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Législatives 2022 - Robin Fontaine : "Je pense qu'il faut un renouveau politique"

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Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 25 mai 2022, mis à jour le 25 mai 2022

Les élections législatives 2022 approchent. Pour le premier tour, les Français de l’étranger pourront voter à l’urne le 5 juin et par internet du 27 mai au 1er juin. A l’occasion de ces élections, Le Petit Journal rencontre chaque candidat et présente les différents programmes. Par souci d’équité et de respect du temps de parole, les mêmes questions sont posées à tous les candidats. Dans la 5e circonscription des Français de l’étranger (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco), cette série d’interview se poursuit aujourd’hui avec Robin Fontaine, du  parti pan-européen Volt, présent en Espagne et au Portugal. 

 

 

LePetitJournal: Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives?
Robin Fontaine: Je suis candidat aux élections législatives, car je souhaite voir une vraie avancée dans la transition environnementale et sociale, l'égalité des genres et l'intégration européenne. Je pense sincèrement qu'il faut un renouveau politique, j'entends souvent dire autour de moi que les partis politiques traditionnels ne représentent plus les citoyens, qu'à cela ne tienne, il faut mettre en avant de nouvelles idées et une nouvelle façon de faire de la politique!

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Je suis originaire de Monaco et j'y ai vécu toute ma vie ce qui facilite l'attachement. Surtout je me suis toujours considéré européen et je garde un attachement fort avec l'Espagne.

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Je n'ai pas un profil d'expatrié, je suis né français hors de France et je n'ai jamais vécu en France, pourtant j'en ai la nationalité, la culture et l'attachement. Je ne m'étais jamais vraiment senti légitime à pouvoir participer au débat politique français en vivant à l'étranger. Cependant, je me suis rendu compte de la portée politique des priorités des Français de l'étranger, notamment de l'impact des retraites ou de l'accès à la sécurité sociale.

Comment voyez-vous le mandat de député ?
Le mandat de député est l'occasion de mettre en oeuvre nos projets et nos idées. Pour les Françaises et Français de l'étranger, cet engagement doit s'accompagner de rapports réguliers avec les citoyennes et citoyens vivant au Portugal, en Espagne, en Andorre et à Monaco. Un député seul ne peut pas représenter les particularités de tous les pays sans avoir des contacts et retours réguliers, d'idées et d'appréciations venant de français résidant dans ces pays. Il est donc essentiel d'axer le mandat sur ces rapports.

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Au cours de mes rencontres et mes échanges, j'ai pu comprendre que le coût de l'éducation française à l'étranger est un réel défi pour un grand nombre de citoyennes et de citoyens et à la vue de l'inflation générale et de la diminution du budget d'aide à la scolarité venant du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, cela ne va pas en s'arrangeant. Mais surtout, la protection de l'environnement est une question cruciale concernant tout le monde, expatriés ou non. C'est une préoccupation majeure à laquelle il faut pouvoir répondre depuis tous les pays.

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
J'entreprends un tour de la circonscription, en bus, afin de pouvoir limiter l'empreinte carbone de la campagne et en logeant chez l'habitant. Je me suis déplacé à Monaco, Barcelone, Bilbao, Valence, Madrid, Porto et Lisbonne pour rencontrer un maximum de Françaises et Français hors de France. Volt a la particularité d'être un parti pan-européen, et donc présent en Espagne et au Portugal, ce qui m'a permis de m'entretenir avec les équipes locales pour organiser des rencontres sur place. Tous les pro-européens qui souhaitent s'engager dans leur pays de résidence et en France sont invités à soutenir la campagne!

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Je souhaite travailler sur trois axes principaux. Tout d'abord un axe sur les Françaises et Français de l'étranger, nous avons la particularité d'un mouvement politique citoyen présent dans plusieurs pays, notre impact pour les Français hors de France dépasse les limites du consulat ou de l'ambassade et c'est un aspect sur lequel je souhaite travailler en priorité. Un exemple, le NIE est un vrai problème pour beaucoup d'étrangers s'installant en Espagne, mais c'est une mesure espagnole donc non adaptable par des députés français, en revanche, un parti européen aussi présent en Espagne en aura la possibilité. C'est un avantage majeur pour faciliter la vie des expatriés.
L'égalité des genres est un des axes principaux sur lequel je souhaite m'engager. Nous avons beaucoup à apprendre de nos voisins européens comme la Suede par exemple. L'écart de rémunération entre les femmes et les hommes est encore immense en France et il faut clairement pouvoir changer cela. Enfin beaucoup de questions sociales concernant l'égalité femme homme restent en suspens comme les congés parentaux qui devraient être pris par les deux parents et couverts par la sécurité sociale. L'Espagne est un exemple à suivre sur la question des violences faites aux femmes grâce à des mécanismes qu'il nous faut implémenter en France !
La protection de l'environnement est aussi un axe majeur sur lequel je souhaite m'engager. Principalement sur la transition écologique et sociale en mettant en place des mécanismes vraiment attractifs pour financer le développement des énergies renouvelables. Il faut pouvoir rendre la protection de l'environnement vraiment attractive et lucrative pour inciter plus de commerces et d'entreprises à franchir le cap.

Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ?
Le député actuel, monsieur Vojetta, a su instaurer dans cette circonscription un début de proximité avec les citoyens et c'est un aspect de son mandat dont je souhaite m'inspirer et développer.
Cependant, la protection de l'environnement n'a pas été une priorité et c'est un élément on ne peut plus important que nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre avant de nous en préoccuper.

 


 Propos recueillis par Armelle Pape Van Dyck