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TEMOIGNAGE P.V.T. – Mathilde, une jeune Française qui a tenté l’aventure au Canada

Alors que des milliers de demandes de P.V.T au Canada, délimités par un quota, ont été faites en quelques heures pour l'année 2013, Mathilde, tout juste diplômée d'une école d'architecture, a eu le chance de pouvoir en bénéficier il y a quelques années. Retour sur ton expérience en tant que PVTiste au Canada

Lepetitjournal.com : Pourquoi avoir choisi le Canada ?

Mathilde : J'avais effectué un échange universitaire d'un an en Australie au moment de ma 4ème année d'école d'architecture. J'avais envie de retourner vivre à l'étranger et j'ai cherché un pays où je puisse facilement obtenir visa et permis de travail sans avoir à trouver un employeur au préalable. J'avais entendu parler du PVT en Australie et après quelques recherches, j'ai découvert l'existence du PVT au Canada.

Comment avez-vous fait votre demande de visa ?

Je me suis renseignée sur le site de l'ambassade du Canada en France et j'ai déposé une demande de PVT. 3 mois plus tard, je recevais une réponse positive. Il me suffisait de renvoyer un papier avec ma date de départ prévue et de fournir l'attestation de souscription à une assurance santé. Je pouvais ensuite travailler et voyager pendant 1 an à partir de cette date. Les papiers de permis de travail proprement dit se sont fait sur place.

Comment vous-êtes vous organisée sur place ? (villes de résidence, jobs, logements, réseau?)

Ville: J'avais choisi Montréal pour la facilité de la langue (français) et par ce que je n'en avais entendu que du bien. Avant de partir, j'avais refusé qu'on me transmette les coordonnées des amis d'amis, des cousins d'amis, de la famille éloignée... J'avais un désir d'indépendance et de liberté, je ne voulais rien devoir rien à personne.

Logement: Je me suis installée à l'auberge de jeunesse ce qui m'a permis de me faire quelques amis et dès le premier jour j'ai cherché un appartement en collocation grâce aux petites annonces des journaux. La collocation est très pratiquée à Montréal. Une semaine après, j'emménageais.

Job: Quelques jours après mon arrivée, j'ai commencé ma recherche d'emploi: j'ai pris l'annuaire téléphonique à la page 'architectes' et je me suis délimitée un territoire de recherche. Ensuite j'ai fait du porte à porte et je ne laissais mon CV que lorsque l'agence me plaisait. Cependant, au début je n'avais même pas de numéro de téléphone pour qu'on me rappelle! Au bout de 2 ou 3 semaines, une agence d'architecture m'a appelé pour passer un entretien et j'ai eu le travail. C'était très mal payé, pour 3 mois avec possibilité éventuellement de prolonger, mon diplôme d'architecte n'était pas reconnu: j'étais donc stagiaire. Mais j'ai découvert ensuite que les étudiants québécois devaient faire 3 ans de stage avant d'obtenir leur diplôme. J'étais donc à ma place. Et je travaillais dans une des plus grosses agences de Montréal. J'y suis restée 5 ans. Le marché du travail à Montréal est très ouvert. On est jugé plutôt sur nos capacités que sur nos diplômes. Il faut souvent faire ses preuves.

Pourquoi recommanderiez-vous le P.V.T ?

Le programme vacances travail permet d'obtenir un permis de travail sans avoir trouvé d'employeur. Il permet donc de voir sur place, d'éviter des allers-retours. Cela peut aussi permettre de voyager dans un pays tout en s'arrêtant de temps en temps pour gagner sa vie (travail dans les bars, travail saisonnier....)

Aujourd'hui, quelle est votre situation ?

J'ai passé 5 ans au Canada (1 an de PVT puis 4 ans avec la résidence permanente) et j'y ai rencontré mon conjoint (français!). Lorsqu'il a été muté en Italie (Milan), je l'ai suivi mais je n'ai jamais travaillé depuis à la fois pour convenance personnelle (m'occuper de mes 2 puis 3 enfants et pas de nécessité financière) et en raison de la conjoncture locale: travail peu payé en tant que salarié, longues journées et pas de possibilité de temps partiel, marché saturé par le nombre d'architectes sortant chaque année des écoles, nécessité d'avoir un réseau pour se faire embaucher.

Propos recueillis par Constance de Guernon (www.lepetitjournal.com) jeudi 15 novembre 2012

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