Brick Lane, Véritable bijou de l’Est londonien. Longue artère de près d’un kilomètre s’étendant de Swanfield street à Whitechapel road, sa rue est parsemée de restaurants de curry, de magasins vintages et de cafés branchés. Surnommée “Banglatown”, elle est le cœur de la communauté bangladaise en Angleterre. Arborant des façades en briques rouges, ses bâtiments sont ornés d'œuvres de street art colorées. Lepetitjournal.com vous amène découvrir ce quartier aussi vibrant que chargé d’histoire.


Niché dans le quartier de l’East End dans le district de Tower Hamlets, Brick Lane, aussi dynamique qu’atypique saura vous faire tomber sous le charme de ses rues colorées. Connu pour ses nombreux magasins vintage, son street art et ses cafés branchés, Brick Lane est historiquement, le coeur de la communauté bangladaise.
Brick Lane, terre d’immigration dès le XVIIème siècle
Au XIXème siècle, une nouvelle vague d’immigration transforme le quartier: les juifs d’Europe de l’Est, principalement venus de Russie et de Pologne. Véritable cœur de la communauté juive, la rue abritait de nombreux magasins, synagogues et établissements culturels juifs.
Toutefois, la plupart de ces bâtiments sont bombardés pendant la seconde guerre mondiale, et la communauté juive se disperse dans l'ensemble de la ville. Laissant place à ce moment à la communauté bangladaise qui continue aujourd’hui à avoir une influence massive à Brick Lane.
“Je pense que c’est une chose très positive qu’il y ait autant d’influences différentes au même endroit.” - Shaar, manager du restaurant Curry Bazaar
Brick Lane ou “Banglatown”
Dès la deuxième moitié du XXème siècle, les bangladais musulmans ont représenté la majorité des migrations dans cette zone de Londres. Beaucoup d’entre eux venaient de la région du Syleth, devenue plus tard Bangladesh. Bien que cette communauté se soit quelque peu dispersée dans le reste de la ville, nombre d'entre eux sont restés à Brick Lane pour y trouver du travail.
Ainsi, en vous baladant dans Brick Lane vous ferez la rencontre d’un nombre incalculable de restaurants de curry, d’épiceries Halal ou encore de magasins de textiles orientaux.
Nous avons fait la rencontre de Shaar, natif de Brick Lane et qui continue d’y travailler en tant que manager dans le restaurant Bazaar Curry. Ce dernier nous confie ses impressions sur l’évolution de son quartier.
Quelle est l’identité du quartier de Brick Lane ?
Vous voyez ce panneau ? (il montre du doigt le panneau “Brick Lane” écrit en Bangali installé en 1997). Beaucoup de choses ont évolué depuis son installation, sauf lui. J’ai grandi ici, je suis né dans l’immeuble juste derrière nous et je peux vous assurer que l’identité de Brick Lane a évolué.
Dans les années 1980, le quartier était très bangladais. Maintenant, les cultures y sont nettement plus mélangées. Nous accueillons une clientèle de plus en plus asiatique ou européenne. Je pense que c’est une chose très positive qu’il y ait autant d’influences différentes au même endroit.
Pensez-vous que cela soit lié à un phénomène de “gentrification” ?
Oui évidemment ! Par exemple, à l’époque où mon père est arrivé dans ce quartier, il avait acheté son appartement pour 30 000 pounds. Ce même appartement est aujourd’hui estimé à 936 000 pounds !
Près de Osborn Street, vous tomberez nez à nez avec l’Arche de Brick Lane érigée en 1997 qui marque l’entrée dans la rue en arborant les couleurs rouge et verte du drapeau bangladais. Véritable symbole pour la communauté, l’arche célèbre haut et fort la culture bangladaise du quartier.

Une véritable galerie d’art à ciel ouvert
Baladez-vous dans les ruelles en briques rouges parsemées de couleurs, de fresques et de graffitis. Véritable aire de jeux des street artistes, vous saurez reconnaître dans les rues de Brick Lane les space invaders du français éponyme, les brocolis multicolores d’Adrian Boswell ou encore la cru géante de l’artiste belge ROA. À chaque coin de rue, vous ferez la rencontre d'explosions de couleurs, de messages poétiques ou politiques.

Brick Lane, le paradis pour les chineurs
Avis aux amateurs de rétro, le quartier regorge de boutiques vintage et de magasins de dépôt vente. Lepetitjournal.com vous invite à vous rendre au Brick Lane Vintage Market, un immense sous sol aux allures de caverne d’Ali Baba regorgeant d’objets de décorations vintage loufoques, d’une collection de vinyles immense et de vêtements pour toutes les époques et tous les goûts. Nous avons demandé à l’une de ses vendeuses, une habituée de Brick Lane, de définir le quartier en un mot: “Jeunesse !” nous rétorque-t-elle.

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