Dans un souci écologique, qui est une problématique frappante au cœur des mœurs du XXIème siècle, le cabinet d’architecte italien Mario Cucinella Architects et le fabricant d’imprimantes 3D dénommé WASP (World’s Advanced Saving Project) ont mis en lumière leur nouvelle initiative commune : la maison TECLA, imprimée directement en Italie à partir de matières premières et locales.
Étalée sur une superficie d’environ 60 m2, la nouvelle maison écologique est localisée aux abords de la ville de Ravenne, qui elle-même se situe dans la région d’Émilie-Romagne, au nord du pays. Grâce à un très fort ancrage territorial de par son implantation sur le sol italien, la bâtisse peut également se revendiquer 100% locale. Imaginée par des esprits ingénieux italiens, construite par des fabricants, technologies et matériaux italiens, une chose est sûre : l’innovation immobilière arbore fièrement une aura de l’Italie. Même la source d’inspiration principale des architectes respire le pays, puisqu’elle provient du roman Les Villes Invisibles, d’Italo Calvino, dans lequel il est question de villes tissées par les hommes ainsi que de leur façon de concevoir l’existence dans un propos très axé urbanisme et architecture citadine.
TECLA est la première maison au monde qui soit entièrement imprimée à partir de matières renouvelables, et les murs autant que les meubles ont en partie été érigés grâce à l’argile locale et à la terre crue sans altération. Salon, cuisine, chambre et salle de bains : presque 100 écologique et à tout point de vue, la maison apparait comme complète et confortable, avec une bonne qualité de l’air et des températures constantes. Toutes ces problématiques ont été longuement étudiées au sein des locaux de la School of Sustainability (dont l’acronyme SOS représente adroitement l’appel à l’aide de la préoccupation écologique), qui est une école du développement durable fondée par Mario Cuccinella, architecte du projet. Entre son institution éducative et ses cabinets installés à Milan et Bologne, ce dernier explore depuis des années l’idée d’une maison biodégradable. Les questions d’esthétique, de confort mais également de relations entre forme, espace, matériau et climat ont donc été au cœur des préoccupations des auteurs lors de la conception et de la mise en place de TECLA.
Par ailleurs, le nom même de la maison est une association des mots technologies et argilla (argile), qui rappellent bien l’innovation par la matière locale. Et si le projet remonte à l’année 2019 lorsqu’il a été évoqué pour la première fois au sein des groupes d’architectes et d’imprimeurs, l’habitacle n’a été réalisé qu’en mars dernier. Pourtant, la construction n’a pas duré plus de 200 heures ! Et puisque le système informatique de l’imprimante 3D permet facilement de transférer les contenus de recherche en un clic, la maison est reproductible à l’infini, et n’importe où. Sa forme atypique et son puit au plafond permettent de laisser entrer la lumière naturelle, ce qui rappelle l’expression de Massimo Morreti (fondateur de WASP, leader mondial d’imprimantes 3D) : « TECLA est comme un doigt pointé vers la lune – la future maison de tous les habitants de notre planète ». Avec une apparence rustique et un extérieur aux airs futuristes, la maison TECLA est un donc exemple parlant de recyclage immobilier et de pensées urbanistes écoresponsables, fièrement érigée sur le sol italien.