Inquinameno, le conte écologique moderne d’Alessio Chiodini

D’acteur à conteur, il n’y a parfois qu’un pas, et les plus belles histoires commencent souvent par hasard, à l’image d’Inquinameno le tout premier ouvrage d’Alessio Chiodini. Pour reprendre les mots de l’auteur, c’est « un conte de fées éducatif qui, à travers la fantaisie, fait réfléchir enfants et adultes ». L’aventure Inquinameno commence un après-midi d’hiver, à Passo Corese, dans la province de Rieti, où Alessio Chiodini tient un atelier de théâtre pour jeunes. C’est là que lui vient l’idée d’un conte de fées contemporain.

Alessio n’est encore qu’au collège lorsqu’il fait ses débuts au théâtre. Un jour, sa professeure de lettres l’invite à participer à jouer dans la pièce d’Eduardo de Filippo Noël dans la maison Cuppiello. Quelque temps après le spectacle, il est sélectionné au concours « Dialetti a confronto », organisé par la prestigieuse Académie Silvio D’Amico, et remporte le titre de Meilleur Acteur Protagoniste. À peine diplômé de l’Académie Théâtre intemporel d’Arts Dramatiques, il commence à réaliser son rêve et apparaît dans des séries télévisées telles que I Cesaroni, La ladra, Un posto al sole, Don Matteo, mais aussi des longs-métrages à l’instar de Vacanze di Natale a Cortina (Neri Parenti, 2011), Ma tu di che segno sei? (Bruno Zambrini, 2014) et Il sabato del villaggio (Giuseppe Celesia, 2020).

Alessio Chiodini, un artiste touche-à-tout

Artiste éclectique, Alessio Chiodini n’a jamais renoncé au théâtre et a travaillé avec de grands metteurs en scène, parmi lesquels Antonio Nobili, Cathy Marchand, Marco Simeoli. En 2017, il sort diplômé en Arts et Sciences du spectacle de la Sapienza ; deux ans plus tard, il fait son entrée dans le monde du doublage.

Inquinameno, le premier ouvrage d'Alessio Chiodini

Disponible dans toutes les librairies italiennes et magasins en ligne, Inquinameno marque les débuts littéraires d’Alessio Chiodini. Au travers d’une écriture pétillante et légère, Alessio aborde le thème délicat et en même temps sous-estimé de la pollution atmosphérique. Nous sommes à la gare de Termini : entre les voyageurs et le bruit des trains, un jeune homme au téléphone ignore magistralement une pauvre femme qui mendie. Présomptueux, l’insensé poursuit sa route. Déçue par son attitude, la nécessiteuse révèle sa véritable identité, elle est réalité « Rome ». Ainsi commence ce voyage, merveilleusement illustré par Simone Guarany, dont nous lecteurs devenons également les acteurs.

« Je n’ai pas donné de nom au garçon, parce que je voulais, qu’il demeure un symbole », explique Alessio. « Arietta qui représente l’air, Roccetta la montagne, Salina la mer et Breccola, enseignent au jeune homme l’art de la collecte sélective » conclut-il.