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La semaine de 4 jours travaillés arrive en Italie dès 2023

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 25 décembre 2022, mis à jour le 25 décembre 2022

L’Italie adopte un changement de stratégie pour être plus attractive. Le projet lancé par Intesa San Paolo, propose une semaine courte de 9 heures travaillées par jour et 4 mois de télétravail par an.


L’Italie adopte un changement de stratégie pour être plus attractive. Le projet lancé par la banque Intesa San Paolo, propose une semaine courte de 9 heures travaillées par jour et quatre mois de télétravail par mois.
La révolution du travail agile imposée par la pandémie pourrait devenir la normalité en Italie. Un amendement de la Loi de Finances 2023 prévoit en ce sens le maintien du télétravail pour les travailleurs fragiles et les parents d’enfants de moins de 14 ans pour toute l’année 2023.
Et davantage que le télétravail, la semaine de 4 jours travaillés en est à ses prémices. L’Italie adopte un changement de stratégie pour être plus attractive à l’encontre des travailleurs qui cherchent à concilier au mieux vie professionnelle et vie privée. Ou au moins, quelques entreprises s’y essayent. C’est notamment le cas de la banque Intensa San Paolo qui entend inaugurer une nouvelle approche sur le modèle développé au Royaume Uni, où déjà 70 entreprises sont passées à la semaine de 4 jours travaillés. A partir de janvier 2023, l’institut bancaire italien donne en effet la possibilité à ses 74.000 salariés d’adopter le télétravail jusqu’à 120 jours par ans, au choix, et d’opter pour la semaine de 4 jours composés de 9 heures de travail chacune, pour le même salaire.
Il ne s’agit donc pas d’une réelle réduction des heures de travail, mais d’une redistribution.
Intesa San Paolo est la première à introduire de manière effective la semaine de 4 jours, mais Lavazza a aussi déjà proposé un modèle quasiment similaire : les salariés qui le souhaitent pourront partir tôt le vendredi, en gardant le même salaire.
Parmi les avantages relevés des premiers essais de la semaine courte en Europe, figure la possibilité d'optimiser les ressources énergétiques utilisées dans la production, si le repos hebdomadaire a lieu un seul et même jour pour tous les travailleurs.

A l'étranger, cette méthode de travail est déjà répandue, ou en cours de test. En Belgique, par exemple, une loi récemment approuvée autorise la « semaine courte » avec le même salaire. Le salarié peut lui-même la proposer à son employeur, qui aura le droit de refuser, mais à condition d’apporter de solides justifications écrites.

 

Croissance de la productivité

Selon l'Organisation mondiale du travail (OIT) des Nations unies, en 2018, 31,6 % des personnes dans le monde travaillaient plus de 48 heures par semaine, tandis que la croissance des salaires a ralenti. Or, selon une étude publiée dans Il Sole 24 Ore en 2019, menée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'Italie est le pays de la zone euro où l’on travaille le plus en moyenne par semaine, après la Grèce et l'Estonie, avec 33 heures au total.
Ce sont trois bonnes heures de plus que la moyenne de la zone euro, et bien plus qu'en Allemagne, où le total est de 26, aux Pays-Bas (28), et au Luxembourg, en Autriche et en France, où l’on travaille 29 heures par semaine en moyenne. Parallèlement, hormis la quantité, l'Italie occupe une position basse dans le classement mesurant la croissance de la productivité, soulignant à quel point le nombre total d'heures et les résultats positifs ne sont pas tout à fait liés.

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