

L'IPC est de 7,3%, le 2e plus bas d'Europe, et pourtant la valse des prix dans les supermarchés continue. Explication.
L'indice des prix à la consommation (IPC) s'est modéré en un an à 7,3% en octobre, comme vient de confirmer l'Institut national de la statistique (INE). Cette modération est due à la partie "logement" qui a chuté de plus de 11 points et demi, en raison de la baisse de l'électricité, de 22,5% en un an, et, dans une moindre mesure, du gaz (-6,4%).

Par ailleurs, ce qui est devenu aussi moins cher depuis octobre 2021 est le transport combiné de passagers, dont le prix a baissé de 38,7%, le transport de passagers en métro, de 18,2%, et le transport de passagers en bus, de 12,4%. Ces données montrent les effets des forfaits de transport gratuits approuvés par le gouvernement pour soulager les poches des citoyens et que certaines communautés autonomes ont complétés par des réductions supplémentaires.
La plus forte hausse de denrées alimentaires depuis 1994
En revanche, bien que le transport et l'énergie atténuent l'impact sur l'IPC, les aliments frais connaissent des hausses de prix historiques. Ainsi, leur taux annuel s'est établi à 15,4%, soit un point de plus que le mois dernier, et le plus élevé depuis le début de la série en janvier 1994. L'augmentation du prix des légumes, de la viande, du lait, du fromage et des œufs est particulièrement notable.
Aller au supermarché est beaucoup plus cher qu'il y a un an
La valse des étiquettes
Le sucre est le cas le plus flagrant: son prix a augmenté de 43% par rapport à octobre de l'année dernière. Mais ce n'est pas le seul. La farine coûte 37,8% de plus; le beurre, 34,1%; les légumes secs, 25,7%, les légumes frais, 27,7%; le lait, 25% et les œufs, 25,5%, pour ne citer que les plus fortes hausses. Aller au supermarché est beaucoup plus cher qu'il y a un an et on le constate au fil des semaines dans les supermarchés, où changer l'étiquetage des produits est devenu monnaie courante.
