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Aux États-Unis, face au coronavirus « le pire est à venir »

Coronavirus États-Unis Coronavirus États-Unis
©️AFP
Écrit par Rédaction - New York
Publié le 16 mars 2020, mis à jour le 16 mars 2020

C’est le directeur de l'Institut national des maladies infectieuses, Anthony Fauci qui le dit « le pire est à venir » quant à l’épidémie de coronavirus aux États-Unis. Si Donald Trump se veut toujours rassurant, affirmant que « la situation est sous contrôle » les experts ne se montrent pas aussi optimistes, dans un pays en état d’urgence nationale depuis vendredi 13 mars et où le nombre de cas de covid-19 confirmés s’alourdit chaque jour.

 

Le pire devant

Avec un œil sur l’Europe, dont les ressortissants sont persona non grata sur leur sol depuis vendredi dernier, les Américains redoutent l'évolution de la pandémie aux Etats-Unis, où plus de 3.000 cas ont été officiellement déclarés, faisant plus de 60 morts.

L’élue démocrate à la Chambre des représentants Rashida Tlaib s’exprimait jeudi lors d’une audition des membres de la force spéciale dédiée à la lutte contre le Covid-19 dans le pays. « Le médecin attaché au Congrès - Brian Manhoan - a dit au Sénat qu’il s’attendait à ce qu’entre 70 et 150 millions de personnes finissent par contracter le coronavirus aux États-Unis », a-t-elle déclaré.   

De son côté, l’épidémiologiste Marc Lipsitch, de l’université américaine de Harvard, prédit que le coronavirus « ne pourra finalement pas être maîtrisé » et qu'il infectera jusqu'à 70 % de l’humanité d’ici un an. Des prévisions assez pessimistes à nuancer puisque Marc Lipsitch anticipe l'étape suivante dans un article nourri de prédictions publié dans magazine The Atlantic, intitulé 'You’re Likely to Get the Coronavirus'. Mais si les chiffres avancés par l’universitaire sont alarmants, le développement de ses prévisions le sont nettement moins. Il précise en effet que la plupart des « futurs infectés » n’auront pas de maladies graves ni même de symptômes, ce qui est déjà le cas pour de nombreuses personnes testées positives au virus.

Si les spécialistes s’accordent sur une propagation massive du Covid-19, les gouverneurs enchaînent les mesures drastiques afin de la limiter.

 

Limiter la propagation du virus

À travers tout le pays, les gouverneurs adoptent des mesures drastiques afin de limiter l’épidémie de cette maladie trop contagieuse. Écoles fermées, restaurants, bars, musées, discothèques... toutes les institutions et lieux de rassemblement ferment tour à tour. Hier après-midi, le maire de New York annonçait à contre-coeur la fermeture des écoles publiques new-yorkaises jusqu’au 20 avril, dans le meilleur des cas. Quelques heures plus tard, il poursuivait en ordonnant la fermeture des bars, restaurants et night-clubs à compter de demain, mardi.

Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont publié dimanche soir de nouvelles recommandations, appelant à annuler ou reporter tous les événements publics devant réunir plus de 50 personnes au cours des huit prochaines semaines. Hier, Anthony Fauci le précisait « la façon dont nous répondrons à ce défi déterminera là où nous nous retrouverons au final. Nous en sommes à un stade très, très décisif de l'épidémie ».

Après des retards critiqués dans le déploiement des tests sur le terrain, le vice-président, Mike Pence, a affirmé que le dépistage était désormais disponible dans les 50 Etats américains, et que 2.000 laboratoires étaient en mesure de traiter les tests du coronavirus beaucoup plus rapidement.

Aujourd’hui, le Congrès américain devrait adopter une loi favorisant la gratuité des tests pour tous les Américains, y compris ceux qui ne disposent pas d’une assurance maladie.

Pendant ce temps, Donald Trump tweete « God save America ».

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