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Blonde, les hommes préfèrent Marylin, au désespoir de Norma

Blonde sur Netflix, le film sur Marylin MonroeBlonde sur Netflix, le film sur Marylin Monroe
Ana de Armas dans le rôle de Marylin Monroe dans Blonde
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 30 septembre 2022, mis à jour le 30 septembre 2022

Norma Jean Baker ou Marylin Monroe ? Blonde, le nouveau film évènement de la plateforme Netflix, est un biopic émouvant d’une actrice au sommet de sa gloire et d’une femme abusée, rabaissée et utilisée, alors qu'elle n’était qu’en mal d’amour.

 

Peut-on être la femme la plus connue du monde et être pourtant en mal de reconnaissance ? Blonde, une adaptation du livre de Carol Joyce Oates, dévoile sur Netflix la vie de Marylin Monroe, mais surtout les états d’âme de Norma Jean Baker, la femme derrière le sex-symbol.

 

Ana de Armas et Adrien Brody dans Blonde

 

Les succès de Marylin, les déboires de Norma

« Certains aiment Marylin, d’autres la détestent, mais qu’est-ce que cela a à voir avec moi ? ». Une réflexion qui décrit parfaitement l’état d’esprit de Norma Jean Baker. Une jeune femme brillante mais fragile, dont la beauté a été le fardeau. Marylin Monroe n’a été qu’un personnage qui lui a permis le succès mais l’a surtout encombré d’une image qui la dépassait. Sex-symbol malgré elle, Marylin est abusée par les hommes, violée, forcée à jouer des rôles qui ne l’intéressaient pas, droguée pour mieux l’utiliser. Norma, elle, ne rêve que d’être aimée et cherche l’amour d’un père qu’elle n’a jamais connu et celui d’un enfant qui ne naîtra jamais. Si bien que perdue dans cette vie faite de mensonges, elle s’interroge : « est-ce que ma vie est une scène de film ? Marylin veut-elle vraiment ça ? ».

 

Des rumeurs d’Oscar pour Blonde et Ana de Armas

Dans le rôle de Marylin mais surtout de Norma, Ana de Armas crève l’écran. L’actrice cubano-espagnole fait figure de favorite pour la prochaine cérémonie des Oscars. Le réalisateur néo-zélandais Andrew Dominik mérite également une pluie de récompenses. Il offre une interprétation visuelle du mal-être de l’actrice en plongeant le spectateur dans un univers noir et blanc lors de ses moments de déboires et en de rares occasions en couleur, lors de furtifs moments de joie. Ce film virtuose est nécessaire pour rendre à Norma la reconnaissance qu’elle cherchait et nous alerter d’une machine hollywoodienne qui a broyé les rêves d’une enfant dont le seul défaut a été de vouloir être aimée.