Comme à chaque édition des Jeux Olympiques, les États-Unis dominent le tableau des médailles (126 au total). Mais ce résultat est loin d'être le fruit du hasard. La préparation et surtout les mentalités au sein des États-Unis sont des facteurs clés qui manquent à d’autres pays. Avec de telles conditions, nombreux sont les étrangers à partir tenter l’aventure du rêve américain.
Le rêve américain n’est pas mort, loin de là, en tout cas dans le domaine du sport. La place de l’activité physique au sein de la société américaine est prépondérante. La culture du sport dans le pays est ancrée dans les mentalités et dans la vie des Américains. Les compétitions sportives universitaires rythment le quotidien des étudiants. Mais, concrètement, qu'est-ce que les athlètes étrangers viennent chercher en allant aux États-Unis ?
Plusieurs choses permettent de comprendre l’attraction des États-Unis pour les athlètes étrangers. Tout d’abord, avec une mentalité aussi sportive, il n’est pas surprenant de voir les étudiants américains disposer d'infrastructures au même niveau permettant ainsi de se dépasser et de s'entraîner dans les meilleures conditions. Un argument matériel qui a son importance, surtout avec l’arrivée des nouvelles technologies dans le sport qui permettent de s'entraîner dans des dispositions toujours plus optimales.
The athletes of Team USA represented the stars and stripes with pride. 🇺🇸
— Team USA (@TeamUSA) August 12, 2024
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Une compétitivité des plus relevée pour les athlètes
Des infrastructures modernes et en quantités alliées avec une culture du sport importante font des États-Unis un véritable paradis pour les athlètes. Le pays dispose aussi d’un accompagnement de haut niveau avec les meilleurs entraîneurs et d’un circuit universitaire compétitif grâce à tous les arguments cités précédemment. Il n’est donc pas surprenant de voir les États-Unis se transformer en véritable eldorado pour les athlètes étrangers.
L’un des succès les plus flagrants de la méthode américaine n’est autre que Léon Marchand, quadruple champion olympique en natation aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Il est expatrié et s'entraîne en Arizona aux États-Unis où il impressionne le circuit universitaire par ses prestations. Coaché par le mentor de Michael Phelps, Bob Bowman, le Français donne des idées à ses compatriotes nageurs. Ainsi, après les Jeux de Paris, Mewen Tomac, Mary-Ambre Moluh, ou encore Lilou Ressencourt iront eux aussi tenter l’aventure outre-Atlantique.
Indescriptible !! pic.twitter.com/1UwGTXw1Kr
— Léon (@leon_marchand) July 31, 2024
Du sport, mais aussi et surtout des études
Mais là où les États-Unis font aussi la différence par rapport à d'autres pays réside dans l'opportunité d’allier les études avec le sport de haut niveau. Il est beaucoup plus facile de poursuivre ses études tout en pratiquant toujours du sport de haut niveau aux États-Unis : “Les universités assurent à la fois leur formation académique, leur offrent une réflexion sur le métier – parce que c’est un métier – de sportif de haut niveau, et comment exprimer son potentiel une fois que la page de la compétition est tournée.” explique Mickaël Romezy, le chargé du sport de haut niveau à l’EM Lyon, dans un entretien accordé à Libération.
En alliant le sport et l’étude de manière efficace et encadrée, les athlètes disposent ainsi d’une porte de sortie après leur carrière. En France, l'éducation pour des athlètes de haut niveau n’est pas encore au point : “En réalité, éducation et sport de haut niveau ne sont pas connectés en France. Il y a des initiatives éparpillées, relevant souvent de la sphère privée, et tout reste fragile tant qu’on ne légifère pas.” poursuit Mickaël Romezy.
Avec autant de conditions favorables pour pratiquer du sport à haut niveau, les États-Unis n’ont pas fini de créer des champions américains, mais aussi étrangers.