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Un vaccin Covid-19 pour décembre, un scénario optimiste ou réaliste ?

Vaccin Covid-19 Coronavirus Royaume-Uni Vaccin Covid-19 Coronavirus Royaume-Uni
Michael Marais-Unsplash
Écrit par Marie Lagache
Publié le 11 novembre 2020, mis à jour le 12 novembre 2020

Suite aux annonces optimistes des laboratoires sur l’avancée du vaccin contre le Covid-19, Matt Hancock précise le scénario réaliste de son déploiement au Royaume-Uni.

Va-t-on bientôt voir le bout du tunnel ? Deux laboratoires ont annoncé avoir des résultats provisoires optimistes sur le vaccin contre le Covid-19, avec 90% d'efficacité. Une nouvelle qui a de quoi raviver l’espoir d’un nouveau tournant dans la lutte contre le coronavirus pour 2021.

Suite à ces informations, le secrétaire d'État britannique à la Santé, Matt Hancock s’est exprimé mardi 10 novembre : “Nous ne savons pas encore quand un vaccin sera approuvé, mais j'ai sollicité les services du NHS afin qu’ils soient prêts à partir du 1er décembre”.

Mais, quelles sont les prochaines étapes pour que le vaccin contre le Covid-19 soit déployé au Royaume-Uni ?

L’étape cruciale : la validation des agences de sécurité sanitaire

Pour l’instant, les résultats présentés par le laboratoire américain Pfizer et l'allemand BioNTech ne sont que des données provisoires, pas encore les conclusions finales. Une dizaine de vaccins sont actuellement en dernière phase de test à travers le monde, il reste donc encore beaucoup de possibilités.

La grande étape pour qu’un vaccin soit approuvé et distribué au Royaume-Uni demeure le test de sécurité sanitaire auprès d’un organisme indépendant. L’Agence britannique de réglementation des médicaments et produits de santé (MHRA) ou l’Agence européenne des médicaments (EMA) doivent donc ratifier le vaccin.

La MHRA examine déjà en continu les données des laboratoires et se concentre à temps plein dessus. À noter, si le vaccin arrive après le 31 décembre 2020, la fin de la période de transition pour le Brexit, l’agence britannique sera autonome pour la validation. Enfin, deux autres commissions gouvernementales doivent donner leur feu vert.

Une préparation technique et administrative des autorités sanitaires

Ensuite, les autorités sanitaires britanniques doivent déterminer le pourcentage de la population à vacciner. À ce sujet, Matt Hancock a, pour l’instant, déclaré : “Nous ne savons pas quelle proportion de la population vaccinée nous devons atteindre pour que cela puisse mettre un terme à l'épidémie”.

En parallèle, des obstacles techniques doivent aussi être surmontés. Les autorités doivent déterminer qui vacciner, où et comment. La livraison et la conservation du vaccin, à très basse température, nécessitent aussi d’être préparées. Ainsi, le secrétaire d'État à la Santé a demandé au NHS de commencer à s’organiser, pour être opérationnel une fois que le produit sera disponible et approuvé.

Pour l’instant, plusieurs hypothèses sont évoquées pour la distribution du vaccin : des centres de vaccination de masse, des équipes itinérantes ou même des salles de sport réquisitionnées. Un ordre de priorité pour les individus à vacciner a quant à lui déjà été élaboré par le gouvernement britannique, avec les personnes âgées et les travailleurs de la santé en tête de liste.

Toute la population du Royaume-Uni vaccinée début 2021 ?

Ainsi, selon Matt Hancock, les premières vaccinations pour les personnes à risque pourraient commencer en décembre, dès que les conditions préalablement citées seront remplies. La majorité de la population serait alors vaccinée début 2021, sachant que deux doses à environ un mois d’écart seront vraisemblablement nécessaires.

Le secrétaire d'État à la Santé demande donc au NHS de se tenir prêt pour début décembre afin que la préparation commence dès maintenant, que tous les critères préalablement cités soient remplis, et que le vaccin contre le Covid-19 soit déployé au plus vite.

En faisant preuve d’optimisme, les résultats officiels des laboratoires pourraient arriver rapidement et le reste du scénario deviendrait alors réaliste. De quoi éviter un troisième ou quatrième confinement. Gardons espoir !

 

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