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Avion à hydrogène : Accord signé entre Airbus et les aéroports de Milan

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L'A380 servira de démonstrateur de l'avion zéro émission (ZEROe) alimenté à l’hydrogène. — Airbus Group
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 28 février 2022, mis à jour le 28 février 2022

Les aéroports de Milan Linate et Malpensa font partie du projet d’Airbus, qui vise à faire décoller le premier avion vert alimenté à l’hydrogène d’ici 2035.

 

L’aviation durable est-elle pour bientôt ? Airbus et Sea, société qui gère les aéroports milanais de Linate et Malpensa, ont signé un accord mi-février, visant la production et la distribution d’hydrogène dans les aéroports milanais. La Lombardie devient ainsi partie intégrante du plan de transport aérien vert du colosse de l’aéronautique qui vise à faire décoller d’ici 2035 les premiers avions zéro émission (ZEROe) alimentés à l’hydrogène.
Un vol de démonstrateur doit avoir lieu en 2025 avec un A380 doté d’un réservoir à hydrogène liquide.
L’hydrogène liquide a une densité triple par rapport au kérosène utilisé aujourd’hui. Il demande moins de carburant pour réaliser le même trajet, ce qui représenterait une économie d’énergie de 65 à 70% par rapport à un avion normal. Aussi, la nouvelle technologie permettra de diminuer la pollution de l’air en haute altitude d’au moins deux tiers par rapport aux valeurs actuelles.

Les aéroports milanais, en piste pour accueillir les avions zéro émission (ZEROe)

En Italie, la production d’hydrogène devrait avoir lieu dans la future « vallée de l’hydrogène » que Sea entend développer aux alentours de Malpensa étant donné la disponibilité de l’espace. Linate devrait concerner uniquement la distribution.
Mais pour une même puissance de propulsion, l’hydrogène liquide prend beaucoup plus de place que le kérosène. Par ailleurs, l’hydrogène, obtenu par électrolyse de l’eau, devra être produit sur un mode propre. Le projet implique donc toute une filière de production à bâtir et des infrastructures aéroportuaires à modifier.
En attendant l’échéance de 2035, Airbus compte sur les carburants alternatifs pour réduire l’empreinte carbone de ses avions.

Vers la décarbonisation de l’espace aérien

Depuis quelques semaines, la société SEA fait par ailleurs partie du projet Olga (Holistic Green Airport), financé par l’Union européenne et centré sur l’innovation environnementale en vue de décarboniser l’espace aérien. Le nouveau projet est coordonné par Paris-Charles de Gaulle en France, et voit la participation également de l'aéroport de Zagreb en Croatie et Cluj en Roumanie.

 

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