Alors que la Péninsule excelle en matière d’agriculture biologique, elle lance un nouveau projet dénommé « Startup bio », une sorte d’Erasmus pour les agriculteurs, désormais financé par l’UE.
L’UE mise sur l’agriculture, surtout biologique. Le programme Erasmus + offre déjà aux étudiants agriculteurs de se former chez leurs voisins européens afin d’enrichir leur formation. Désormais, elle finance un tout nouveau projet lancé en Italie grâce à la collaboration de FederBio, fédération qui regroupe les différentes associations de la filière biologique. Dans le même cadre qu’Erasmus +, « Start up bio » vise à favoriser la transition de l’agriculture traditionnelle vers l’agriculture biologique. La formation de 24 mois s’adresse ainsi aux jeunes intéressés à entreprendre dans le domaine d’entreprises agricoles biologiques, mais aussi aux entrepreneurs qui souhaiteraient se convertir au bio.
Avec une sélection qui débutera à l’automne 2020, Start Up bio entend former 80 agriculteurs bio dans chaque pays participant, convertir 100 entreprises à l’agriculture biologique et permettre la création de 10 nouvelles entreprises bio. Ces start up profiteront en prime de services sur mesure offerts. De quoi attirer encore davantage de jeunes agriculteurs dans la profession, alors que ceux de moins de 35 ans ont progressé de plus de 30% en Italie au cours de ces cinq dernières années, d’après la Coldiretti, principal syndicat agricole italien.
L’Italie, bonne élève en Europe
La Péninsule ne fait pas toujours figure de cancre en Europe. En matière du bio, elle fait partie des meilleurs élèves de l’Union européenne, juste derrière l’Espagne. La superficie cultivée sans pesticides ni produits chimiques représente 2 millions d’hectares fin 2018 dans la Botte, soit plus de 15% des terres arables. Au total, 13 millions d’hectares sont recensés sur l’ensemble de l’Europe.
L’Italie figure aussi comme le premier exportateur de produits issus de l’agriculture biologique en Europe et le deuxième au monde après les Etats-Unis, avec un boom enregistré de 600% en 10 ans.
Au niveau national, le biologique résulte de moins en moins comme un produit de niche. En 2018, les produits alimentaires bios ont représenté une dépense de 2,5 milliards d’euros, soit 3% du total dépensé pour les produits agroalimentaires.
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