

Les 1.24 millions de signatures récoltés par l’association « Luca Coscioni » pour un référendum sur l’euthanasie n’ont pas suffi à convaincre les quinze juges de la Cour constitutionnelle.
Ces derniers ont estimé que la « protection minimale constitutionnellement nécessaire à la vie humaine » n’était pas garantie dans ce processus. Cette décision intervient juste après le renouvellement du mandat présidentiel de Mattarella, qui avait beaucoup insisté sur la notion de dignité humaine dans son discours d’investiture. Pour Marco Cappato, membre de l’association à l’initiative de la pétition, ce jugement est une « terrible nouvelle ». Une partie de la classe politique italienne a accueilli avec la même déception le rendu de la Cour constitutionnelle, notamment le Parti Démocrate d’Enrico Letta, le mouvement 5 étoiles de Giuseppe Conte ou encore la Ligue de Mateo Salvini, qui a déclaré que « le rejet d’un référendum n’est jamais une bonne nouvelle pour la démocratie ». Meloni, la leader de Fratelli d’Italia, a quant à elle salué la décision, se plaçant dans le camp des associations pro-vie. Le Vatican a lui aussi témoigné de sa satisfaction, la conférence épiscopale estimant que la Cour constitutionnelle italienne a lancé « une invitation très claire […] à offrir le soutien nécessaire pour surmonter une situation de souffrance ou de détresse ».
Clément Lefebvre
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