Découvrez les 5 finalistes du Trophée Culture/Art de vivre des Trophées des Français de l'étranger, parrainé par MisterFly.
Nicolas Bosc, cascadeur à Hollywood (Etats-Unis)
Nicolas Bosc, originaire du Vaucluse, avec un père cheminot et une mère journaliste, a toujours eu pour rêve de partir à Hollywood. Il entreprend un premier voyage aux Etats-Unis qui le conduit à rejoindre le spectacle emblématique KA du Cirque du Soleil à Las Vegas. Grâce à son talent exceptionnel et à son dévouement, il s'est rapidement imposé comme l'un des principaux artistes de la production. Nicolas est un homme de multiples talents et participe également à une tournée mondiale aux côtés de l’icône australienne, Kylie Minogue. Après son succès avec le Cirque du Soleil, Nicolas joue aussi un rôle crucial dans l'ouverture des Studios Universal à Singapour.
Athlète confirmé, Nicolas a représenté la France lors du Red Bull Art of Motion et des Championnats de Freerunning, affirmant ainsi son statut de leader mondial en parkour et freerunning. Ce talent dans le monde du parkour, lui ouvre une voie dans le monde du cinéma, plus précisément en tant que cascadeur. Il poursuit alors son rêve de devenir l'un des meilleurs cascadeurs d'Hollywood, en doublant des acteurs renommés tels que Ryan Gosling, Keanu Reeves et Jean Dujardin : “Depuis deux décennies, j'ai poursuivi inlassablement ce rêve, ce qui m'a permis de parcourir le monde et de collaborer étroitement avec des individus extraordinaires”.
Ses compétences exceptionnelles lui ont valu des nominations aux Taurus Stunt Awards en 2023, reconnaissant ses réalisations exceptionnelles en chorégraphie de combat et en cascades avec des véhicules. En plus de cet univers des cascades, il souhaite à son tour passer derrière la caméra, à la réalisation : “Mes ambitions atteignent désormais des sommets plus élevés : je m'efforce de devenir réalisateur de films. Mon aspiration ultime est de retourner en France et de redonner vie aux films classiques de M. Belmondo, en les adaptant pour les publics contemporains”.
Candice Desmet, fondatrice et directrice d’Act’in Theatre (Royaume-Uni)
Lauréate du Trophée Culture/Art de Vivre des Trophées des Français du Royaume-Uni 2023
« Partie de rien » à Londres il y a une dizaine d’années, Candice Desmet a créé une compagnie de théâtre florissante à deux pas de Big Ben. Sa plus grande fierté pour une personne qui ne possède aucune formation en business ou management.
Candice Desmet est arrivée seule dans la capitale... à l’exception de son chat. Elle a rapidement intégré une troupe de théâtre d’improvisation francophone, la FBI (French British Improvisation) en tant qu’improvisatrice mais également chargée de communication. Sa ténacité et son amour pour la discipline lui ont permis de « faire son trou » dans ce milieu en ouvrant sa propre compagnie, nommée Act’in Theatre.
Candice Desmet : “Act’in Theatre permet d’ouvrir la scène pour tous”
L’aventure a commencé par une classe francophone et aujourd’hui, après avoir soufflé 8 bougies, la compagnie propose 18 cours différents dont 4 en anglais, 3 ateliers d’improvisation, des ateliers pour enfants et des séances de coaching privé pour ceux qui souhaitent une formation plus personnalisée. Act’in, c’est aussi et déjà une trentaine de spectacles écrits et mis en scène par Candice Desmet. Des œuvres avec un fil rouge : pousser le public londonien à « oser voir de nouvelles choses ».
Son équipe se compose aujourd’hui de 14 personnes, avec des collaborations qui se créent et se solidifient au gré des projets artistiques et des ateliers proposés aux élèves, chacun dans son domaine de compétences. Tout un programme qui se trame à l’abri de l’Archbishop’s Park !
En parallèle de ses activités à Act’in, Candice a également une carrière artistique personnelle riche. Elle a pu faire un long métrage en France, a joué en français à Londres, à travers l’Hexagone et au Maroc. Et malgré tout, le développement de sa compagnie « reste la plus belle des récompenses ».
Gwendoline Finaz de Villaine, artiste (Etats-Unis)
Peintre, chanteuse, écrivaine et artiste… les compétences artistiques de Gwendoline Finaz de Villaine sont sans mesure, tout comme ses fresques monumentales. Née au sein d’une famille d’artistes, elle a embrassé une carrière artistique après des études à Sciences-Po Paris et HEC, se distinguant notamment dans le domaine des comédies musicales.
Expatriée à Shanghai en 2015, elle représente les couleurs de la France au Festival Croisements et collabore avec des artistes chinois pour un projet cabaret-rock, par la suite repris aux Folies Bergères à Paris. Son parcours artistique remarquable s’est étendu par la suite à l’art visuel, avec des projets de street-art à Paris, dont une fresque monumentale sur la précarité alimentaire étudiante à Jussieu. Ses œuvres sont influencées par le Cubisme, le Surréalisme et l’Art africain, marquées par une esthétique des années 2000. Son travail a par ailleurs été sélectionné pour de prestigieux événements, tels qu’à la Biennale de Venise en 2020, ainsi qu’à la Biennale d’art du Panama en 2021, où elle représente la France. En 2022, elle expose également au Grand Palais lors de l'événement “Art Capital” : « Je ne sais jamais où un tableau va m’emmener et je suis toujours étonnée du résultat final, qui apparaît sous mes yeux comme une prémonition, un message de l’au-delà. ».
Actuellement expatriée à New-York, elle prépare de nombreux projets culturels ambitieux dans la Big Apple, dont une fresque aux pieds de la Statue de la Liberté, en l’honneur des Jeux Olympiques à Paris. Pour ce projet, elle collabore avec le lycée français de New York et ses étudiants : « Ce projet, intitulé “La Flamme”, ambitionne de faire rayonner l’image de la France aux États-Unis, deux mois avant le lancement officiel des Jeux.»
De ses débuts musicaux au sein d’une famille d'artistes à son succès actuel, pour Gwendoline Finaz de Villaine, l’art est avant tout une question de partage : « Les galeries sont fermées, mais le street-art est ouvert ! ».
Arnaud Morand, Head of Arts & Innovation Agence française pour le développement d'Alula (Arabie saoudite)
Arnaud Morand sait allier culture, art contemporain et innovation comme personne. Diplômé de piano, titulaire d’une maîtrise en affaires publiques et gestion de projets culturels, et d’une maîtrise en sociologie, il décide de donner une dimension à la fois culturelle et internationale à son parcours : à l’Ambassade de France à Washington en 2008, puis à San Francisco en 2010. De retour à Paris, Arnaud Morand se concentre sur des missions de philanthropie à la Fondation BNP Paribas d’abord puis à la Gaîté Lyrique - une institution française dédiée à l'art post-internet - où il dirige les partenariats et le mécénat. En 2014, il devient responsable du développement au Centre Pompidou.
Trois ans plus tard, le Moyen-Orient lui ouvre des portes jusqu’alors méconnues, convaincu de son talent en organisation de projets artistiques innovants. Il travaille en tant qu’attaché culturel de la France à Abu Dhabi. Une période très riche en projets puisqu’il supervise l’ouverture du Louvre Abu Dhabi, et devient commissaire d’un programme coproduit par le ministère de la culture et de la jeunesse du pays et l’Institut Français. Alliant création contemporaine et intelligence artificielle, le programme rassemble de grands artistes et organisations comme Zineb Sedira, Mourad Merzouki, Gautier Capuçon, l'Opéra national de Paris, l'Institut du monde arabe et la Fondation d'art de Sharjah. En janvier 2021, Arnaud Morand reçoit l’insigne de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française. En 2022, il vit un moment très fort en co-organisant Noor Riyadh, un festival annuel de lumière et d'art, avec plus de 150 artistes. Aujourd’hui Commissaire d’exposition indépendant et consultant en projets culturels d’ampleur, il est aussi responsable des arts et de l'innovation à l'Agence française pour le développement de la ville d’AlUla au nord-ouest de l’Arabie saoudite. L’AFALULA accompagne une transformation sensible et durable de la région d'AlUla (KSA) en une destination culturelle et touristique mondiale. Fervent défenseur des modèles émergents de production artistique, Arnaud Morand soutient sans cesse des initiatives culturelles régionales et internationales, en y apportant toujours une touche innovante.
Cécile Moroni, humoriste (Norvège)
Cécile Moroni est diplômée de l’ESSEC et de l’Université de Mannheim en Allemagne, elle a toujours aimé les échanges interculturels. En 2010, elle décide de partir vivre en Norvège, après être tombée amoureuse du pays … et d’un Norvégien. Très rapidement, Cécile cherche à être autonome et se crée un réseau dans son nouveau pays, dont l’intégration est réputée difficile pour les expatriés : “Oui, je me suis sentie parfois assez seule. Non, je ne me suis pas découragée et j'ai continué de chercher des amis vikings.” Grâce à ses études, elle a appris la langue et connaît très bien l’histoire et la culture de la Norvège, un atout pour son intégration.
Cécile commence sa carrière en Norvège avec un poste de directrice des études chez Carlsberg en 2010. Elle évolue ensuite vers des postes en direction du marketing et des ventes, toujours dans le même groupe. En 2018, elle intègre Nespresso comme membre du comité de direction pendant 4 ans. Entre 2022 et 2023, Cécile devient directrice générale d’une PME norvégienne d’une centaine d’employés dans le domaine de la beauté.
Ayant été formée au cours Florent à Paris, Cécile a toujours fait de la scène et notamment du stand-up comme loisir. En 2021, son nom s’établit vraiment sur la scène de la comédie en Norvège grâce à un passage remarqué à la NRK (télévision publique norvégienne). Deux ans plus tard, à l’âge de 38 ans, elle décide d'arrêter sa carrière en tant que cadre supérieur pour se consacrer à temps plein à celle d'humoriste. Une décision téméraire d'autant plus qu’elle est mère de trois enfants. Cette décision surprend ses parents et lui vaut cette réaction : "Comment ça s’appelle déjà ? ah oui intermittente du spectacle". Un risque qui se révèle pourtant payant, aujourd'hui, elle remplit des scènes à travers tout le pays et réalise aussi ses spectacles en français et en anglais, avec toujours un thème récurrent : “Quel que soit mon terrain de jeu, la question de la culture est toujours au centre de mes textes. Mon intention première est que le public rie, mais apprenne également.” Avec la culture au centre de ses textes, le succès est bien au rendez-vous pour Cécile Moroni.