Alors que les quatre principaux partis s'étaient mis d'accord sur une loi électorale « à l'allemande » qui aurait probablement conduit à des élections anticipées à l'automne, un mélimélo technique a semé la zizanie dans les rangs de l'Assemblée.
Les dés semblaient jetés. Le Parti démocrate (PD), Forza Italia, la Ligue du Nord et le Mouvement 5 étoiles (M5S), soit 80 % des députés, s'étaient mis d'accord sur la réforme et ses amendements. Jeudi dernier, deuxième jour d'examen de la réforme, les députés votent le troisième amendement, visant à étendre les dispositions de la nouvelle loi à la région du Trentin-Haut-Adige qui bénéficie aujourd'hui d'un statut particulier. Les quatre principaux partis ayant au préalable indiqué leur opposition, le vote ? en théorie secret ? ne devait être qu'une formalité sans équivoque.
Mais tout à coup, vers 11 heures, contre toute attente, l'écran informatique de l'hémicycle s'allume affichant une majorité de lumières vertes (pour un oui) là où 80 % de lumières rouges auraient dû apparaître?si le vote n'avait pas été secret.
Stupéfaction, cris, agitation, confusion? En un instant, l'erreur technique sème la zizanie. Pour couvrir l'indicible brouhaha des députés, la présidente de la Chambre, Laura Boldrini hurle dans son micro : « C'est un vote secret ! ». Les lumières s'éteignent aussitôt. Trop tard. L'amendement est adopté par 270 voix contre 250. Notamment grâce aux votes favorables des députés M5S.
En accusant le Mouvement 5 étoiles d'être responsable de l'échec du vote de la réforme, Matteo Renzi assure « ne plus vouloir entendre parler de loi électorale » et range donc au placard son rêve d'élections anticipées à l'automne. A suivre.
Recevez gratuitement tous les matins l'actu des Français et Francophones de Milan !
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Milan) ? Lundi 12 juin 2017