Cérémonie d'adieu à Bertrand Barthélémy: "La Chambre est entre de bonnes mains"

Lundi, dans les salons de l'hôtel Intercontinental de Madrid, était organisée la cérémonie d'adieu à Bertrand Barthélémy, qui a en début d'année quitté ses fonctions après plus de 30 ans passés à la direction de la Chambre franco-espagnole de commerce et d'industrie. Devant une centaine d'invités, en présence de ses équipes, de sa successeur Sara Bieger, des délégués et des représentants du conseil d'administration, mais aussi de toute une série de personnalités ayant marqué l'histoire de l'institution, c'est, aux dires de tous, "un grand professionnel" qui a tiré sa révérence. Avec, une fois n'est pas coutume, discours de l'intéressé, mais aussi hommage à ceux qui ont au cours de ces 3 décennies œuvré dans les missions de promotion de la relation entrepreneuriale entre la France et l'Espagne et clin d'œil à ceux et celles qui prennent le relai.

Bertrand Barthélémy sera donc sorti de sa légendaire discretion et aura finalement affronté ce moment qu'il attendait "avec effroi depuis 30 ans". Figure incontournable de La Chambre, le Dijonais a toujours su garder une position en retrait pour mieux mettre en lumière les entreprises et les membres de la CCI, tout en s'appuyant sur une équipe soudée. Au cours de la soirée, ses collaborateurs sont revenus sur "la grande qualité humaine" qui aura caractérisé leur directeur, "l'extrême respect" dont il a toujours fait preuve, mais aussi "son immense capacité de travail" et son caractère "détailliste", qui lui auront valu de nombreuses heures dédiées au bon fonctionnement de l'institution, et "beaucoup de souvenirs, la plupart excellents", avouait-il. Les éloges sont aussi venus de Domingo San Felipe, président entre 2011 et 2017, qui a évoqué "une référence dans l'univers franco-espagnol", ou encore de Sara Bieger, présidente jusqu'à fin 2022 et désormais directrice de la CFECI, qui l'a remercié pour l'excellence du travail effectué et la qualité de l'héritage qu'elle reçoit de ses mains.

Une référence dans l'univers franco-espagnol

Le directeur de La Chambre avait déjà pour sa part laissé entendre son souhait de prendre du recul dans des fonctions où, estimait-il, il était désormais nécessaire de passer le relai à un profil plus investi dans la communication, le marketing et la notion de réseau. Avec l'air changeant du temps, et les bouleversements de l'ère pandémique et post-pandémique, Bertrand Barthélémy avait aussi attendu le retour dans le vert de l'institution pour mettre en œuvre sa reconversion. "J'ai décidé de tourner la page pour me dédier à un autre projet personnel, et disposer de plus de temps pour les êtres chers qui m'entourent et ma famille", déclarait-il lors de son allocution, marquée d'humour et d'émotion, au cours de laquelle il est notamment revenu sur une passion qui a toujours été sienne, celle des antiquités, et qui l'a amené à gérer deux boutiques dans Madrid, l'une dans le Rastro, l'autre dans la Traversia de Belén, où l'on pourra dorénavant croiser le désormais ex-directeur de La Chambre. 

"Je souhaite particulièrement souligner l'engagement des membres du conseil d'administration, qui ont dédié, de façon altruiste et pour le bien de la communauté franco-espagnole, des ressources financières, mais aussi et surtout de leur temps, dans une infinité de réunions du conseil, du comité exécutif, des commissions et des groupes de travail, afin de structurer le fonctionnement de La Chambre et faire qu'elle soit ce qu'elle est aujourd'hui", a-t-il exprimé à l'occasion d'un dernier regard dans le retroviseur, qui l'a amené à évoquer les différents présidents sous lesquels il aura officié, de Pierre Pierart ("avec qui ont été célébrés les 100 ans de l'institution"), à Sara Bieger ("avec qui nous avons géré la pandémie, adapté la structure de La Chambre et impulsé les commissions"), en passant par Etienne Obert de Thieusies ("qui aura permis de mettre l'accent sur les PME"), José Luis Castillo ("à qui nous devons notamment la belle opération de vente des sièges sis calle Ruiz de Alarcón"), Jean-Charles Raufast ("à qui nous devons que notre Chambre soit l'une des deux seules CCI de l'étranger certifiées ISO 9000"), Gilles Serra ("à qui l'on doit l'installation dans nos locaux actuels"), Domingo San Felipe ("promoteur de la célébration des 120 ans et du développement des délégations sur le territoire") et Laurent Paillassot ("avec qui les commissions ont été industrialisées et sous la présidence duquel les 125 ans ont été célébrés").

"Je m'en vais l'esprit tranquille, car je sais que La Chambre est entre de bonnes mains, celles d'Alexandre de Palmas, nouveau Président, et de Sara Bieger et de toutes les personnes qui, depuis des années, participent à ses activités en impulsant de nouveaux projets de façon dynamique", a conclu Bertrand Barthélémy.