Benoît Simian : “Je veux agir sans subir et défendre les Français de l’étranger”

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter à cette élection partielle ?

Notre vie politique traverse une crise profonde. Le dysfonctionnement actuel de l’Assemblée nationale n’est que le résultat d’une querelle de partis qui dure depuis trop longtemps. Je l’ai connu dans mes précédentes fonctions parlementaires, ceux qui me connaissent savent que je souhaite agir de l’intérieur ! 

Ceux qui se présentent aujourd’hui à vos suffrages sont les mêmes qui sont responsables de l’échec de notre pays. Comme vous, je ne peux m’y résigner. C’est la raison pour laquelle j’inscris mon action en parfaite rupture avec le spectacle lamentable du Parlement que nous subissions au détriment de l’action publique telle que je l’entends. Les Français expatriés se sentent trahis, délaissés voire abandonnés et qu'ils ne sont sollicités que pour sauver tel ou tel élu.

Quel est votre lien personnel ou professionnel avec la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger ?

Député des français de l’étranger après une expérience d’expatrié et de résident à la frontière pyrénéenne espagnole c’est une équation naturelle pour un ancien parlementaire et j’ai toujours entretenu des liens privilégiés avec la communauté portugaise. Professionnellement, je me suis beaucoup engagé sur les sujets climatiques, du développement durable notamment de l’hydrogène et j’ai pu mesurer l’engagement monégasque sur ces sujets!

En quoi votre parcours reflète-t-il les préoccupations des Français établis hors de France ?

Vivre loin de l’hexagone est une richesse et une fierté, mais c’est aussi une réalité faite de défis : qui aujourd’hui défend réellement les intérêts plutôt que son ambition personnelle ? Mon rôle, si je suis élu, sera d’être à votre écoute, de recueillir les préoccupations et de les porter avec force à l’Assemblée nationale. Qu’il s’agisse de la fiscalité, de l’éducation, de la santé, du coût de la vie, de l’avenir de nos jeunes, de la transition écologique ou de la sécurité, je m’engage à agir sans subir. Je souhaite agir sans les partis.

 Quels sont, selon vous, les principaux défis qui attendent les Français de cette circonscription ?

Le premier défi des Français de notre circonscription est d’envoyer avec cette élection un message au pouvoir toujours trop centralisé en France. Les Français vivant à l’étranger doivent être pleinement représentés et non pas une variable d’ajustement des partis en fonction d’intérêts particuliers. 

Quels seraient vos chantiers prioritaires si vous êtes élu député ? 

Naturellement, je travaillerai sur tous les projets de loi s’adressant aux Français de l’étranger, cela passera notamment par les retraites, la protection sociale, l’enseignement et la simplification. Le sujet des transports est mon sujet de prédilection et quand on est frontalier ou expatrié, on est évidemment très attaché à ce sujet là, je soutiendrai activement tous les projets d’infrastructures notamment ferroviaires impactant notre quotidien. 

J’ai toujours soutenu activement les projets de lignes à grandes vitesses et la réouverture de la liaison franco-espagnole via Canfranc qui s’inscrivent dans le cadre d’investissements européens, en période de restrictions budgétaires nous ne devons pas baisser la garde sur ces projets d’investissement de territoires !

Comment voyez-vous le rôle d’un député des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale ?

L’heure n’est hélas plus aux partis je l’ai appris à mes dépends, (ancien maire PS, ancien Député LReM) je suis un candidat indépendant et je siégerai dans le groupe parlementaire LIoT, le camp des décentralisateurs avec les Corses, les Bretons, mais aussi le Béarn et la Polynesie où j’ai encore des attaches familiales. J’ai déjà siégé à la commission des finances où j’ai obtenu quelques victoires parlementaires, à celle des affaires européennes puis à la commission de la Défense et des forces armées. 

Compte tenu des défis à relever pour le pays et pour les français de l’étranger, je continuerai à siéger dans ces commissions. Siéger à l’assemblée nationale me permettra de défendre une cause qui m’est chère, celle des Français de l’étranger ! 

Comment jugez-vous le mandat du député sortant ? 

Le député sortant était comme moi un candidat indépendant au moment de son élection puis il s’est rangé dans le groupe parlementaire Renaissance, c’est un groupe qui ne lui a hélas pas permis d’obtenir des victoires pour les Français expatriés ! Pour ma part, je ne suis plus un partisan et je suis ancré durablement dans notre territoire. Avec cette élection partielle, nous avons l’occasion d’envoyer un message fort à Paris ! 

Un mot sur vos suppléants et vos équipes ? 

Mon remplaçant est un homme d’expérience, il connaît bien les questions économiques puisqu’il a occupé récemment les fonctions de directeur de l’agence de développement économique en Polynésie Française, il a été aussi un expatrié de nombreuses années en Amérique Latine au Chili donc il parle français de l’étranger première langue! Mon équipe laisse une large place à la jeunesse qui maîtrise les enjeux numériques liés à cette élection. 

Quel message souhaitez-vous adresser aux électeurs avant le scrutin ?

Je serai un député accessible pour répondre aux besoins des français d’Espagne, du Portugal, d’Andorre et de Monaco. L’heure n’est plus aux promesses que nous ne tiendrons pas !