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Aux États-Unis, la Villa Albertine est officiellement lancée

La Villa Albertine La Villa Albertine
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 21 octobre 2021, mis à jour le 17 janvier 2022

Réinventer les résidences d’artistes, créer une villa Médicis aux États-Unis. Un projet culturel d’envergure qui voit le jour sous la baguette de Philippe Étienne, ambassadeur de France aux États-Unis et Chairman de la villa Albertine et Gaëtan Bruel, directeur des Services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis et directeur de la Villa Albertine. Ce 21 octobre sonne le lancement de la Villa Albertine. Retour sur ce projet culturel et artistique hors-norme, créateur de dialogue entre la France et les États-Unis.

 

Lancement de la Villa Albertine

Autour de la journaliste Laura Cappelle, Philippe Étienne, Gaëtan Bruel, mais aussi Kaywin Feldman, directrice de National Gallery of Art, et les collectionneurs et philanthropes Mamadou-Abou and Catherine Sarr ont constituté le premier panel de ce lancement de la Villa Albertine. Puis est venu le tour d’artistes en résidence à la Villa Albertine de prendre la parole. Parmi eux, le photographe Nicolas Floc’h, la chorégraphe Nacera Belaza, les réalisateurs Fanny Liatard et Jérémy Trouilh ainsi que l’écrivaine Constance Debré. Tous réunis autour de ce projet novateur, culturel mais aussi diplomatique qu’est la Villa Albertine.

Réinventer les résidences d’artistes, un projet d’envergure. C’est à New York, du côté des Services culturels de l’ambassade de France que le projet voit le jour en imaginant une approche sur-mesure dans laquelle des artistes de différentes disciplines — venant de France, d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d'ailleurs — peuvent passer d’un à trois mois en résidence ou en voyage à travers l'Amérique, selon leur projet. L'idée est de sortir de l’enfermement de la résidence et de s'engager avec les communautés locales. S’inspirer de l’Amérique pour nourrir sa création. Son talent. Mais aussi, créer un dialogue entre la France et les États-Unis sur les crises mondiales telles que les inégalités croissantes et le changement climatique. Ainsi se dessine la villa Albertine. À Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York, La Nouvelle-Orléans, San Francisco et Washington DC.  

« Conçue pendant la pandémie, la Villa Albertine est née de la conviction que, dans un monde en crise, les artistes ont non seulement besoin de soutien, mais peuvent aussi aider à comprendre et à résoudre les grands défis contemporains » explique Philippe Étienne. La numérisation du monde, le renouveau du « rêve spatial », les urgences environnementales, les révolutions du savoir, la réinvention du tissu urbain. Un nouveau genre de think tank, qui cherche à amplifier la voix de ceux qui pensent et créent, la Villa Albertine compte sur le pouvoir transformateur des résidences sur-mesure, conçues pour favoriser l'exploration, le questionnement et l'échange afin de transformer à la fois les résidents et ceux qui croisent leur chemin.

 

La Villa Albertine dans 10 villes américaines

Avec des résidences dans dix villes américaines, à terme, ce sont quelque 80 artistes qui seront reçus annuellement, dans 60 résidences pour des séjours allant d’un à trois mois, pour un coût moyen de 23 000 dollars, soit un budget de 1,5 million de dollars par an cofinancé par du mécénat privé, dont la fondation Bettencourt-Schueller. La Villa Albertine offrira une quinzaine de programmes d’accompagnement pour des conservateurs de musée, des scénaristes de films ou de jeux vidéo, tout en assurant la promotion de la création numérique française aux États-Unis. 

La Villa Albertine rejoint ainsi le réseau des villas de la France à l'étranger, qui comprend la Villa Médicis de Rome, la Casa de Velázquez de Madrid et la Villa Kujoyama, ouverte à Kyoto en 1992.

L’appel à candidatures pour la deuxième saison de la Villa Albertine est ouvert jusqu’au 20 janvier 2022.

La Villa Albertine s’adresse à des créateurs, chercheurs ou professionnels de la culture qui portent un projet de recherche original dans les domaines des arts et des idées, nécessitant un séjour d’immersion aux Etats-Unis. Ces projets présenteront nécessairement un lien avec les enjeux du territoire exploré et seront à même d’ouvrir un dialogue actif avec les acteurs locaux rencontrés. 

 

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