Un festival qui ne vole pas son nom. La 5ème édition du Festival des Auteurs Francophones s'est terminée à New York. Cet évènement, organisé brillamment sur quatre jours par Sandrine Mehrez Kukurudz, fondatrice de la plateforme Rencontre des auteurs francophones, a réuni 30 auteurs de 3 continents et s’est achevé samedi 18 mai au restaurant OCabanon, excellent restaurant français, situé près du Madison Square Garden.
LePetitJournal.com est parti à la rencontre de certains des auteurs présents, dans le but de mieux comprendre leur démarche littéraire, de s’informer de leur dernier roman et d’en faire partager le thème à ses lecteurs.
Un point commun à tous : la passion d’écrire, le talent et des histoires incroyables à raconter
Il y a ceux qui écrivent d’un trait, ceux qui mettent des mois ou des années, ceux qui voyagent, ceux qui font une introspection intérieure, ceux qui romancent leur propre histoire et ceux qui créent des personnages et une trame directement tirés de leur imagination. Bref, une diversité qui s’unit dans l’amour de l’écriture et l’originalité des thèmes traités. Retrouvez d'ailleurs les ouvrages dans la librairie de Rencontre des auteurs francophones.
Benoît Cohen, l’invité d’honneur nous parle de la fin de vie
Benoit Cohen venu présenter son roman Formidable (éditions Flammarion), traite du douloureux et très actuel drame de la fin de vie d’un père frappé d’un cancer foudroyant et dont la famille se confronte au meilleur moyen de l’aider à partir en douceur. Ce livre est en cours d’adaptation cinématographique.
Benoît Cohen : « Les Etats-Unis m’ont permis d’oser devenir écrivain »
La diversité au rendez-vous de ce Festival
Laurence Flez-Renaudin avec son roman d’amour auto-édité Irrésistible Lumière nous décrit un chemin de dépassement de soi et de développement personnel. Son livre donne des clés permettant de surmonter les grandes épreuves, dont celle du deuil.
Chantal Cadoret traite de la découverte de l’homosexualité de son fils, dans son roman Au fait, il faut que je vous dise, qui a reçu le Prix du Roman Gay 2022 pour ce récit autobiographique et auto-édité.
Abdelkrim Saifi nous parle de ses parents immigrés d’Algérie et de leur combat pour favoriser l’intégration et la réussite de leurs enfants, dans son livre très actuel Si j’avais un franc, aux éditions Anne Carrière.
Dana Ziyasheva, au travers de son livre Choc, nous emmène dans l’univers incroyable des mercenaires et des commandos d’élite de la DGSE, en nous romançant l’histoire d’un jeune mercenaire de 28 ans qui se suicide après avoir été accusé d’homicide et de cannibalisme. Son travail, fruit de sept ans d’enquête, l’a amené dans divers pays, parfois au péril de sa propre vie. Choc est auto-édité, disponible sur Amazon.
Hélène Drummond, médecin de formation, fait se confronter dans son roman La sagesse du papillon (Editions Avallon& Combe) trois héroïnes. L’une d’entre elles, Ivy, jeune Américaine qui fait du baby-sitting, disparait mystérieusement au sein d’une famille pleine de secrets.
Philip Kayne, historien de formation, s’intéresse à l’Égypte antique, dont il pense qu’elle a tout inventé. Dans son livre Horemheb Mascarade, paru aux éditions Hello, il développe un thriller qui se déroule dans le contexte historique de la XVIIIème dynastie impériale, celle de la reine Néfertiti, épouse d’Akhenaton, et de Toutânkhamon.
Gérard Djadé, originaire du Togo, parle de la tradition dans son livre À l’Autel du sacré. La culture togolaise et les problèmes sociaux du Togo sont abordés sous formes d’histoires successives autour de thèmes tels que la virginité, la spiritualité ou la musique gospel.
Nathalie Sennegon-Nataf a voulu exprimé le divorce vu par les enfants dans un livre intitulé P’tit Ben et Lola. Son expérience d’avocate en France et de médiatrice familiale à la Cour suprême de Floride, lui permet de se glisser dans la peau de deux jeunes enfants de dix et cinq ans et de leur donner la parole. Le livre contient des illustrations de Tignous, qui est mort dans l’attentat de Charlie Hebdo.
Evelyne Fallows, publie son carnet de voyage dans le sud du Sahara algérien dans son livre Tanmirt, qui veut dire merci dans la langue des Touaregs. Elle met en exergue leur sagesse et leur philosophie de vie. Ce livre est auto-édité.
Mariem Raïss, dans la Lune bleue, parle d’une expérience personnelle de vie, une histoire d’amour de 25 ans vécue dans divers pays. Avec 28 chapitres, comme autant des jours d’un cycle lunaire, l'ouvrage vise à montrer que l’amour est éternel et les rencontres jamais le fruit du hasard.
Tangi Colombel, brandit fièrement ses origines bretonnes avec l’Armoricain. Ce roman autobiographique raconte le parcours d’un jeune Breton, apprenti comédien au cours Simon, qui entame sa carrière à Rennes et Paris pour la poursuivre jusqu’aux plages de Palm Beach.
Thoueybat Saïd Omar-Hilali s’intéresse aux conséquences de l’islamisme dans l'Océan Indien, aux Comores en particulier. Son livre, L’Égarement au coeur de l’Océan indien, paru aux éditions Le Lys Bleu, met en lumière le jeu trouble entre extrémistes religieux et mercenaires.
Didier Kimmel, Versaillais et ingénieur de formation, présentait pour sa part Je ne serai jamais loin de toi, suite de son premier roman Les Roses bleues. Ce deuxième livre met en scène Marc, spécialiste des neurosciences et offre au lecteur un voyage à la fois temporel et géographique. Il pose la question existentielle : est-ce que la mort physique est un point d’arrêt définitif ou pas ?
Le Festival International des auteurs francophones a certainement une réponse à cette question en préparant déjà de nombreux autres rendez-vous à New York et à travers le monde, notamment fin mai à Saint-Paul-lès-Dax . Le Festival n'est plus, vive le Festival !