Avec la crise du Covid-19, le confinement et le pays à l’arrêt, les économistes britanniques s’attendent à une récession sans précédent pour la Grande-Bretagne.
35%. C’est la chute attendue du PIB pour le deuxième trimestre britannique par l’OBR (Office for Budget Responsibility), un organisme public en charge des prévisions budgétaires et économiques auprès du gouvernement du 10 Downing Street. L’ensemble pour l’année 2020 serait une baisse de 13%, soit environ 320 milliards de livres sterling. Une perte significative « bien plus élevée que les baisses annuelles observées à la fin de chaque guerre mondiale ou pendant la crise financière (de 2008) », prévient l’OBR dans son communiqué publié le mardi 14 avril. Cette prévision se base sur un confinement de trois mois suivi d’une période progressive de levée des restrictions avant un retour à la normale. Il faut remonter à la Grande Récession de 1929 pour trouver trace d’un tel recul de l’économie.
Une conséquence majeure pour les emplois
La projection de l’OBR à propos du marché du travail jette un froid dans un domaine jusqu’ici bien portant. Les conséquences économiques et industrielles du Covid-19 pourraient, selon l’étude, faire grimper le taux de chômage jusqu’à 7,3% d’ici la fin de l’année. Deux millions de chômeurs supplémentaires sont attendus en Grande-Bretagne. Avril 2019 semble bien loin. A cette période, le taux de chômage outre-Manche atteignait son plus bas depuis le milieu des années 70. La presse quotidienne britannique s’inquiète depuis plusieurs jours d’un « chômage qui restera à un niveau élevé pendant plusieurs années ». Afin de limiter ces licenciements en masse, le gouvernement de Boris Johnson a annoncé la prise en charge à hauteur de 80% des salaires dans les entreprises contraintes à la fermeture temporaire.
Paul Guianvarc’h
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