Un programme scientifique post-bac enseigné entièrement en anglais (Bachelor of Science), des formations Master de pointe (Master’s of Science and Technology), un cycle ingénieur prestigieux, des programmes doctoraux, des partenariats internationaux académiques et scientifiques, des associations avec d'autres grandes écoles, des summer schools, l’École polytechnique (surnommée « L’X ») dispose d’une variété de programmes d’excellence.
Mais que se passe-t-il donc à l'École polytechnique ?
Cette École, présente dans l'inconscient collectif de nos compatriotes comme la quintessence de l'éducation française, bien ancrée dans ses traditions, a amorcé avec clairvoyance et succès le virage de l'avenir et de l'internationalisation tout en préservant, voire renforçant l'exigence de l'excellence.
La création de l’Institut Polytechnique de Paris : Vers l’idée d’un campus de taille internationale
Pour attirer les étudiants étrangers les plus brillants et garder les étudiants français d’exception, l’X doit, à l’image d’un campus d’université américaine, bénéficier d’infrastructures diverses, d’offres plurale de curriculum, de professeurs renommés dans leur champ d’activité, de partenariats avec des entreprises… Or tout ceci n’est seulement compatible qu’avec un nombre important d’étudiants.
En octobre 2018, l'École est donc devenue membre fondateur d'un nouveau groupement d'écoles : l'Institut Polytechnique de Paris.
L’Institut Polytechnique de Paris (« Polytechnique Paris » à l’international) regroupe 5 écoles d’ingénieurs : l’X, Télécom Paris, l’ENSTA Paris, Télécom Sud-Paris et l’ENSAE Paris, et aspire à "devenir une institution de science et technologie de rang mondial", dont l’ambition affirmée est de devenir un MIT à la française regroupant plus de 10.000 étudiants sur son campus.
On pourrait craindre que ces ouvertures et cette diversification ne déprécie le niveau des formations proposées à l’X ainsi que la valeur de ses diplômes.
Sébastien de Peretti (X2000), un des trois ambassadeurs des alumni de l’X à Singapour explique, qu’au contraire, cette diversification va attirer des profils internationaux à très hauts potentiels qui n'auraient pas été tentés par les formations traditionnelles et l’organisation classique de l'École polytechnique.
Ouverture internationale
L’ouverture internationale n’est pas pour autant nouvelle. L’École polytechnique a commencé, il y a plus de vingt ans, des partenariats avec des universités étrangères comme NUS à Singapour. Ce n’est donc pas une nouveauté.
En Asie, la Chine est un des pays partenaires phares pour l’X, avec notamment une école d’ingénieur SPEIT (SJTU-ParisTech Elite Institute of Technology) qui a été créée conjointement avec l’Université Shanghai Jiao Tong (SJTU) et d’autres grandes écoles françaises, mais Singapour n’est surtout pas oublié :
Selon Gaelle le Goff, Directrice des Relations Internationales de l’École polytechnique, « Singapour a depuis longtemps été identifié comme un interlocuteur de premier plan pour l’X. Les universités y sont de premier ordre et extrêmement bien positionnées dans les classements internationaux, la vie universitaire et académique y est riche, les processus de sélection garantissent un niveau très élevé pour étudiants. Les échanges avec l’École polytechnique sont donc équilibrés ».
Singapour est également un Hub en Asie du sud-est qui a une indéniable influence sur toute la zone en termes d’économie, de politique et d’éducation.
L’X a notamment développé des partenariats avec deux universités singapouriennes : NUS et NTU.
Un double diplôme France-Singapour
En 2019, l'École polytechnique et ses écoles partenaires (CentraleSupélec, Mines ParisTech, ENSTA Paris, Télécom Paris et École des Ponts ParisTech) ont fêté 20 ans de partenariat avec NUS et l’existence d'un double diplôme qui permet l’échange d’étudiants. Jusqu’à présent environ 370 étudiants en ont bénéficié, et ce nombre va augmenter avec la création de l’Institut Polytechnique de Paris puisque l’offre de cursus s’étoffe en touchant plus de départements et de spécialités.
De Singapour vers la France, les étudiants admis dans ce cursus viennent après leur seconde année et restent deux ans et demi en France. Ils reviennent ensuite finir leur curriculum à NUS.
De la France vers Singapour, les élèves ingénieurs passent normalement leur diplôme d’ingénieur au bout des 3 ans d’école et rejoignent NUS pendant leurs années « d’école d’application » (2 ans).
Dans les deux sens, les étudiants sont exonérés des droits de scolarités. Ils peuvent, en outre, candidater à l’octroi de bourses auprès de leur pays respectif. Pour les singapouriens en France, la bourse Eiffel leur est ouverte.
Des partenariats de recherche doctorale avec NTU
Avec NTU, l’École polytechnique a développé des liens de recherches entre laboratoires (mathématiques appliquées, chimie, computer science, physique, chimie, énergie...) et se félicite de ces collaborations qui depuis 2009 permettent des co-tutelles de thèses. Les thèses PhD sont rédigées en anglais permettant une meilleure diffusion et une reconnaissance internationale.
Les cursus Bachelor
Lancé en 2017, le Bachelor of Science, dispensé entièrement en anglais sur le campus de l’X, intègre environ une centaine d’étudiants par an dont 67% d’étudiants internationaux ou bi-nationaux avec une trentaine de pays différents représentés sur les trois dernières promotions. L’objectif est d’offrir un cursus post-bac d’excellence aux étudiants internationaux et de maintenir sur le territoire les meilleurs étudiants français. Le 17 juillet 2020, l’X a célébré la première diplomation du Bachelor Plus de 70 %des « Bacheliers » ont été acceptés dans des universités prestigieuses pour y continuer leurs études (MIT, Berkeley, Stanford, Columbia, Cambridge, Oxford, ETH Zürich, et plus encore).
Ces développements devraient placer l’X et plus généralement l’Institut Polytechnique de Paris dans l’horizon des grandes universités mondiales.
A tous les jeunes français qui envisagent de candidater à des cursus anglophones dans des universités étrangères, n’oubliez pas de visiter la page de l’École polytechnique.