Grâce à une nouvelle réglementation européenne, à partir du 1er avril, les abonnés à un service de contenus en ligne en France pourront continuer à accéder à leurs programmes dans les 28 pays membres.
« Ce contenu n'est pas accessible depuis votre pays » : ce message est bien connu des adeptes des voyages, déplacements et des expatriés qui un soir ont voulu regarder leur match de football via MyCanal ou de reprendre une série sur Netflix…
Bonne nouvelle, en février dernier, la Commission européenne a voté une nouvelle loi établissant la portabilité numérique au sein de l’Europe. En clair, les citoyens européens qui voyagent à travers l’Europe auront accès à leurs contenus numériques en ligne – comme Netflix, myCanal et Moltov - souscrits dans leur pays d’origine.
Pour pouvoir bénéficier des chaînes françaises en Italie, il suffit donc d’avoir souscrit un abonnement, en France. Sans avoir à payer davantage, les utilisateurs gardent les mêmes fonctionnalités dans les pays membres, qu’ils partent en vacances en Italie ou en voyage d’affaires au Danemark. Cela, à compter du 1er avril 2018.
Séjour temporaire
A noter : pour regarder myCanal, Netflix ou Molotov en français, en Italie, il convient de payer son abonnement avec un moyen de paiement français. Et pour contrer les abus, il se pourrait que les plateformes exigent des pièces complémentaires prouvant la résidence sur le territoire français. Mais reste encore à définir la notion de « séjour temporaire », retenue par la loi. La solution retenue s'inspire de celle adoptée par le roaming il y a quelques mois. Plutôt que d’imposer un nombre maximal de jours passés à l'étranger, Bruxelles laisse aux fournisseurs d’accès le choix de contrôler les abonnements : il leur revient de vérifier le pays de résidence d'un utilisateur via son adresse IP, mais aussi de vérifier ses moyens de paiement ou son abonnement Internet, et de suspendre le service en cas d'abus.
Si la nouvelle loi est obligatoire pour les services payants, les chaînes gratuites comme MyTf1 ou M6 Replay peuvent quant à elles choisir ou non d’offrir aux Français la portabilité à leurs abonnés.