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RENAULT F1 – Petrov s’achète une conduite



Décevant l'an passé pour sa première année en F1, Vitaly Petrov a signé le premier podium de sa carrière, il y a 15 jours en Australie. De quoi faire taire pour un petit moment ceux qui lui reprochent d'être uniquement un "pilote payant"

Il lui en faudrait plus que ça pour être déçu. Sorti de piste de façon spectaculaire à deux tours de l'arrivée du Grand Prix de Malaisie, ce dimanche, alors qu'il allait une nouvelle fois rentrer dans les points, Vitaly Petrov (photo AFP) n'a pas montré d'amertume. "Avant tout, je suis heureux pour l'équipe qui remonte sur le podium (ndlr : son coéquipier Nick Heidfeld a fini 3e), on peut considérer que c'est un bon début de saison pour nous", s'est-il réjoui.  

Recruté pour des intérêts financiers
Premier pilote russe de l'histoire de la Formule 1, le jeune homme de 26 ans mesure sa chance. Rare coureur automobile à ne pas avoir fait ses gammes en karting, il a débuté sur la glace de son pays. Mis à part un titre de vice-champion de GP2 en 2009, Petrov n'apparaît pas comme un surdoué du volant. Sa place dans le baquet de la Renault, obtenue à l'orée de la saison dernière, il sait qu'il la doit surtout aux perspectives financières de la marque au losange sur le territoire russe. "Soyons clairs, nous avons besoin de sponsoring et la Russie est un marché qui nous intéresse, expliquait fin janvier Eric Boullier directeur de l'écurie dans le magazine Auto-Journal. Mais les Russes soutiennent leurs athlètes à condition qu'ils soient performants."

Plus le droit à l'erreur
Si Vitaly Petrov a eu le droit à une première saison d'acclimatation, qu'il a terminé seulement 13e, son écurie ne lui donnera pas un autre joker. Le pilote n°1 de Lotus-Renault, Robert Kubica, étant absent des pistes jusqu'au mois de mai à cause d'un grave accident de rallye, Petrov a aujourd'hui une double pression. Attendu au tournant, le Russe a pris ses responsabilités et s'est construit un bon début de saison grâce à de bonnes qualifications et d'excellents départs. En décrochant le premier podium de sa carrière dès la première course de la saison en Australie, Petrov s'est libéré. Au volant d'une Lotus-Renault, actuellement troisième écurie la plus rapide derrière Red Bull Racing et McLaren, il va tout donner pour préserver sa place au sein de l'élite des courses automobiles. Au moins jusqu'en 2014, date de la première édition du Grand Prix de Russie.  
Yann Fernandez (www.lepetitjournal.com) jeudi 14 avril 2011



Voir la sortie de piste de Petrov au Grand Prix de Malaisie :

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