Trophées Etats-Unis : les 4 finalistes du Trophée Entrepreneur 2024

Avant que les lauréats ne soient dévoilés lors de la cérémonie le 15 octobre prochain au Consulat général de France, découvrez les profils exceptionnels des 4 finalistes du Trophée Entrepreneur des Trophées des Français des Etats-Unis, parrainé par EDHEC Business School.  Qui succédera à Julie Chapon et Yuka ?

Yves Benchimol, Cofondateur et CEO Weward (New York)

Après une formation académique réussie en passant par l’École Polytechnique ou encore un master au cœur de la Silicon Valley, Yves Benchimol se lance dans l'entrepreneuriat. Cela fait maintenant près de 10 ans qu’il est entrepreneur. Il crée d’abord Occi en 2015 avant de tourner la page 4 ans plus tard pour co-fonder WeWard, une application mobile innovante qui encourage plus de 20 millions de personnes dans 30 pays à pratiquer une activité physique au quotidien, en convertissant les pas en monnaie numérique. Cette monnaie peut être échangée contre une variété de récompenses, y compris des offres, des coupons, des dons à des associations, des produits ou même de l'argent, encourageant ainsi un mode de vie plus sain grâce à la technologie : “Notre vision est de faire marcher plus” raconte Yves Benchimol.

Depuis un an et demi, Yves s’est installé aux Etats-Unis, à New York pour développer la filiale américaine de l'entreprise, dont il est CEO et compte aujourd’hui 50 salariés répartis à Paris et New York : “Je suis parti à New York pour voir si je peux développer une équipe, monter un bureau, recruter des premiers Américains, mais surtout véhiculer la culture française de notre boîte.” Les résultats sont déjà très encourageants avec la construction d'une équipe de 7 personnes, un chiffre d'affaires de près d'un million de dollars sur ce marché compétitif et des partenaires de renom comme Netflix, Facebook ou encore Booking.com. En 2024, Yves remporte le French American Entrepreneurship Award (FAEA), reconnaissant ainsi son talent en tant qu'entrepreneur sur ce marché immense qu'est les États-Unis.

Maxime Pouvreau, CEO et fondateur de Petit Pot (San Francisco)

Maxime n’était pas étranger, comme beaucoup d’enfants, aux plaisirs sucrés. Mais dès petit, il savait qu’il voulait en faire son métier. Après de nombreuses heures passées avec sa mère en cuisine et un apprentissage à l’âge de 15 ans dans une boulangerie-pâtisserie, Maxime Pouvreau décide de parcourir le monde en travaillant dans de grands restaurants. En 2009, il pose ses valises à San Francisco. « Je suis vraiment tombé amoureux de la Californie », nous explique-t-il. Le « sunny state » ne manque en effet pas d’arguments en sa faveur. Si ce n’est sur un point crucial … « J’ai été surpris de voir qu’il n’y avait pas vraiment dans les supermarchés américains de desserts comme en France, dans des petits pots en verre ». De ce constat sans appel, naît Petit Pot. Le Français originaire du Sud-Ouest se retrousse les manches, développe ses desserts et les vend dans les supermarchés de San Francisco.

Après avoir cumulé pendant plusieurs années son activité de pâtissier avec celle de chef d’entreprise, Chef Max met de côté les spatules en 2015 pour se consacrer à temps plein dans son projet. « J’ai dû me former et surtout m’entourer des bonnes personnes pour m’aider à faire croître l’entreprise et gérer la partie business », explique-t-il. Une bonne idée puisque Petit Pot est désormais disponible dans plus de 4.000 magasins dans tout le pays. « Nous sommes aujourd’hui la marque numéro 1 de desserts dans les Whole Foods et les chaînes de magasins haute gamme », souligne le chef d’entreprise, qui assure que cette aventure n’aurait pas été possible en France. « Notre positionnement en tant que produit français avec notre logo et son petit béret a participé à notre succès. Cela nous a tout de suite donné un cachet premium », explique Maxime.

Autre positionnement de la marque : la durabilité : « Nous travaillons avec des fournisseurs locaux et nos produits en verre sont recyclables ». La culture d’entreprise, elle, reflète la chaleur du Sud-Ouest et l’éthique de travail américaine : « Nous travaillons dur mais nous essayons de ne pas trop nous prendre au sérieux », nous explique Chef Max. Petit a lancé cette année son nouvel emballage en papier pour le marché de masse et a réalisé un chiffre d’affaires de 20 millions de dollars.

Alix de Sagazan,  Cofondatrice de AB Tasty (New York)

Après des études la destinant à un poste dans les grandes entreprises, Alix de Sagazan démarre sa carrière dans une régie publicitaire spécialisée sur le web. Là-bas, elle s’associe avec Rémi Aubert, un ami d’enfance. Avec lui, elle lance AB Tasty, une start-up qui a pour but de transformer chaque visiteur en acheteur. Concrètement, l’objectif est de proposer différentes versions de sites pour voir laquelle remporte le plus de clics. Cela permet d’analyser en temps réel le comportement des internautes et d’optimiser le taux de conversion.

En 2018, elle s'installe à New York avec sa famille près du nouveau bureau d’AB Tasty, qui connaît un succès à l'international. Son entreprise est aujourd'hui une référence en matière d’e-commerce et d'optimisation de sites et a largement dépassé les frontières de l’Hexagone. Pour développer AB Tasty, Alix de Sagazan a dû faire à plusieurs levées de fonds (d’une valeur totale de 24 millions de dollars, soit 20 millions d’euros) dans des conditions particulières : "J’ai terminé mes deux premières levées de fonds en étant enceinte de huit mois". Aujourd'hui, AB Tasty possède 13 bureaux dans le monde. Chaque année, le chiffre d'affaires augmente de 70 à 100 %. La start-up fait partie du Next40 et French Tech 120 (FT120), les startups les plus innovantes, considérées comme les futurs leaders de la Tech dans le monde.

Martial Trigeaud, Co-Founder & Managing Partner Cardinal Cycling Group (Little Rock)

Faire revivre une marque mythique du cyclisme française et l’exporter à travers le monde, dans précisément 84 pays, voici le défi réussi avec brio en 2021 par Martial Trigeaud.

Originaire d’Angoulême, Martial Trigeaud possède un parcours qui mériterait d’être le personnage principal d’une Bande Dessinée… Diplômé du Centre Education Superieur Industrielle (CESI), Martial Trigeaud a plus de 10 ans d'expérience en tant que cadre en Europe et aux États-Unis, où il a dirigé de grands projets d'investissement pour des entreprises multinationales. Gestionnaire accompli dans l’acquisition et la croissance d’entreprise, Martial Trigeaud a également fondé 5 organisations et est fier d’avoir permis la création de plus de 150 emplois au cours de ses différentes activités professionnelles.

Aujourd’hui installé à Little Rock dans l’Arkansas, ce passionné de vélo depuis son enfance est actuellement copropriétaire et directeur de l'exploitation du groupe Cardinal Cycling. Cette société a acquis deux usines et deux marques emblématiques : Time Bicycles (lancé en 1987) et Detroit bikes, faisant ainsi de Cardinal Cycling Group le plus grand fabricant de vélos aux États-Unis et en Europe. Si Time se targue de repousser les limites de la technologie, du design et de l'innovation, Detroit Bike se spécialise dans la fabrication des vélos urbains et est une place forte de deux roues à Motor City. Dès son acquisition de Time en 2021, Martial Trigeaud n’avait pas caché ses ambitions : “je souhaite que Time retrouve sa gloire passée” avait-il partagé lors d’une tournée médiatique.