Le géant américain de réservation de voitures avec chauffeur Uber conteste devant la Cour suprême britannique la reconnaissance du statut de salarié qui avait été concédé à ses chauffeurs par la justice britannique.
Uber avait déjà saisi la Cour suprême du Royaume-Uni après avoir perdu un recours en appel fin 2018. Devant la plus haute juridiction britannique, Uber souhaite défendre de nouveau son système de rémunération et le statut procuré à ses chauffeurs.
Les chauffeurs Uber sont des travailleurs indépendants, choisissant leurs horaires et leurs lieux de travail. Ils sont payés en fonction de leurs courses effectuées dans la journée.
« La grande majorité de nos chauffeurs veulent être indépendants et au fil des années nous avons apporté des changements importants à notre application pour proposer davantage d’accompagnements avec une flexibilité totale », assure Jamie Heywood, responsable de Uber pour l’Europe du nord et de l’est, dans un communiqué transmis mardi à l’AFP.
L’entreprise a donc entrepris son dernier recours. Les audiences vont se dérouler pendant deux jours par l’intermédiaire de visio-conférences. Cependant, le verdict final ne sera rendu par les juges que dans quelques mois.
Le statut de salarié procurerait aux chauffeurs un salaire minimum et des congés payés. Si Uber perd face à la Cour suprême, les chauffeurs pourraient prétendre à une indemnisation.
« Nous pensons qu’il est évident, considérant la façon dont Uber opère, que ses chauffeurs puissent être reconnus comme salariés, que ce soit en raison du niveau de contrôle dont ils font l’objet ou du système d’évaluation de leur performance », souligne Nigel Mackay, chez Leigh Day.
Selon lui, « Uber va bientôt connaître le bout de la route dans son combat contre les droits des travailleurs ».
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