L'Espagne est le pays de l'UE où les femmes sont mères le plus tard

Les femmes mère à 40 ans ont quadruplé en 20 ans. Alors qu'elles n'étaient que 2,5% en 2000, elles représentent aujourd'hui 11%. En France, ce chiffre a augmenté mais reste faible, passant de 2,67% à 4,87%.

Au fil des années, les mères âgées de 20 à 29 ans sont considérées comme une exception en Espagne. Ainsi, alors qu'en 2000 elles représentaient 38,4% du total, en 2022, selon les dernières données provisoires publiées par l'INE, elles représenteront 24,4%. En d'autres termes, seul un enfant sur quatre est né d'une femme agée de moins de 30 ans.

De 80% de mères de moins de 35 ans à 59% en 20 ans

C'est un fait. Les mères de plus de 40 ans, en raison de circonstances très différentes, sont de plus en plus nombreuses: en 2000, 80% des bébés nés en Espagne étaient nés de femmes de moins de 35 ans; en 2022, ce pourcentage a chuté de plus de 20 points pour atteindre presque 59%.

Pendant ce temps, les naissances de femmes de plus de 40 ans ont quadruplé: en 2000, elles ne représentaient que 2,56% des enfants; en 2022, ce pourcentage atteindra presque 11%. En d'autres termes, une femme sur neuf qui accouche en Espagne a plus 40 ans.

La plus forte hausse en Espagne

L'Espagne n'est pas un cas isolé en Europe, mais il est le plus représentatif: selon les dernières données d'Eurostat, le pourcentage de mères de plus de 40 ans dans l'UE a plus que doublé, passant de 2,4% en 2001 à 5,5% en 2020. Toutefois, c'est l'Espagne qui affiche le chiffre le plus élevé (10,2% de toutes les naissances en 2020, contre 2,79% en 2001,), suivie de l'Italie (8,9%), de la Grèce (8,4%), de l'Irlande (7,9%) et du Portugal (7,8%). La plus faible proportion de mères de plus de 40 ans se trouve en Roumanie et en Slovaquie (3,2% chacune). La France, quant à elle, est passé en 20 ans de 2,67% à 4,87%.

Avoir des enfants ou une carrière professionnelle, il faut choisir!

Selon la dernière enquête sur la fécondité réalisée par l'INE, 42% des femmes vivant en Espagne et âgées de 18 à 55 ans ont eu leur premier enfant plus tard que prévu. En moyenne, ce retard s'élève à 5,2 ans. Plus d'un tiers des femmes invoquent des raisons liées au travail, à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et aux finances pour reporter la maternité. Selon l'étude de l'école de commerce Esade rapport "Esade Gender Monitor 2020", une femme sur cinq déclarait ne pas avoir eu plus d'enfants à cause de son travail.