Déambulons dans les rues new-yorkaises. Au programme, cinq restaurants proposant des plats absolument délicieux, à des prix vraiment très corrects pour la ville.
Attention, toute française que je suis, je ne vous emmène pas dans des restaurants à l’accent bien de chez nous. Nous prenons la direction de l’Asie. Des plats plein de saveurs, d’odeurs. Des frétillements des papilles. Une joie du palais. J’avoue, j’ai un faible pour la cuisine du soleil levant. Je l’ai découverte enfant, sur le marché de mon village. Provençal. Chaque jeudi, je savais que j’avais un rouleau de printemps et des raviolis de crevettes qui m’attendaient. Quelques décennies plus tard, ce rendez-vous ne m’a jamais lâchée.
Des Restaurants pas chers à New York ?
Ramen(e-toi !)
Jin Ramen, dans l’Upper West Side. Sur Amsterdam et 82nd street. MON restaurant préféré. J’y étais encore hier soir et c’est sûrement entre l’entrée — une potato salad acidulée avec une granny smith partagée avec mon fiston — et le plat, que j’ai eu envie d’écrire cet article. Les plats ? Un feu d’artifice de saveurs. Ils ont le goût du soleil levant. Je ne me lasse pas de ce lieu où le chef Kotani mène tout à la baguette.
Si les ramens sont incontournables, les donburis sont à tomber par terre. Du côté des ramens, mon préféré : le vegan green coconut thai curry ramen. Une joie. Un festival des saveurs. Mais attention, ça arrache un peu. Honnêtement, je n’ai jamais été capable de finir mon (énorme) bol. Mais qu’importe, il n’y a qu’à l’emporter. Prix : $18
Du côté des donburis, mon préféré : le tuna yukke don, avec sa sauce très épicée, servie à part. Ce qui permet l’équilibre. Prix : $19
Au dessert, le yuzu cheese cake est juste excellent. Un parfait équilibre, entre l’acidité du citron et le crémeux du cheese cake. Prix : $ 7
Vraiment, Jin Ramen, est mon coup de coeur à New York.
Les meilleurs dumplings de China Town
Direction Mott Street, au numéro 100, à l’angle de Canal street. Il s’appelle tant Supreme que Shanghai Dumpling, allez comprendre ! Attention, le restaurant n’est pas super élégant. On se fait souvent engueuler par la maîtresse des lieux. Une main de fer, qui a oublié son gant de velours. Mais quand on goûte aux crab dumplings, on oublie cette horrible bonne femme qui est prête à nous enlever le plat alors qu’il reste encore un précieux ravioli dedans. Sacrilège ! Attention, il faut être méthodique pour les déguster. À l’intérieur de ces raviolis faits sur place, de la chair de crabe, mais aussi un bouillon. Juste délicieux. $7.95 les six.
Autre péché mignon : le vegetables pan fried noodles. Un plat que l’on partage à deux pour la très modique somme de $11.95. Les champignons sont à tomber, les autres légumes, hyper croquants. Comme les noodles.
À savoir avant d’y aller, le restaurant n’accepte que le cash…
Corean way, yeah yeah
Je pense avoir écumé tous les restaurants de cette portion de Manhattan, sur la 32e rue. Une succession de restaurants, coffee shop et autres magasins coréens. Mais je ne déroge pas à mes petites habitudes : allez déjeuner ou dîner chez The Kunjip, un barbecue coréen. Ce n’est pas tant le barbecue qui m’attire, mais un tout. Avant même de commander, une rafale de petites entrées coréennes sont disposées sur la table. Jamais les mêmes. Toujours une découverte. Même si j’espère secrètement, que j’aurais toujours cette petite salade de pommes de terre, raisins secs, et puis les kimchis, et puis aussi cette délicieuse assiette de petites poissons croustillants. Et puis tout le reste aussi.
Mon plat favori, été comme hiver, un bol de légumes avec un œuf frit qui trône religieusement dessus. On l’appelle sanche bibimbob. Parfait pour se rafraîchir l’été, mais aussi parfait pour se rafraîchir l’hiver. Après un petit plat de kimchi, on se comprend… Et nous nous comprenons encore plus quand les voisins de table se font un barbecue…
Le petit moment délicat, juste avec l’addition. Elle ne fait jamais mal, d’ailleurs. Dans un bol, une boisson très sucrée. Un cadeau de la maison. Qui apaise le palais. Savoureusement.
Hudson Heights, baby !
Découvrir Hudson Heights, c’est toujours un bonheur. Et dans cette découverte et cette déambulation urbaine, une pause gustative. C’est au coin de Pinehurst Avenue et de la 181e rue, à quelques pas du métro 181st Street, mais aussi du Cloister, qu’il y a Tung Thong 181. Autant un véritable restaurant thaïlandais qu’un have de paix. La terrasse est exquise, comme tout ce qui va arriver dans l’assiette. Mes plats préférés ? La tom yum shrimp soup. Une explosion de saveurs que je ne saurai décrire. À un prix juste incroyable : $5. Puis, mon choix se porte toujours vers un plat de légumes. Un véritable bonheur. Je n’arrive jamais à finir la pyramide de riz au jasmin qui l’accompagne. Là, encore, on est sur un plat à moins de $11. Et quel délice…
Last stop, last stop !
Le dernier endroit caché que je vous livre ? J’aurais voulu retourner à China Town, direction Elizabeth Street. Un escalator digne d’un centre commercial qui nous amenait vers une salle immense. Là, on pouvait choisir de prendre la carte. Mais on pouvait choisir de se laisser guider par sa vue. Par son odorat. Des serveuses qui passaient entre les tables. Elles poussaient des chariots remplis de petits plats. Une invitation à la découverte. Alors oui, je n’ai jamais choisi des pattes de poulet, mais il y avait une multitude d’assiettes savoureuses à piquer quand les chariots arrivaient. À bout de bras. Entrées, plats, desserts… Tout passait en même temps. Au grès d’un palais. Au grès d’une envie. J’adorais les shrimp rice noodle rolls et les har gow. Sans jeu de mots… Ils avaient le goût de ceux que je mangeais en France. Nostalgie. Ça ne coûtait jamais très cher, à condition d’y aller pour le déjeuner. La nuit tombée, c’était une autre histoire. Mais Jing Fong a déménagé, il est aujourd’hui installé dans l’Upper West Side. Alors, je ne suis jamais allée à cette nouvelle adresse. Je la pose ici, comme une invitation. Pour vous.
Dis vin ? Non ?