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COVID-19 : un traitement et un vaccin font naître de nouveaux espoirs

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Écrit par Rédaction - New York
Publié le 30 avril 2020, mis à jour le 30 avril 2020

Quatre mois après le début de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement américain a créé l’espoir, mercredi 29 avril, en rapportant qu’un médicament, le Remdesivir, initialement développé contre Ebola, semblait positif dans le traitement du nouveau coronavirus. De plus, un vaccin semble en passe d’être découvert dans une université du Montana. Des experts américains invitent toutefois à la prudence, dans l’attente de résultats plus approfondis.

 

Le remdesivir et des espoirs

Alors que de multiples essais cliniques sont en cours dans le monde pour trouver un traitement efficace contre la maladie, et que les laboratoires semblent se livrer une guerre acharnée dans la course au vaccin, le médicament Remdesivir, du laboratoire américain Gilead, a montré des résultats encourageants pour accélérer le rétablissement des malades gravement atteints, a annoncé mercredi la Maison-Blanche.

Avec plus d’un million de cas confirmés au covid-19 et 60,000 décès à déplorer, trouver un traitement, notamment pour soigner les cas graves tient en haleine le monde scientifique mais aussi la population américaine, lourdement impactée sanitairement mais aussi économiquement.

Mais, selon nos confrères du Washington Post, le traitement au Remdesivir n’a rien d’un traitement miracle - celui attendu par Donald Trump qui suggérait la semaine dernière de traiter le virus avec des produits javelisés dont l’industrie a dû rappeler aux Américains la dangerosité d’un tel acte. Le Remdesivir n’aurait qu’un impact marginal sur la mortalité et c’est bel et bien ce taux de mortalité qu’il faut ramener le plus près de zéro.

Le remdesivir a initialement été conçu par le laboratoire californien Gilead Sciences comme « médicament pour traiter le virus Ebola », rappelle le Los Angeles Times. Mais comme il était moins efficace que d’autres traitements, ce médicament expérimental n’a jamais été produit à grande échelle.

Aussi, ce traitement est rare aux États-Unis, précise le quotidien californien. « Malgré l’enthousiasme du Dr Fauci, il faudra probablement un certain temps avant que le redemsivir soit largement utilisé dans des essais cliniques ou pour le traitement des patients hospitalisés », a expliqué au Los Angeles Times l’expert américain Mark McClellan. Cette étude marque certainement  « un progrès, mais nous avons besoin d’en savoir plus », a-t-il prévenu, prudent.

 

Une avancée sur le vaccin

Un vaccin contre le Covid-19 est-il en passe d'être découvert ? C'est en tout cas l'espoir nourri par une étude encourageante menée dans un laboratoire du Montana, à partir d’un vaccin conçu par des scientifique de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni. L'étude a pour l'heure été conduite sur des singes et des macaques, les animaux les plus proches de l’homme dans le monde animal.

En mars 2020, des macaques ont ainsi été exposés à de fortes quantités de virus. Les singes sont tombés malades, sauf six macaques qui avaient reçu le vaccin expérimental d’Oxford. Un mois plus tard, ces six singes ne sont pas porteurs du nouveau coronavirus et n’ont pas d’effet secondaire notable. Si elle est encourageante, cette étude ne porte pour l’instant que sur des singes.  L’équipe d’Oxford espère pouvoir affectuer le test sur 6.000 personnes d’ici la fin du mois de mai. Optimiste, l’un des chercheurs assurait mercredi 29 avril 2020 sur NBC que ces vaccins pourraient être disponibles d’ici six mois. Evidemment, si et seulement si ces essais humains confirment cet espoir, les premières doses pourraient être disponibles dès septembre.