Sambini et son dialogue avec l'image contemporaine à la Galleria BPER Banca

Un voyage artistique fascinant du 11 avril au 27 juin avec l'exposition d'Alessandro Sambini à la Galleria BPER Banca, où l'artiste italien interroge la relation entre l’IA et l’image.

Au cœur de Milan, la Galleria BPER Banca ouvre ses portes pour accueillir une exposition artistique intitulée “Human Image Recognition” mettant en vedette le travail innovant d'Alessandro Sambini. Né à Rovigo en 1982, Sambini est un artiste polyvalent dont la pratique s'étend à travers divers médias, de la photographie à la vidéo en passant par le multimédia.

Il s'agit de la première exposition que la Galerie BPER Banca consacre à la photographie contemporaine, mais aussi du deuxième projet d'exposition présenté à Milan, après le succès de l'exposition « Tout ce qui brille n'est pas d'or » de Fabrizio Dusi, dans les locaux de la Piazza Duomo, aujourd'hui devenu le siège de la banque privée BPER Banca Private Cesare Ponti.
L'exposition est ouverte au public gratuitement sur réservation et partiellement visible de l'extérieur à travers les vitrines donnant sur la rue, du jeudi 11 avril au jeudi 27 juin 2024.

Des oeuvres visibles depuis les vitrines de la banque

Les visiteurs auront l'opportunité d'explorer une sélection variée d'œuvres, allant de photographies évocatrices à des installations multimédias immersives. À travers ces créations, Sambini aborde des thèmes tels que la perception visuelle, l'influence de la technologie et la construction de l'identité à l'ère numérique.
Son exposition à la Galleria BPER Banca explore les complexités de la production et de la diffusion d'images dans notre société moderne, tout en interrogeant la relation entre l'homme et la technologie.

En particulier, trois grandes œuvres installées dans les vitrines donnant sur la via Mengoni, visibles au public tout au long de la journée, sont le résultat d'un examen mené sur le tableau de Francesco Hayez Maria Stuarda che sale al patibolo (1827), qui fait partie des collections du BPER Banca. Alessandro Sambini regarde l'œuvre de l'artiste vénitien en la décomposant en trois retables et en la travaillant avec la même méthode de diagnostic. L'histoire et le sens de l'œuvre originale sont volontairement éludés, le tableau est considéré et traité comme une image : une composition de visages, de corps, de bâtiments qui se succèdent dans l'espace. Sambini travaille sur un double plan, recto et verso. Alors qu'à l'intérieur de l'espace d'exposition les trois grandes œuvres sont visibles de face, depuis la rue, seuls certains détails sont reproduits, créant ainsi une synergie d'échelle entre l'intérieur et l'extérieur, transformant la vitrine en une loupe très performante.

Les autres œuvres qui composent le noyau de l’exposition sont en revanche concentrées sur une double face. D'un côté, des photographies représentant des lieux de vacances, ensoleillés et cristallins, qui pourraient provenir d'affiches ou de cartes postales publicitaires de quelque agence de voyages ; d’autre part, des images créées par l’intelligence artificielle qui simulent des vues de paysages d’artistes importants de l’histoire de l’art moderne et contemporain. Les interventions de Sambini, comme dans le cas du travail de Hayez, multiplient les niveaux de représentation.

Marie SORS

Photos :
(A gauche) Human Image Recognition, Martina Passera  e Luca Zuccala, #03, 2024                          
Courtesy of The Artist & Galleria © Alessandro Sambini  
(A droite) Human Image Recognition, Francesco Hayez, Maria Stuarda che sale al patibolo, 1827, 2024 Courtesy of The Artist & Galleria © Alessandro Sambini