Trouver un emploi en Israël est souvent une étape abstruse pour les expatriés. Quelles sont les équivalences pour les diplômes ? Pour quel visa faut-il opter ? lepetitjournal.com vous propose son guide complet !
Marché de l’emploi en Israël
La situation économique en Israël est presque rétablie et le marché du travail retrouve progressivement le plein emploi. Le taux de chômage suit une courbe descendante. Passant de 15,4% en janvier à 4% en octobre 2021, il devrait mi-octobre 2022 retrouver son taux initial de 3,6%. Une belle nouvelle pour l’économie de ce pays qui compte le plus grand nombre de startups créées et aux brevets déposés par habitant. Les principaux secteurs visés par ces jeunes entreprises restent les sciences et l’e-santé. Des milieux modernes pour une région qui investit énormément dans les recherches médicales, technologiques et de sécurité.
D’autres secteurs porteurs d’emplois existent : la télécommunication, l’informatique, le traitement de l’eau ou les énergies renouvelables. Vous pouvez vous tourner également vers le tourisme, l’agriculture et la restauration. Ces services ont besoin de main d’oeuvre, et ce, sans grandes qualifications. Les milieux professionnels abordés au-dessus sont sans compter la protection, la surveillance et l’anti-terrorisme pour ce pays en conflit.
Les visas pour travailler en Israël
Pour travailler en Israël en tant qu’étranger, le visa de travail B/1 est strictement obligatoire et doit être obtenu avant votre arrivée. L’entreprise qui souhaite vous employer devra faire directement la demande auprès du ministère de l’Intérieur israélien. Avec celui-ci, vous ne pourrez pas toucher à l’assurance chômage, à la retraite et à la formation professionnelle. Mais votre entreprise est soumise aux cotisations sociales permettant de bénéficier du droit au congé, de maternité et de l’assurance contre les accidents du travail et la faillite.
La demande du permis de travail doit également être effectuée par votre entreprise d’accueil en Israël auprès du ministère de l’Industrie du Commerce et du Travail.
Visa de travail B/1
Ce visa vous permet de travailler en Israël pour une durée déterminée. Il est délivré à une personne dont le séjour en Israël aura été approuvé pour une durée limitée. Il s’étend à 30 jours et peut être renouvelable sur place. Vous pourrez vous adresser auprès des bureaux administratifs du ministère de l’Intérieur pour en bénéficier. Sa durée maximale est de 27 mois. Les frais pour un visa B/1 sont de 41 € et doivent être réglés en shekels israéliens. Ces frais ne sont pas remboursés même en cas de non-délivrance.
Pour obtenir ce visa, il vous faut :
Le formulaire de demande visa d'entrée en Israël, dûment complété et signé
Un passeport ayant une validité d'au moins deux ans
Un extrait de casier judiciaire récent de moins de six mois légalisé par le bureau des apostilles
Un acte de naissance plurilingue légalisé par le bureau des apostilles
Un bilan de santé comprenant les analyses suivantes : tuberculose, hépatite, HIV et un bilan sanguin général. Ces analyses devront être récentes de moins d'un mois et avoir été effectuées dans un laboratoire d'analyse ou dans un hôpital
Deux photos récentes, format passeport et en couleur
D'autres documents pourront être demandés par le Consulat. Vous en serez informé au moment de l'approbation du ministère de l’Intérieur.
La loi retour
La loi retour est un grand avantage pour les juifs souhaitant s’installer en Israël. Le gouvernement israélien considère qu’une personne dont un des grands-parents est juif peut en être bénéficiaire. Il donne immédiatement le droit d’obtenir la nationalité et d’immigrer. Chaque dossier est examiné par un représentant diplomatique afin de confirmer les informations données.
Contrats / salaires en Israël
Le CDI et le CDD n’existent pas en Israël. Et chaque contrat de travail dispose d’un mode de rémunération spécifique :
Misrat Emoun (salaire fixe et global au mois) : il offre à l’employé un salaire précis et invariable, peu importe les heures de travail.
Salaire fixe au mois : il est fixe mais indexé sur la quantité d’heures de travail effectives. Les heures manquantes ou les jours de congé sont déduits du salaire.
Salaire à l’heure : il reflète le total des heures de travail effectué. Les congés sont payés en supplément de ces heures effectuées.
Dans le cadre d’une embauche, vous devrez signer un contrat à la main en plus d’une confirmation orale. Les termes sont généralement complexes, et ce, même pour les Israéliens. Il est donc nécessaire d’obtenir une preuve écrite pour pouvoir faire appel au code du travail si nécessaire. En cas de flou, demandez conseil à un avocat israélien.
Salaire moyen en Israël
Votre emploi débutera souvent par une période d’essai de trois mois. En Israël, le salaire mensuel minimum est de 5 300 NIS (Shekel israélien) soit 1.463€. Le salaire moyen monte, quant à lui, jusqu’à 2506.74 €. L’embauche le licenciemen sont plus facile qu’en France ainsi. À noter, renvoyer un(e) employé(e) est quasiment impossible en cas de grossesses, de maladie ou de service militaire.
Les conditions de travail en Israël
L’employeur se doit de vous accorder une période de repos minimale de 36 heures d’affilés par semaine. Pour travailler la nuit, les horaires sont strictement réglementés (de 22h à 6h). Le nombre d’heures maximales de travail par semaine s’élève à 43 heures. Au-delà, l’employeur se doit de payer des heures supplémentaires, à un tarif plus élevé. Les jours fériés sont choisis selon les fêtes religieuses du judaïsme.
Les horaires de travail en Israël sont similaires à la France. En revanche, la journée de travail du vendredi se termine souvent dans l’après-midi pour préparer Shabbat. Les juifs-israéliens ne travaillent pas le samedi. Une dérogation pour rester actif ce jour existe pour les non-juifs.
Les bons vacances
Il est courant que les employeurs en Israël donnent un « bon de vacances » aux employés deux fois par an en fonction des périodes de vacances. Les saisons sont le printemps (normalement avril) et l'automne (normalement septembre/octobre) pour coïncider avec les périodes de vacances traditionnelles.
Le montant n'est pas important, mais il est requis pour tous les employés. Le bon est de 500 ILS pour le nouvel an juif et 750 ILS pour Pessah.
Le chèque vacances se présente sous la forme d'une « carte de débit prépayée » électronique (pas d'espèces) que le salarié peut utiliser dans les commerces de proximité, les restaurants, etc. pendant ses vacances. Bien qu'il s'agisse d'un avantage, il est toujours imposable, les entrepreneurs doivent donc l'inclure dans leur masse salariale en Israël.
Indemnité de transport
Une indemnité de transport peut être une voiture de société, ou une indemnité égale au coût d'exploitation d'un véhicule. Si vous ne bénéficiez pas de celles-ci, une indemnité de transport public reste requise par la loi. Les avantages liés à la voiture et au transport sont imposables et inclus dans le montant de la masse salariale.
Les congés payés
Les employés accumulent 1,5 jour de congé maladie pour chaque mois d'emploi, jusqu'à un maximum de 90 jours. Lorsque votre employé est malade, il est toujours indemnisé sur la base de ses jours de maladie accumulés. Cependant, le premier jour n'est pas indemnisé et les deuxième et troisième jours sont seulement à 50 % du salaire.
Au cours de la première année de travail, les employés bénéficient de 10 jours de vacances en plus des 10 à 15 jours fériés juifs obligatoires chaque année. Le nombre de jours de congés payés augmente avec l’ancienneté. Il peut grimper jusqu’à 24 jours après 13 ans dans la même entreprise.
Trouver du travail en Israël
Pour trouver du travail en Israël, il ne faudra pas hésiter à apprendre l’hébreu en plus de vous appuyez sur votre réseau. Vous pouvez passer par une période d’Oulpan (institut d’apprentissage intensif d’hébreu) en France ou en Israël.
Quelques conseils pour trouver un emploi en Israël :
- Rédigez vos CV en hébreu de préférence, ou en anglais
- Entamez les démarches administratives pour faire valoir vos diplômes français en Israël
- Créez votre profil Linkedin en hébreu de préférence, ou en anglais
- Entraînez-vous pour passer vos entretiens. En Israël, ceux-ci s’apparentent à des discussions informelles
Pour connaître l’équivalence de vos diplômes, cliquez ici.
Une importante nouvelle s’ajoute à ces informations : la commission de la Santé de la Knesset a voté en faveur de la prolongation jusqu’en 2024 d’une décision permettant aux immigrants exerçant des professions clés de travailler en Israël. Ils pourront travailler avec un certificat étranger, même s’ils n’ont pas le baccalauréat qu’Israël exige. Cette décision s'applique aux ergothérapeutes, aux orthophonistes, aux nutritionnistes et aux physiothérapeutes.
Voici quelques sites qui vous aideront à trouver un emploi, en plus de votre réseau sur lequel vous devrez vous appuyer :
Alljob (en hébreu)
Société d'intérim Mnpower (en hébreu)
Société d'intérim Hever (en hébreu)
Site pour les jeunes diplômés Gvahim (en anglais)
Agence Juive (en français)
Chambre des commerces France-Israël (en français)
Entreprises françaises en Israël (en français)
Les emplois pour les Français en Israël
Vous pouvez trouver toutes les informations sur les sociétés françaises et israéliennes sur l’annuaire des membres de la Chambre de commerce franco-israélienne.
Il est également possible d’effectuer un Volontariat International en Entreprise (VIE) en Israël. Il faut pour cela être âgé de 18 à 30 ans, être français et avoir un casier judiciaire vierge. Vous pouvez trouver des missions sur le site de Business France.
Travailler en Israël sans diplôme
Les diplômes sont très importants en Israël. Pour exemple, ce pays comprend le plus d’ingénieurs au monde et investit énormément dans la recherche. Sans ceux-ci, vous pourrez malgré tout trouver des emplois dans la restauration, le bâtiment ou l’agriculture.
Travailler en Israël sans parler hébreu
Il est quasiment indispensable de parler et lire l’hébreu en Israël. La plupart des offres sont par ailleurs rédigées dans cette langue. Cependant, presque tous les Telaviviens parlent l’anglais. Dans certains bars ou restaurants, l’anglais peut être la seule langue demandée. Dans la High Tech et les centres d’appels, les francophones peuvent être recherchés. N’hésitez pas alors à vous tourner vers les nombreuses startups françaises pour commencer à travailler.