À l’occasion des élections législatives partielles dans la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger, lepetitjournal.com donne la parole à Johana Maurel. Conseillère régionale d’Occitanie et candidate du Rassemblement national, elle veut porter la voix des Français d’Espagne, du Portugal, d’Andorre et de Monaco à l’Assemblée nationale. Rencontre.


Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter à cette élection partielle ?
Il est de mon devoir de proposer une véritable candidature solide, et non pas des candidatures farfelues qui, par leur appartenance politique, la Macronie, les LFI ou le PS, ont toujours trahi leurs électeurs à coups d’alliances contre nature, et les Français n’en veulent plus.
Ils ont besoin de sincérité, de pragmatisme, et non d’un apparatus politique qui ne cherche qu’à préserver son siège au détriment des intérêts des Français. La preuve en est, depuis la création des sièges de députés des Français de l’étranger, aucune proposition concrète n’a été faite. Les préoccupations et les inquiétudes persistent, notamment sur la 5ᵉ circonscription.
Stop aux mensonges, stop aux opportunistes, stop à la trahison. Je suis déléguée de la 5ᵉ circonscription depuis trois ans au sein de la délégation du Rassemblement National pour les Français de l’étranger, ce qui me permet d’être chaque jour à l’écoute de leurs préoccupations.
Quel est votre lien personnel ou professionnel avec la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger ?
C’est une chance pour moi de connaître parfaitement cette circonscription, où j’ai vécu cinq ans au Portugal et où j’ai tissé de forts liens personnels et linguistiques. J’ai en plus l’atout de pouvoir compter sur deux députés de mon groupe : Alexandra Masson députée RN membre du groupe d’amitié (France–Monaco) et Sandrine Sogor-Such (France–Espagne, France–Portugal) vont me permettre rapidement d’entrer en contact avec les élus locaux, ce qui me permettra un travail parlementaire plus rapide et efficace.
En quoi votre parcours reflète-t-il les préoccupations des Français établis hors de France ?
Mon parcours est celui d’une Française expatriée pendant 8 ans confrontée aux mêmes défis qu’eux : la fiscalité parfois injuste, les lourdeurs administratives, la difficulté d’accès aux services publics et la nécessité de préserver notre identité culturelle à l’étranger. Ma sœur, mon père et le père de mes enfants résident également à l’étranger.
Quels sont, selon vous, les principaux défis qui attendent les Français de cette circonscription ?
La fiscalité, la défense de leurs droits sociaux, la protection consulaire, mais aussi la représentation politique. Dans un monde instable, leur sécurité et leur lien avec la Nation doivent être garantis partout où ils vivent.
Quels seraient vos chantiers prioritaires si vous êtes élue députée ?
Mettre fin aux injustices fiscales qui touchent nos compatriotes hors de France. Nous sommes opposés à la proposition du groupe LFI à l'impôt universel car nous la trouvons injuste.
Renforcer les services consulaires et scolaires. Défendre la sécurité des Français à l’étranger. Je souhaite, enfin, porter leur voix à l’Assemblée nationale pour qu’ils ne soient plus oubliés.
Comment voyez-vous le rôle d’un député des Français de l’étranger à l’Assemblée nationale ?
Le rôle d’un député, c’est d’abord de contrôler le gouvernement et de légiférer en proposant des lois. Mais la spécificité d’un député des Français de l’étranger, c’est de porter la voix de celles et ceux qui vivent hors du territoire national. Ils transmettent notre culture, font vivre la langue française, participent à notre rayonnement diplomatique et économique. Ils sont des témoins et des ambassadeurs de la France dans le monde entier. C’est pourquoi il est de notre devoir, en tant que députés, de les défendre et de les protéger avec la plus grande détermination.
Comment jugez-vous le mandat du député sortant ?
Le député sortant a été totalement à côté de la plaque. Pendant tout son mandat, il n’a absolument pas répondu aux attentes et aux préoccupations des Français de la 5ᵉ circonscription : pas une seule proposition concrète, pas la moindre amélioration.
Beaucoup renonçaient même à refaire leurs papiers d’identité, des démarches pourtant simples où il aurait pu agir efficacement. Aujourd’hui, il est condamné d’inéligibilité et, ayant voté à la quasi-totalité des propositions de la Macronie, il est l’artisan de huit années de déconstruction de la France : un bilan macroniste de 1.300 milliards de dettes et de remise en cause de la quasi-totalité des piliers régaliens. Il est donc grand temps de tourner la page, car la 5ᵉ circonscription mérite mieux.
Un mot sur vos suppléants et vos équipes ?
Ils partagent mes convictions et connaissent parfaitement les réalités de la circonscription. Mon suppléant, Grégoire Lepoutre, est chef d’entreprise à Madrid depuis de nombreuses années. Il connaît donc de l’intérieur les préoccupations des Français de l’étranger et apportera toute son expérience du terrain. Ensemble, nous formerons un binôme actif et efficace pour défendre nos compatriotes et porter leurs préoccupations jusque dans l’hémicycle.
Quel message souhaitez-vous adresser aux électeurs avant le scrutin ?
Nous sommes le premier parti de France, le seul véritable groupe d’opposition à l’Assemblée nationale. Voter pour moi, c’est voter pour le Rassemblement National, la seule force politique capable de défendre les Français à l’étranger et de faire adopter des lois transpartisanes au service de la France et de nos compatriotes. Après huit ans de chaos macroniste et trente ans de gouvernements successifs qui ont affaibli chacun de nos piliers régaliens, nous représentons aujourd’hui la seule alternance crédible.
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