Décembre est déjà bien avancé. Pour Lepetitjournal.com, c’est l’heure de revenir sur l’année écoulée et de se remémorer les moments qui ont marqué 2025. Voici les coups de cœur de l’équipe de rédaction de Singapour. Et vous, quel a été votre moment fort de 2025 ?


Janvier 2025 : nomination de notre nouvel Ambassadeur
Monsieur Stephen Marchisio prend ses fonctions en tant qu’Ambassadeur de France auprès de la République de Singapour le 17 janvier 2025, après avoir occupé différentes fonctions au Ministère de la Défense, des Affaires étrangères et européennes et au sein du cabinet du Premier ministre. Retrouvez l’interview accordée à Lepetitournal.com quelques semaines après son arrivée.
Stephen Marchisio : « À Singapour, les valeurs françaises trouvent un écho »

Quand la famille s’agrandit à Singapour
Pour Adeline, qui vient de rejoindre l’équipe de Lepetitjournal.com, 2025 restera l’année de la naissance de son fils. Annoncé pour fin 2024, il a finalement pointé le bout de son nez dans les tout premiers jours de janvier. Sa croissance a accompagné le déroulement de cette année et lui a fait découvrir une nouvelle temporalité à Singapour. Dans une ville sans saisons, où le soleil se lève et se couche toujours à la même heure, on ne sait plus très bien si Noël était hier ou il y a six mois! Et les célébrations des 60 ans de Singapour réparties tout au long de l’année ont encore brouillé les pistes… Pourtant, un nourrisson, lui, ne se trompe jamais d’horaire pour le biberon.
“Dans une ville où tout va vite, mon fils m’a appris à habiter pleinement le présent.”
À chaque “mois-niversaire”, une photo aide à garder en mémoire son visage qui change si vite. “Ces rendez-vous mensuels sont devenus mes nouveaux repères, bien plus parlants que n’importe quel calendrier”, nous confie Adeline. Ils marquent des étapes minuscules en apparence, mais immenses quand on est parent, encore plus parent expat, au bout du monde. Pour Adeline, cette année a été tissée d’une multitude de moments marquants, parfois discrets, souvent intimes, mais déjà chargés de souvenirs. “Dans une ville où tout va vite, mon fils m’a appris à habiter pleinement le présent.”
11 février 2025 : Thaipusam à Singapour
Estelle avait rendez-vous avec trois amies au Temple Sri Srinivasa Perumal. Elles se sont déchaussées, comme tous les fidèles, pour célébrer la fête hindoue de Thaipusam. Cette fête rend hommage à la divinité Subramanian qui a vaincu des forces démoniaques grâce à son courage. “Du courage, il en fallait pour tous les fidèles qui se faisaient percer la peau sous nos yeux, sans se plaindre, plusieurs fois : la langue, les joues, le ventre, le dos... Certains portaient un kavadi, structure métallique, à la force des bras, dont certaines tiges les transperçaient. Nous étions tous fascinés et respectueux.” S’en est suivie une procession d’un peu plus de 3 kilomètres à travers les rues de Singapour où tous les fidèles marchaient pieds nus, dignes. “Nous étions tous à l’unisson pour profiter de cette fête sacrée, organisée au millimètre près, sous un ciel radieux.” En 2026, Thaipusam tombe le dimanche 1er février.

Mars 2025 : Vive 80s de Sing’Theatre
Vanessa a vécu une année riche en événements culturels et solidaires dont “Vive 80s”, un concert caritatif dédié aux années 80, organisé par Nathalie et Hervé Ribette de Sing’theatre. Au-delà de la performance musicale des chanteurs, Vanessa nous confie avoir vécu “un moment de communion exceptionnelle, particulièrement avec [ses] deux complices, Carole Irigoin-Jewitt et Fernanda Rodrigues de Magalhaes”. Cet événement a rappelé l’importance de se réinventer par les rencontres humaines dans la vie d’expatrié. Se laisser surprendre, sortir de sa zone de confort et partager sont essentiels pour vivre des moments magiques. Et l’aventure collective ne s’arrête pas là, car un nouveau concert consacré aux années 90 est prévu pour mars 2026.
Mai 2025 : la musique au cœur
Vous connaissez le talent d’écriture de Jean-Michel mais l’avez-vous déjà entendu chanter ? En mai 2025, il a une nouvelle fois interprété la symphonie n°2 de Gustav Mahler, « Résurrection », avec l’Orchestre Symphonique de Singapour (SSO). Comme son nom l’indique, cette symphonie, très émotionnelle, décrit le cheminement d’une âme à la mort : à la colère de devoir quitter ce monde, succèdent les bons souvenirs de la vie, puis une méditation sur la vanité du monde. Dans le dernier quart d’heure de cette œuvre, après un chant angélique pour redonner à l’âme l’espoir de sa résurrection, le chœur entonne une fugue ascendante, évoquant la montée au ciel, avant de chanter à pleins poumons la victoire de la vie sur la mort.
“C’est la toute dernière minute de l’œuvre, qui me donne toujours le frisson et les larmes aux yeux.”
Jean-Michel nous confie: “C’est la toute dernière minute de l’œuvre, qui me donne toujours le frisson et les larmes aux yeux. Après une accalmie de l’orchestre, évoquant l’anxiété ou la surprise, les portes du paradis s’ouvrent. La lumière est aveuglante : on se trouve en sa présence. C’est un déluge de musique, auquel je pense que personne ne peut rester insensible.” Pour (re)découvrir cette symphonie, interprétée par SSO, c’est ici.
Été 2025 : Léon Marchand triomphe à Singapour
Au cœur de l’été, la France vibre pour son jeune champion qui participe à la 22e édition des Championnats du monde de natation à Singapour. Le 30 juillet, Léon Marchand bat le record du monde du 200 m 4 nages en demi-finale, avec un temps spectaculaire de 1’52’’69. En finale du 200 m 4 nages, le 31 juillet, il réalise le deuxième meilleur temps de l’histoire en finale, en 1’53’’68. Le 3 août, il remporte la médaille d’or du 400 m 4 nages. La France et Singapour, c’est un duo qui gagne. Quant à Léon Marchand, il confirme son statut de phénomène mondial et de chouchou des Français.
Mondiaux à Singapour : Léon Marchand se concentre sur le 4 nages
Septembre : revenir à Singapour dans l’effervescence de la rentrée
Elle en parle souvent, - la dernière fois lors du discours d’ouverture des Trophées des Français de l’ASEAN 2025 le 9 décembre 2025 - Singapour a une saveur bien particulière pour Capucine. C’est donc non sans émotions que la rédactrice en chef de l’édition locale Lepetitjournal.com est revenue quelques jours en septembre.

Le choix n’est pas anodin. C’est aussi le moment des nouveaux départs dans la cité-État, le temps où les groupes WhatsApp tintent à nouveau, les enfants reprennent le chemin de l’école et les parents celui des hautes tours du CBD ou d’Orchard Road. La rentrée est aussi un moment privilégié où tout est à (re)découvrir, (re)créer, (re)penser. Capucine a multiplié des rendez-vous passionnants avec des institutions françaises, des entrepreneurs passionnés, des restaurateurs fiers et les contributeurs de l'édition sur place.
La crêperie Madam Flod jette l’ancre à Singapour, au cœur de South Bridge Road
Forcément, cette énergie donne des ailes… et des idées pour celle qui gère aussi l’édition internationale de Lepetitjournal.com à Paris. Un matin de septembre, Capucine est allée à la rencontre de ces Français qui ont décidé de s’installer ici, mais aussi de ceux qui sont installés depuis longtemps au Grand Rendez-vous Accueil Singapour. Le soir, Capucine se rendait à l’évènement Welcome to Singapore, où la communauté d’affaires se retrouve et se tisse. Ce séjour de rentrée appuie sa détermination à créer du lien et accompagner la communauté française - et plus largement francophone - par une information sincère, juste et locale.
16 octobre 2025 : un bébé prénommé Singapore
Le moment dont Marie-Aude se souviendra nous vient de loin, plus précisément de Gaza, deux ans après le début du conflit qui fait rage dans ces territoires. Le 16 octobre, une lumière d’espoir est née. C’est une petite fille palestinienne et elle s’appelle Singapore. Son père, Hamdan Hadad, est cuisinier au sein d’un centre géré par l'association singapourienne Love Aid Singapore dirigée par Gilbert Goh. Il confie au Straits Times que si sa femme a pu s’alimenter et mener sa grossesse à terme, c’est grâce à l’action de lutte contre la famine menée par cette association singapourienne: un peu d’espoir dans l’horreur de la guerre et un pont solidaire entre Gaza et Singapour. Nous espérons que 2026 sera une année de paix et de justice pour cette petite fille comme pour les dizaines de milliers d’enfants innocents malmenés par la guerre.
Pour Karen, difficile de résumer en un seul moment une année si marquante pour les Singapouriens comme pour la communauté française: des élections générales locales très suivies à la venue d’Emmanuel Macron, les occasions de se rassembler, d’échanger et de débattre n’ont pas manqué. Choisir un unique événement marquant serait passer à côté de ce qui fait Singapour. Ici, les temps forts sont tissés dans la vie quotidienne. Ce qui frappe, même après des années, c’est cet art de vivre singulier, cette impression de déambuler chaque jour dans une ville exotique où l’on se sent tout le temps en vacances et dont on ne se lasse pas. C’est la joie presque enfantine d’accueillir la pluie — si redoutée en Europe — comme un prétexte à ralentir, à respirer, à savourer un café sous un abri improvisé. C’est la liberté d’oublier les saisons, les manteaux, les changements de garde-robe. Ici, le short, le t-shirt et les tongs sont un véritable style de vie, un uniforme nonchalant qui dit tout de la simplicité locale. Après presque une décennie passée dans la ville du lion, ce décor de carte postale est devenu un environnement familier et intime.

Une année se clôture pour l’édition Singapour de Lepetitjournal.com. Merci à vous tous de nous suivre, de nous lire, de débattre, de nous inspirer, d’être cette belle communauté qui rend la vie d’expat si précieuse. Bonnes vacances à tous et rendez-vous en janvier !
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