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Domingo San Felipe : "Je laisse La Chambre dans de bonnes mains"

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Écrit par Vincent GARNIER
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 septembre 2017

L'ex-Président de la Chambre franco-espagnole de commerce et d'industrie (CFECI) a conclu début juillet son second mandat à la tête de l'institution. Au cours de ses six années de présidence, il aura contribué au rayonnemement de cette dernière, tout en respectant et développant un héritage de plus de 120 ans. "La CFECI participe depuis sa fondation au progrès et à la richesse de la France et de l'Espagne", estime-t-il.

Mission accomplie. Après deux mandats à la tête de La Chambre, vieille de 117 ans lors de sa prise de fonction et ayant soufflé ses 123 bougies l'année de ses adieux, dotée de quelque 400 membres à son arrivée, forte de 600 à son départ, Domingo San Felipe peut, sans rougir, faire le bilan de son action. Au printemps dernier, le Conseil d'Administration a élu Laurent Paillassot pour lui succéder, en accord avec des statuts qui, à l'initiative du Président sortant, prévoient depuis 2013 une limitation des mandats. "Je suis intimenement convaincu de la nécessité du changement de présidence, qui participe à créer de nouvelles dynamiques, à transmettre de nouvelles visions, nécessaires au développement d'une institution comme celle-ci", déclare-t-il. "Toute organisation a besoin de respirer, de se rénover".

"La CFECI participe depuis sa fondation au progrès et à la richesse de la France et de l'Espagne", avance Domingo San Felipe, qui défend le rôle joué par la CFECI dans le rapprochement franco-espagnol, au niveau entrepreneurial, certes, mais aussi culturel et certainement politique, chacune de ces facettes n'allant pas sans l'autre. "Je me suis dédié à ma mission avec tout l'amour que je porte pour ces deux pays, qui sont aussi les miens". De fait, cet Espagnol de naissance, Conseiller du commerce extérieur de la France, ex-administrateur délégué et ex-vice-président de Total Espagne, a reçu la nationalité française il y a quelques années, en récompense des services apportés à la République. Un signe qui montre et conditionne un engagement à la hauteur, aussi, des défis que l'homme a toujours aimé se poser.

"Il s'est agi de six années intenses pendant lesquelles je me suis investi avec enthousiasme de nombreux jours et heures, heureux et fier de ce que nous sommes en train de bâtir entre tous", écrivait-il dans sa lettre de départ, adressée aux membres. Et de rappeler les principaux développements acquis sous ses mandats : le passage de 1 à 9 délégations couvrant l'ensemble du territoire, la croissance du nombre d'adhérents, un développement institutionnel assuré par la signature de nombreuses conventions de collaboration avec des institutions espagnoles, et, last but not least compte-tenu de l'effort que représente tel essor, le maintien à l'équilibre des finances de la CFECI.

En 2014, La Chambre fêtait ses 120 ans et Domingo San Felipe avait tenu, à cette occasion, à marquer l'année de jubilé par un programme d'anniversaire qui marquait aussi le début de l'extension géographique, la multiplication des activités proposées aux entreprises, le rapprochement avec les confédérations entrepreneuriales espagnoles, mais était marqué aussi par l'accueil des entretiens délocalisés de Royaumont, la publication d'un livre mémoire ou la remise exceptionnelle de 10 Prix à l'Esprit d'entreprise -contre un seul habituellement. "Une organisation comme La Chambre doit s'appuyer sur de tels symboles, pour sortir de sa zone de confort et donner un coup d'accélerateur à sa croissance", estime-t-il aujourd'hui. "C'était le moment idoine pour penser, tous ensemble à ce que nous êtions et ce que nous souhaitions devenir". L'effort pour suivre la feuille de route alors marquée aura été de taille, mais "le jeu en valait la chandelle". Et de souligner : "Pour aider les entreprises sur le territoire, il faut être proches d'elles et disposer des bonnes personnes pour assurer les relais en local".

Ses meilleurs souvenirs ? "Rien n'est plus émouvant qu'un entrepreneur qui vient vous remercier pour l'avoir aidé à mettre ses projets en marche", admet l'ex-Président. "Je garde en outre un grand souvenir des moments que nous avons partagé avec les autres CCI européennes à Madrid, et ce que nous avons construit ensemble", ajoute-t-il. "Les grands événements lancés par La Chambre, avec l'organisation des forums France / Espagne, l'accueil des Entretiens de Royaumont, ou encore la remise annuelle du Prix à l'Esprit d'entreprise, m'ont beaucoup marqué"... "Mais c'est le travail avec les personnels de La Chambre qui a été le plus gratifiant", assure-t-il. "Collaborer avec des personnes qui ont la même vision de nos missions, le même engagement, a été une véritable aventure humaine qui nous a rapprochés et unis. C'est pourquoi je sais que je laisse La Chambre dans de bonnes mains", conclut-il. "Mon successeur Laurent Paillassot sait que j'ai toute confiance en lui. Je lui souhaite le plus grand succès dans cette entreprise".

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Publié le 19 septembre 2017, mis à jour le 18 septembre 2017
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