Le gouvernement espagnol a défini un "plan de retour à normalité" pour encadrer la fin de la crise sanitaire du COVID-19.
Le décret publié au bulletin officiel expose les principales mesures de prévention et de coordination qui régiront notre quotidien une fois l'état d'alerte terminé, à partir du 21 juin 2020. Ces règles resteront en vigueur jusqu'à ce que le virus soit totalement vaincu et que le gouvernement déclare officiellement la conclusion de la crise sanitaire. Cela se produira "lorsqu'un traitement ou un vaccin efficace aura été élaboré contre le virus", selon le ministre espagnol de la Santé Salvador Illa. Des mesures exceptionnelles pourront éventuellement être déclarées en cas d'urgence par le ministère de la Santé, mais elles devront être établies en accord avec les communautés autonomes.
Distance et hygiène, toujours
Les mesures de distancement social et d'hygiène appliquées durant l'état d'alerte devront toujours être suivies jusqu'à ce que le virus soit totalement contrôlé. Une distance interpersonnelle minimale de 1,5 mètre doit être respectée (contre 2 mètres jusqu'à présent). Tous les centres de santé, les commerces, les établissements sportifs, éducatifs ou culturels entre autres, devront respecter des normes d'hygiène et de désinfection lors de leur réouverture complète à la fin de l'état d'alerte. Une nouvelle réalité post-pandémie qui se traduit par la mise en place de protocoles de nettoyage et par l'adaptation des espaces et des processus afin de permettre le maintien de cette distance minimale de 1,50 mètre entre les personnes. Chaque région sera chargée de définir des limites d'affluence si elle le souhaite. Sur les lieux de travail, les employeurs doivent adapter l'organisation de leurs équipes afin d'éviter l'accumulation de personnes, et adopter des mesures de désinfection et de ventilation adéquates.
Le port du masque reste obligatoire
Lorsque cette distance interpersonnelle ne peut pas être appliquée sur la voie publique (dans les espaces à l'air libre comme dans les espaces fermés ouverts au public), le port du masque de protection des voies respiratoire reste obligatoire à partir de 6 ans. Il reste également obligatoire dans tous les transports, ainsi que dans les véhicules privés lorsque les passagers ne vivent pas dans le même foyer. Les personnes atteintes d'une maladie respiratoire pouvant être aggravée par le port du masque n'y sont pas soumises. Le refus de porter le masque peut être sanctionné par une amende de 100 euros. Seules les pharmacies sont habilitées à vendre des masques hygiéniques ou chirurgicaux à l'unité sans emballage, en garantissant leur bonne conservation.
Système de contrôle et de détection national
L'urgence de la crise sanitaire a démontré aux autorités l'importance de la prévention et de l'organisation des ressources. Le décret de "retour à la normalité" définit le virus du COVID-19 comme une maladie de déclaration obligataire urgente, soumise à un réseau national de surveillance épidémiologique. Les personnes présentant des symptômes d'infection seront soumises à un test de diagnostic PCR par les autorités médicales. La collecte et l'analyse des données liées à l'épidémie sont essentielles pour contrôler la maladie. Les communautés autonomes doivent faire remonter au système de santé public national toutes les informations relatives à une infection de covid-19. D'autre part, chaque région autonome doit avoir un plan d'urgence prêt pour être capable d'installer (dans un délai de 5 jours) tous les lits médicaux nécessaires pour répondre à une hypothétique hausse rapide du nombre de cas.