Yann Rousseau, BARNES NYC: «L’immobilier de luxe est un recours contre l’incertitude»

Le 8 février dernier s’est tenue dans le nouveau Café Boulud, au sein de la Maison BARNES (63rd St & Park Ave), la conférence annuelle de présentation du Global Property Handbook 2024 de BARNES. Le leader international de l’immobilier de luxe a accueilli à New York son Président, Thibault de Saint Vincent, pour cette occasion exceptionnelle qui a permis de faire le point sur les tendances actuelles de l’immobilier de luxe et de préciser les destinations les plus demandées par les investisseurs. Si Dubaï reste la destination préférée, trois villes américaines figurent dans le top 10, dont Miami au 2ème rang, New York au 3ème et Austin au 7ème.

L’excellent classement de New York a donc incité Philippe Andres, notre correspondant sur place à aller interviewer Yann Rousseau, Managing Partner de BARNES New York dans ses bureaux de Madison Avenue à Manhattan, pour l’interroger sur les tendances actuelles concernant la zone de New York, Westchester et Connecticut dont il a la responsabilité.

 

Quels étaient les participants qui sont venus nombreux assister à cette présentation du Handbook 2024 ?

Nous avons eu le plaisir d’accueillir au nouveau Café Boulud, au sein de la Maison BARNES dans l’Upper East Side, un public très diversifié composé de journalistes, d’agents immobilier, de clients, et de partenaires  : banquiers, family offices, avocats, architectes, et autres personnes intéressées par l’évolution actuelle du marché immobilier de luxe.

 

Quelle tendance générale constatez-vous sur le marché mondial de l’immobilier de luxe ?

Comme le détaille notre rapport 2024, malgré l’instabilité actuelle de l’économie et le retour de l’inflation, l’immobilier de luxe reste incontestablement un investissement de recours contre l’incertitude. Les investisseurs actuels souhaitent diversifier leurs acquisitions tant en termes de type de propriétés que de leur localisation dans le monde.

 

 

Quels sont donc les endroits qui ont le plus la cote en ce moment et pour quels types de biens ?

Cette année, pour la première fois, une ville du Moyen-Orient prend la tête du classement de notre BARNES City Index 2024 : Dubaï. Viennent ensuite Miami, New-York, Madrid et Paris.

 

Le marché est en pleine reprise

 

Qu’en est-il du marché américain et plus précisément de la zone New York et Connecticut ?

Concernant la zone de New-York, le marché est en pleine reprise, après un ralentissement net au cours de la seconde moitié 2023, notamment du fait de la hausse des taux d’intérêts. Le marché new-yorkais a la particularité de résister à toutes les crises et de rester très international ainsi, quand bien même le volume d’activités a fortement baissé en fin d’année dernière, les prix se sont dans l’ensemble stabilisés et devraient repartir à la hausse, de même que l’activité, à mesure que le marché reprendre de la vigueur au printemps, comme il est de coutume saisonnière. Les remises intéressantes accordées aux acquéreurs fin 2023 s’estomperont dans les semaines à venir.

 

 

Précisément, sur la zone de New York et Connecticut, quelle est la nature du marché que vous traitez chez BARNES ?

Nous sommes principalement concentrés sur un marché de niche, c’est-à-dire essentiellement tourné vers l’international, forts de la douzaine de langues que nos agents parlent. Notre clientèle est majoritairement constituée d’investisseurs étrangers et de membres de la diaspora (localement ou internationalement), souvent francophones ou issus de pays européens, mais pas que...

 

Nous avons parlé de la nature du marché, parlons maintenant de vos clients. Qui sont-ils précisément ?

Nous avons principalement trois types de clientèle :

• Les familles expatriées qui s’intéressent, outre l’agrément du lieu de vie, à leur distance par rapport à New York City, et la proximité avec les écoles françaises. C'est pourquoi, par exemple, le comté de Westchester est très attractif, car très agréable à vivre et hébergeant le campus de la FASNY.
• Les clients qui veulent acheter un pied à terre à New York City pour leurs besoins personnels, vont privilégier les quartiers chics et branchés, tels que SoHo, TriBeCa, West Village, ou encore l’Upper East Side.
• Les investisseurs locatifs, soucieux de rentabilité immédiate et d’appréciation à terme, se concentrent sur les programmes neufs ou les immeubles d’appartements indépendants « multifamily » dans les quartiers à forte demande locative ou en émergence, principalement sur Manhattan, en partie ouest de Brooklyn (Greenpoint, Williamsburg, DUMBO, Carroll Gardens, …) ou Queens (Long Island City, Astoria).

 

Quel est le budget moyen que consacrent vos clients à leurs investissements ?

Parler de budget moyen n’a pas forcément de sens car notre clientèle est très diversifiée en termes de souhaits d’investissement. Cependant, je peux préciser quelques fourchettes. Pour les familles d’expatriés à la recherche d’une maison nous sommes sur des budgets de 2 à 4 millions de dollars. Pour ceux qui veulent un pied à terre dans New York City, il faut compter à partir de 2 millions de dollars, mais cela peut monter jusqu’à 5 millions dans certains endroits tels que SoHo. Enfin pour les investisseurs locatifs, certains clients sont sur des investissements dans une fourchette de 1 à 3 millions de dollars et d’autres sur une fourchette nettement plus haute de 5 à 10 millions de dollars, voire au-delà.

 

BARNES est véritablement un opérateur international

 

Quel est l’avantage concurrentiel principal de BARNES ?

Tout d’abord, BARNES est véritablement un opérateur international contrairement à nombre de nos concurrents. Un client chez nous peut à la fois investir à New York, à Miami, mais aussi à Dubaï, Paris, Saint-Barth ou Madrid, tout en restant dans le réseau.

Ensuite, nous assurons pour nos clients un service complet clés en main. Nous les aidons non seulement dans tous les aspects de l’achat-vente mais aussi pour les locations et la gestion des biens.

Nous travaillons en totale confiance avec nos clients. Dernier exemple en date, l’une de nos clientes, basée en Europe de l’Est, vient d’ailleurs de nous demander de reprendre en gestion la totalité de ses biens immobiliers de par le monde (Paris, Miami, New York) actuellement confiés à plusieurs gestionnaires, car elle pense que BARNES est le plus à même de l’accompagner et qu’elle souhaite ne conserver qu’un interlocuteur pour ce faire. La fidélité de nos clients, et on a déjà des clients de troisième génération, est notre meilleure publicité.