Diane de Malherbe présente à Singapour sa première collection Haute Couture. Styliste et modéliste formée à Paris, cette jeune Française née en Malaisie a travaillé pour des maisons de luxe à New York, Paris et Londres telles que Malandrino, Maxime Simoëns, Céline et Ralph&Russo avant de lancer sa première collection en 2017. Un parcours international de styliste en Prêt à Porter femme haut de gamme.
Comment avez-vous décidé de créer votre propre collection ?
Après ma formation, j’ai travaillé dans différentes maisons de haute couture telles que Maxime Simoëns à Paris, ou Nicholas Oakwell et Ralph&Russo à Londres, et dans le luxe à New York chez Catherine Malandrino et à Paris chez Céline. J’ai toujours travaillé en tant que styliste chez la femme, pour dessiner les collections haute couture et les commandes spéciales de clientes, comme les robes de mariée. J’ai eu des demandes directes de clientes pour des robes de mariée et j’ai décidé de lancer ma première collection de Prêt à Porter de luxe en 2017.
Qu’est-ce qui vous a amené à Singapour ?
J’ai suivi mon mari, qui est venu faire un MBA à Singapour en août 2017. Il a depuis été recruté localement et nous nous installons ici dans la durée. Etant née à Kuala Lumpur, j’ai gardé des liens très forts avec l’Asie depuis mon enfance et ça a toujours été une grande source d’inspiration pour moi. Je suis donc très heureuse d’établir ma marque ici. Il y a un dynamisme et un côté international très intéressant et stimulant. J’essaye de créer des pièces qui peuvent correspondre à différentes nationalités, différents styles et envies.
Mon studio est basé à Singapour, mais je présente mes collections dans des show rooms et des trunk shows à travers le monde. J’étais en janvier à Paris, et je vais également présenter ma collection à Londres prochainement.
D’où vient votre inspiration pour créer vos collections ?
Ce qui me plait le plus, c’est de créer une histoire ; j’ai le goût de l'élégance et je puise l’inspiration à travers les éléments naturels, les lieux, l’art et les sources historiques. Pour cette première collection, je me suis inspirée des ornements mystiques, des statues et des jardins du château de Courances, où j’ai eu la chance de vivre pendant 6 mois, et du château de Fontainebleau tout proche, ainsi que de l’univers poétique et surréaliste de Jean Cocteau.
Les pièces créées sont uniques, et intemporelles. Ce sont des vêtements qu’on peut garder longtemps et porter en différentes occasions car j’essaye de garder un côté ajustable. Par exemple, on peut plus ou moins cintrer les robes et les porter de manières différentes, avec des capes ou des cols brodés amovibles. On peut ainsi porter les vêtement de manière plus décontractée la journée et ajouter des éléments brodés pour sortir le soir.
Quelle est votre définition du luxe ?
Pour moi le luxe se définit par la qualité des tissus et l’intemporalité du vêtement, et le fait qu’il s’agisse de pièces uniques, sur mesure. À travers mes collections, j’explore une notion authentique du luxe avec des broderies réalisées à la main et des imprimés uniques, des tissus raffinés qui ont été choisis de manière responsable et une attention à créer des vêtements ajustables et intemporels comme une alternative à la mode éphémère. L’idée du temps, du travail artisanal et de l’attention portée au détail et à la qualité est très importante.
Comment travaillez-vous ?
Je réalise tous les croquis, je dessine mes vêtements, toutes les broderies et les imprimés à la main. J’ai ensuite des collaborations internationales importantes, avec des collaborateurs que je connais personnellement. Je choisis mes tissus, qui viennent d’Italie, de manière éthique et sans produits ou colorants chimiques, en général 100% soie.
Chaque pièce est soigneusement fabriquée sur commande dans un atelier en France, à la main, par une couturière qui a une grande expérience en haute couture. J’ai également une couturière à Singapour qui me permet de réaliser des commandes sur mesures en Asie. Les broderies sont réalisées à la main en Inde. Sur mes robes les plus brodées, les brodeurs peuvent passer deux semaines sur une robe ; ensuite, il faut compter environ une semaine pour le montage. Pour des commandes plus uniques, cela peut être de plusieurs mois.
https://www.dianedemalherbe.com
Instagram : dianedemalherbe
Vidéo © Diane de Malherbe