Pendant les deux premières semaines de juin, la communauté éducative, les élèves et les parents d'élèves du Lycée Molière sont appelés à se regrouper autour de valeurs communes, inscrites dans le projet d'établissement et actées par le Label Eco-école, reçu en 2019. Avec cette année, à l'occasion de ce moment fédérateur, deux thématiques -les déchets et l'égalité- travaillées en cours, souvent de façon transdisciplinaire, mais aussi étayées par un programme d'interventions et de conférences. Vendredi dernier, un marché bio a même été organisé dans la cours du lycée : pour Jean-Christophe Orain, le chef d'établissement, cette ouverture de l'école constitue "un moment d'échange essentiel, après deux années de pandémie".
Ce n'est un mystère pour personne, la pandémie a été un véritable casse-tête pour les professionnels de l'enseignement... et à bien des égards pour les parents aussi. Arrivés en septembre à la direction du Lycée Molière, le duo constitué par Alix Martelly, directrice du Primaire, et Jean-Christophe Orain, proviseur, a eu à charge de réactiver toute une série de ponts entre le Lycée et l'ensemble de la communauté éducative, minés par les restrictions sanitaires. "Le marché bio, à l'image du carnaval et du marché de Noël organisés précédemment, ou de la kermesse que nous allons faire fin juin, sont autant de moments qui permettent d'ouvrir l'établissement pour retrouver nos parents d'élèves, autour de moments festifs et heureux", se réjouit le proviseur.
Cet esprit familial, véritable marque de fabrique du lycée, on le retrouvait vendredi dernier sur le stand du Groupe Bio Molière, tenu par trois mamans engagées. "Le groupe permet de consommer des produits d'une qualité incomparable", expliquent-elles, "mais aussi de créer du lien, avec les producteurs et avec les familles qui participent au projet". "C'est aussi un engagement social, une façon de prendre conscience que l'on peut apporter son petit grain de sable pour que les choses se fassent mieux", défendent-elles. Et tandis qu'une vingtaine d'exposants sont venus à l'appel du lycée proposer leurs produits, les élèves tenaient eux aussi un stand, avec notamment des boutures cultivées dans le potager de l'établissement. Pour Elise, élève de CE2, "c'est important de pouvoir faire le marché, après le Covid 19". Plus docte, son papa évoque "l'aboutissement d'un travail et de différentes actions effectuées tout au long de l'année et que l'on n'a pas toujours l'occasion de voir".
Notre école se doit de promouvoir l'ouverture à l'autre, la tolérance et le respect de la diversité
Avec ses deux potagers, mais aussi sa mare et son poulailler, le Lycée Molière dispose en tous cas d'un formidable matériel pédagogique pour non seulement sensibiliser les élèves à la question environnementale, mais aussi travailler une multitude de disciplines inscrites dans le programme, en passant de l'observation à l'analyse... Y compris en incluant les compétences linguistiques (vous savez, vous, comment dire "poireau" en anglais ?), en accord avec la devise de la Mission Laïque Française (MLF), à laquelle appartient l'établissement : "2 cultures, 3 langues". Pour Jean-Christophe Orain, "notre école se doit de promouvoir l'ouverture à l'autre, la tolérance et le respect de la diversité", autant de valeurs véhiculées par le Label Eco-Ecole, qui devrait de fait être renouvelé le 16 juin prochain. "La quinzaine Eco-école constitue le point d'orgue d'une année qui a été riche d'une multitude de projets", poursuit encore le chef d'établissement. Au total, ce sont une dizaine de semaines qui ont été dédiées à des projets pédagogiques fédérateurs, de la Semaine Molière à la Semaine Olympique et Paralympique, en passant par le Printemps des poètes ou la Semaine de l'orientation, pour n'en citer que quelques unes. "Pour un établissement de notre taille, c'est un travail énorme", estime le proviseur, "qui a la vertu d'entraîner nos élèves et nos équipes dans une vraie dynamique, particulièrement fédératrice".
Bientôt un Bac Français International au Lycée Molière
Avec ses 750 élèves et les nombreuses nationalités représentés dans l'établissement, le Lycée Molière devrait à l'avenir toujours plus fédérer, autour de son caractère résolument international. Au travers de l'apprentissage des langues notamment, puisque la direction travaille sur un ambitieux projet permettant dès la rentrée prochaine de préparer une véritable montée en puissance de l'anglais. "L'objectif est de pouvoir, dès l'horizon 2026-2027, proposer le Bac Français International (BFI)", décrypte Jean-Christophe Orain. Cette modalité devrait permettre de certifier la majorité des élèves d'un niveau B2 dès la Troisième, et C1 en Terminale, "un sésame vers les universités anglo-saxonnes les plus prestigieuses"; mais aussi "un produit d'appel très fort pour les familles".