Édition internationale

Un arbre centenaire abattu à la Villa Borghèse suscite la polémique

Après l’abattement du gingko biloba du Pincio, des associations manifestent leur incompréhension envers la municipalité. Les experts assurent que l’arbre était dans un « état irréversible ».

arbre centenairearbre centenaire
Le surnommé « arbre d’or » a été abattu. Photo du registre des arbres
Écrit par Maé Brault
Publié le 14 octobre 2025

Vingt mètres de haut et plus de trois mètres de circonférence de tronc. Un colossal gingko biloba de 105 ans a été abattu dans le parc de la Villa Borghèse, près des terrasses du Pincio – le belvédère qui surplombe la Piazza del Popolo. Pourtant, l’espèce végétale est connue pour être très résistante aux parasites et maladies et vivre jusqu’à 3.000 ans. 

Sur Facebook, le groupe Les amis de la Villa Borghèse dénonce l’absence d’explication de la part de la municipalité : « Il a été renversé. Pourquoi ? Ce n'est pas fait savoir. Pas de déclaration, pas de communiqué pour informer les citoyens des dates liées au sort d'un protagoniste central du paysage Pincio. »

Et ce n’est pas la première fois. L’association revient sur les autres cas d’arbres abattus en dépit de leur intérêt patrimonial. En réaction à « la démolition aveugle et l'élagage radical du patrimoine historique » du site, Les amis de la Villa Borghèse demandent à nouveau la création d’un poste de conservateur – comme cela existe déjà au sein des parcs historiques – ou bien la mise en place d’une fondation afin de protéger le lieu. 

« Un état de dépérissement irréversible »

Face aux accusations, le Capitole se défend. Un rapport daté du 29 juillet aurait alerté sur la santé dégradée de l’arbre : « Il s’agit d’un spécimen de grande taille et d’un âge adulte. Il présente un apex complètement sec jusqu’aux branches insérées à environ six mètres de hauteur, écrit l’agronome dans le rapport technique. Ces branches sont encore vigoureuses, mais on commence à observer des dessèchements apicaux ; de plus, elles sont faiblement insérées sur le tronc, à la hauteur d’une cavité dont la dégradation s’étend. L’état général de l’arbre apparaît compromis, et l’élimination de l’apex tout en conservant les branches latérales laisserait la plante avec une cime très ouverte, des branches faiblement attachées et un risque élevé de rupture. L’arbre est en déclin végétatif irréversible. »

Maé Brault
Publié le 14 octobre 2025, mis à jour le 14 octobre 2025
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Flash infos