de Nicée (Concilium Nicænum Primum), qui s’est tenu dans ce qui est l’actuelle Turquie, du 20 mai au 25 juillet de l’an 325 après J.-C., réunissant des évêques de l’Empire romain, sous l’égide de l’empereur Constantin Ier, il a été décidé de distinguer les Pâques chrétiennes et la Pâque juive, en assignant aux Pâques chrétiennes, une date correspondant au dimanche suivant le quatorzième jour du premier mois lunaire du printemps, célébrant ainsi l’équinoxe et la première pleine lune.
Pâque est féminin et singulier pour désigner la fête juive de Pessah.
Pâques, orthographié ainsi, désigne la fête chrétienne, et malgré sa consonne « s » finale, est masculin singulier, sauf quand il est accompagné d’un adjectif, « Pâques » devient alors féminin pluriel - c’est pourquoi on dit : « Joyeuses Pâques », « Pâques orthodoxes ». Vous suivez ?
1 - Pâques catholiques avec Patrycja, étudiante en philologie romane et Maria, quinquagénaire polonaise : deux générations différentes, deux visions, entre traditions et religion
Pâques est à la fois la plus ancienne et la plus importante fête chrétienne célébrant le mystère pascal de Jésus-Christ, c’est-à-dire sa passion, sa mort sur la croix et sa résurrection. Il s’agit avant tout d’une fête mobile, célébrée le premier dimanche suivant la pleine lune de printemps. Bien que les principales célébrations aient lieu un dimanche, la semaine qui précède, appelée Semaine sainte, est également importante, et les trois derniers jours de cette semaine, à savoir le Jeudi saint, le Vendredi saint, le Samedi saint et le dimanche de Pâques, sont appelés le Triduum pascal.
Quant au dimanche de Pâques, il commence dès le samedi après la tombée de la nuit. C’est alors que commence la Vigile pascale, au cours de laquelle un grand cierge de cire, le cierge pascal, est allumé pour symboliser le Christ ressuscité. Il est intéressant de noter que la période de Pâques dure jusqu’à cinquante jours et qu’elle culmine avec une autre fête chrétienne, la Pentecôte. Il convient de rappeler que Pâques est une fête joyeuse et que la résurrection du Christ est le symbole de sa victoire sur le péché et la mort. Cette année, les principales célébrations catholiques auront lieu le 9 avril.
Kinga Rogacka a rencontré Patrycja, étudiante francophone de 22 ans et Maria, la cinquantaine, qui vit à la campagne à environ 50 km de Toruń.
Lepetitjournal.com/Varsovie : Que représente Pâques pour vous ?
Patrycja : Les fêtes de Pâques, c’est avant tout un moment agréable passé avec les personnes qui me sont chères. J’aime beaucoup les rencontrer et c’est l’un des rares moments de l’année où j’ai l’occasion de le faire.
Maria : Pâques est avant tout la fête la plus importante de l’année liturgique. Je crois qu’il s’agit d’une fête unique qui a également beaucoup influencé les coutumes et les traditions polonaises.
Patrycja : Je ne suis pas très croyante, c’est pourquoi j’accorde la plus grande importance au temps passé avec ma famille. Je veux simplement profiter de leur présence.
Maria : Pâques pour moi est toujours un moment merveilleux à célébrer à l’église avec les autres fidèles.
Quels sont vos souvenirs d'enfance associés à Pâques ?
Patrycja : Je me rappelle que toute ma famille proche avait l’habitude de se rendre chez mes grands-parents et d’y passer la nuit pour passer Pâques ensemble. Je passais la plupart du temps avec mes cousins. Je me souviens aussi que nous cherchions ensemble des œufs en chocolat dans le jardin.
Maria : Mes souvenirs d’enfance sont principalement liés aux messes. Je me souviens d’avoir toujours assisté au chemin de croix, le Vendredi saint, d’avoir fait bénir la nourriture dans le panier, le Samedi saint et d’avoir célébré la résurrection de Jésus-Christ avec ma famille le dimanche de Pâques.
Comment s'organisent vos préparatifs ?
Patrycja : Mes préparatifs commencent toujours une semaine avant la fête. Avec ma mère, nous changeons toujours spécialement la décoration, nous nettoyons l’appartement et préparons une vaisselle spécifique. En outre, toute la famille assiste aux offices religieux, mais seulement le dimanche de Pâques.
Maria : Pâques est une période importante pour moi, c’est pourquoi je commence mes préparatifs très tôt. J’essaie généralement de nettoyer toute la maison, par exemple en lavant les vitres, les sols ou en rangeant les armoires. Je prépare également beaucoup de plats, spécialement pour Pâques.
Quels sont les plats que vous préparez et préférez ?
Patrycja : J’adore préparer les plats de Pâques ! Tout d’abord, je prépare une soupe aigre : le Żurek avec des œufs et de la saucisse blanche, mais nous préparons aussi une salade de légumes, appelée Jarzynowa en Pologne, deux versions d’œufs farcis - l’une avec du jambon et l’autre végétarienne avec du fromage. Enfin, nous préparons toujours le gâteau traditionnel de Pâques, mazurek.
Maria : À Pâques, j’essaie de préparer des plats traditionnels polonais, car je pense que c’est le seul moyen d’apporter une ambiance festive dans la maison. Je prépare une soupe : le barszcz blanc, des œufs durs, une salade de légumes jarzynowa [ type macédoine, NDLR] et des gâteaux, comme mazurek, babka et le gâteau de fromage blanc.
Patrycja : Mon plat de Pâques préféré c’est la soupe żurek, car sa préparation demande beaucoup de travail et nous ne la mangeons donc pas tous les jours. Par ailleurs, j’adore tous les gâteaux faits maison : mes préférés sont le mazurek et le gâteau de fromage blanc (sernik).
Maria : Mon plat préféré c'est la salade de légumes jarzynowa et le gâteau de fromage blanc.
Faites-vous des décorations spécialement pour l'occasion ?
Patrycja : Comme ma mère adore toutes sortes de décorations, je décore toujours notre appartement avec elle environ une semaine avant Pâques. Tout d’abord, nous sortons de l’armoire des lapins en peluche et toutes sortes de figurines de Pâques que nous posons sur la commode. Nous installons également une nappe et des rideaux de Pâques pour créer une atmosphère festive. Nous aimons également remplir des vases de fleurs comme des crocus, des muscaris ou des tulipes.
Maria : Je ne décore pas trop la maison, mais j’aime bien mettre quelques œufs de Pâques colorés dans le panier. Je recouvre également la table d’une nappe festive.
Quelle place a votre famille en cette période de l'année ?
Patrycja : Je pense que la famille est l’élément le plus important de Pâques. Sans elle, Pâques serait très différent et ne se déroulerait pas dans une atmosphère aussi joyeuse.
Maria : La famille est très importante pour moi, et pas seulement à Pâques. J’aime passer du temps avec eux. Chaque année, je rends visite à ma belle-mère et j’invite d’autres membres de ma famille à me rendre visite.
L'inflation en Pologne a-t-elle changé cette année votre manière de fêter Pâques ?
Patrycja : Chez moi, Pâques n’est pas célébré en grande pompe, nous nous concentrons surtout sur les réunions de famille. La seule chose que l’inflation peut affecter chez nous est la quantité de nourriture que nous préparons. Je pense que l’inflation peut également inciter à ne pas gaspiller la nourriture.
Maria : Malheureusement, l’inflation a eu un impact considérable sur mes préparatifs. Tout d’abord, j’ai dû réduire considérablement mes dépenses de Pâques. De plus, j’ai commencé à acheter des équivalents moins chers des mêmes produits. Je ne préparerai pas non plus autant de plats cette année, car je n’en ai tout simplement pas les moyens.
Vous rendez-vous particulièrement à l'église pendant cette période ?
Patrycja : Je n’accorde pas beaucoup d’attention à l’église, je préfère ne pas assister à la messe tous les jours. En ce qui concerne Pâques, j’y vais le samedi saint pour la bénédiction de la nourriture, car j’aime beaucoup cette tradition. Parfois, je vais aussi à la messe le dimanche de Pâques.
Maria : Je me réunis pour les célébrations de l’église tout au long de la grande semaine. Cependant, les célébrations les plus importantes pour moi sont celles du Triduum pascal, à savoir le Vendredi saint, le Samedi saint et le dimanche de Pâques. En outre, le temps passé à l’église me remplit de paix.
Patrycja : Mes parents ont été élevés dans la foi catholique, mais aujourd’hui ils n’accordent pas beaucoup d’attention à la religion. Nous allons à l’église ensemble pour les fêtes chrétiennes les plus importantes, et Pâques en fait partie. Je pense que cela fait partie de notre tradition familiale.
Maria : Je vais à l’église avec mes parents et mes enfants, car ils sont également très religieux. C’est une tradition familiale à laquelle nous ne dérogeons jamais.
2 - Pâques protestantes avec Iwona, professeur d'allemand, épouse d'un pasteur luthérien.
La fête de Pâques est l’une des célébrations les plus importantes pour les chrétiens, marquant la résurrection de Jésus-Christ trois jours après sa crucifixion. Pour les protestants plus spécifiquement, cette fête revêt également une signification particulière et est accompagnée de traditions propres à cette confession religieuse.
Dans les églises protestantes, la fête de Pâques est souvent précédée de la Semaine sainte, une période de jeûne et de réflexion sur la mort de Jésus Christ. Le dimanche de Pâques, jour de la résurrection, est marqué par des célébrations et des services religieux où les fidèles se réjouissent de la victoire de la vie sur la mort.
Les protestants célèbrent également Pâques en pratiquant des traditions spécifiques telles que la chasse aux œufs et le partage de repas traditionnels en famille. Pour eux, cette fête symbolise non seulement la résurrection de Jésus-Christ, mais également la victoire sur le péché et la mort, offrant ainsi une source d’espoir et de réconfort pour les croyants.
Mattéo Bardiaux a échangé avec Iwona Hintz, professeure d’allemand, mère d’une adolescente et épouse du pasteur de la paroisse protestante de Gdansk-Sopot - Parafia Ewangelicko-Augsburska (Luterańska) Gdańsk-Gdynia-Sopot.
Lepetitjournal : Iwona, que représente Pâques pour vous ?
Iwona : Pâques signifie exactement « die große Nacht », exactement « la grosse nuit » en français, et ne fait pas référence directement à l’est (le lever du soleil) comme c’est le cas en allemand (Ostern) ou en anglais (Easter). C’est une fête célébrée par ma famille comme un jour particulièrement important de l’année, au cours duquel nous assistons à un service joyeux le matin, très différent du service solennel du Vendredi saint. Pour les protestants, c’est le Vendredi saint qui est considéré comme la fête religieuse la plus importante, et Pâques est la confirmation que le Christ a vaincu la mort et le mal. En d’autres termes, cette dimension première de Pâques est son caractère religieux. Pâques, c’est la joie, la victoire du bien sur le mal, du soleil ou de la lumière sur les ténèbres, c’est le sentiment d’un véritable printemps, tant attendu.
Dans la réalité polonaise, Pâques est une fête familiale qui réunit le dimanche et le lundi de Pâques des familles dispersées à travers le pays ou le monde. C’est ce message familial et cette ambiance festive particulièrement polonaise, la joie de se retrouver, d’être ensemble.
C’est aussi le fait de s’asseoir ensemble à la table de Pâques, où l’on trouve des éléments décoratifs et culinaires faisant allusion au message de cette fête : des œufs sous différentes formes, l’agneau et son symbolisme, de la verdure dans différentes dimensions.
Une tradition de la Silésie et de Cieszyn, d’où je suis originaire, est le pain noir farci de jambon et de saucisse blanche cuits dans les maisons. C’est un signe de la fin du jeûne, de la retenue pendant la période de Pâques.
La soupe de Pâques est une soupe aigre avec des œufs. Contrairement à Noël, il est peu probable que l’on mange du poisson. Pendant les vacances, les enfants cherchent des œufs cachés dans le jardin.
Comment se déroule pour vous cette fête ?
Le dimanche et le lundi matin, nous allons à l’église. Le son des cloches, qui se sont tues depuis le Vendredi saint, revêt une signification particulière en ce jour où les fenêtres sont ouvertes.
En Pologne, les protestants chantent des hymnes joyeux à ce moment-là, en particulier « Wpuść o słońce Wielkanocne, swe promienie w serce wpuść » (laisse entrer le soleil de Pâques, laisse tes rayons pénétrer dans le cœur).
Il est souvent difficile pour notre famille de se réunir, car nous vivons très dispersés. Mon mari est pasteur, ce qui signifie qu’il travaille les jours fériés, mais nous essayons d’être ensemble.
Pâques est une fête entièrement chrétienne qui réunit les protestants, les catholiques et les orthodoxes, qui la célèbrent habituellement à une date différente. Nous nous réjouissons ensemble de la résurrection de Jésus Christ et, surtout aujourd’hui, en ces temps de sécularisation, nous ne cherchons pas à nous opposer à cette fête. Bien au contraire.
L’interpénétration des coutumes festives, de Pâques et de Noël entre les différentes traditions chrétiennes est très forte. Je ne ressens donc aucune difficulté à célébrer la Résurrection, même au sein de la majorité catholique.
Nous nous souhaitons mutuellement joyeuses Pâques, faisons tous des vœux durant ces fêtes, nous nous réjouissons tous de la victoire de la lumière sur les ténèbres et nous sommes tous convaincus que cela peut aussi rendre notre monde meilleur, ne serait-ce que pour une courte période.
Aujourd’hui, nous pouvons pratiquement acheter tout ce que l’on veut, y compris des produits sains et diététiques, car le but de Pâques n’est pas de manger, mais d’être ensemble, de vivre la joie et d’espérer un avenir meilleur.
3 - Pâques orthodoxes avec Inna, Ukrainienne et médecin, arrivée en Pologne au début de la guerre
Pâques ou Пасха (Paskha), on dit souvent que c’est la plus importante fête des Orthodoxes, créée en l’honneur de la résurrection de Jésus-Christ, ce qui est au centre de toute l’histoire biblique. Dans l’Église orthodoxe, le statut de Pâques en tant que fête principale se reflète dans les mots « Fête de toutes les fêtes, solennité de toute solennité et célébration de toutes célébrations ». Dans l’orthodoxie, la célébration de Pâques dure 40 jours. En 2023, on célèbre la fête de Pâques le 16 avril. Il y a beaucoup de similarités entre toutes les églises chrétiennes, qui se différencient dans de petits détails.
Tout d’abord, les chrétiens catholiques et les chrétiens orthodoxes ont des dates différentes pour leurs fêtes. Parfois, c’est à la même date, mais le plus souvent le rite occidental précède le rite orthodoxe une semaine ou deux plus tôt.
Comprendre le rite orthodoxe en 3 points
1 - La salutation pascale : Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !
Les croyants orthodoxes se saluent en ce jour particulier avec les mots : « Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité ! » (Христос Воскресе ! Воистину Воскресе !) et vont faire bénir leurs paniers avec le repas.
2 - Le jeûne
Pour les croyants orthodoxes, le jeûne est plus strict. Ils ne mangent pas de viande, d’œufs, de poisson ou de produits laitiers. Pendant ce temps, les catholiques ne sont pas autorisés à ne manger que de la viande. Un jeûne strict ne doit être observé que le mercredi des Cendres, le vendredi saint et le grand samedi.
3 - Symboles
L’un des attributs de Pâques est l’œuf. Les chrétiens de rite oriental ont l’habitude de les peindre, de faire des pysanky (писанки) et des œufs de Pâques, ainsi que d’organiser des « batailles d’œufs ». Il n’y a pas de telles traditions dans le rite occidental. Les adultes cachent des œufs en chocolat à différents endroits et les enfants doivent les trouver. Il y a une « chasse » aux œufs de Pâques laissés par le lapin de Pâques. Un autre symbole de Pâques pour les croyants orthodoxes est le gâteau traditionnel « koulitch ».
Il a été assez difficile de trouver un orthodoxe, de surcroit, jeune, vivant en Pologne, acceptant de témoigner. Plusieurs étudiants originaires du Bélarus et d’Ukraine, interrogés, ont déclaré qu’ils étaient agnostiques et que Pâques n’était pas un événement particulièrement important pour eux. Cela peut s’expliquer par les mutations de la société qui, après le passé communiste, a subi une sévère laïcisation. Au XXe siècle, toute la période soviétique s’est concentrée sur l’élimination de l’Église et du système religieux.
L’URSS n’existe plus, mais les générations qui ont grandi en dehors de l’Église sont restées. Ils ont élevé leurs enfants, puis leurs petits-enfants dans cet état d’esprit. Ainsi, la laïcité dans les pays orientaux de l’Europe reste bien supérieure aux valeurs religieuses. Beaucoup de jeunes personnes de l’Est, assimilent exclusivement Pâques aux spécialités culinaires : le « koulitch » et les œufs colorés.
Dmitriy Veselov a finalement pu recueillir le témoignage d'Inna, médecin de 31 ans, arrivée d’Ukraine après le déclenchement de la guerre, qui représente bien les relations de la jeune génération avec la religion : pour elle, Pâques n’est pas une fête particulièrement importante, mais juste une date dans le calendrier.
Lepetitjournal.com/Varsovie : Inna, que représente Pâques pour vous ?
Inna : Pour moi, Pâques se distingue des autres jours par la particularité des repas. Notre famille avait des gâteaux de Pâques, des œufs décorés. Nous n’allions pas à l’église. Cependant, ma grand-mère y allait souvent. Je dirais que, pour notre génération, l’église ne joue plus aucun rôle important.
Quels sont vos souvenirs d'enfance associés à Pâques ?
Quand j’étais petite, nous faisions toujours des batailles d’œufs. Les enfants courraient avec leurs œufs, deux par deux, chacun frappant son œuf sur l’œuf de l’autre.
Il n’y avait pas de jeûne dans notre famille. Grand-mère semblait jeûner, mais pas nous. Je n’avais jamais pensé à ça (rires).
Votre arrivée en Pologne a-t-elle changé votre manière de vivre la saison pascale ?
Après le début de la guerre et le déménagement en Pologne, mes habitudes n’ont pas changé. Il y a un magasin ukrainien à Gdansk, où nous pouvons acheter tous les produits de Pâques. Probablement, si l’envie me prenait, j’irais, mais jusqu’à présent je n’en ai pas éprouvé le désir. Je ne pense toujours pas aller à l’église, mais les œufs colorés, eux, seront sur la table.
Joyeuses Pâques à tous !
Wesołych Świąt Wielkanocnych !
Счастливой Пасхи!
Світлого Великодня
Светлае Свята Вялiкдзень
Hag Pessah sameach חַג שָׂמֵחַ
La semaine prochaine, retrouvez la seconde partie de notre dossier avec le témoignage de Rachel, qui nous parlera de Pessah en Pologne, la Pâque juive.