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Tout savoir sur le nouveau leader du parti travailliste

Starmer nouveau leader LabourStarmer nouveau leader Labour
Starmer - Wikipédia
Écrit par Benjamin Wettling
Publié le 8 avril 2020, mis à jour le 8 avril 2020

C’est désormais officiel : Sir Keir Starmer a été élu leader du Labour. Il remplace Jeremy Corbyn à la tête de l’opposition, un rôle qui pourrait s’avérer crucial au vu des circonstances.

Nous vous en parlions il y a plusieurs jours déjà : l’ère Corbyn est terminée. L’ex-leader du parti travailliste était en poste depuis 2015, et a accepté de quitter ses fonctions après sa défaite cuisante subie face à l’actuel Premier Ministre Boris Johnson en décembre dernier dans le cadre des élections générales. La fin d’une ère donc, mais peut-être surtout le début d’une nouvelle.

Keir Starmer élu chef du Labour

Le 4 avril 2020, plus de 600 000 membres du parti travailliste ont été appelés à voter par courrier ou en ligne afin de désigner leur nouveau leader. C’est Keir Starmer qui s’est largement imposé, récoltant 56,2% des voix, loin devant ses concurrentes Rebecca Long-Bailey et Lisa Nandy. Une victoire forte, qui doit symboliser la renaissance d’un parti entaché par les polémiques et qui fait face à la pire série noire de son histoire. Tout juste élu, Keir Starmer a publié sur son Twitter une vidéo pré-enregistrée de son discours de victoire, dans laquelle il décrit son élection comme un « honneur et un privilège ».

Un nouvel homme fort

L’élection de Starmer a envoyé un message fort. Avec son nouveau leader, le parti entend faire table rase du passé afin de redorer son blason, et cela se voit au travers du profil de son chef de file. Keir Starmer, 57 ans, est avocat depuis 1986, spécialisé dans les droits de l’homme. En 2002, il est anobli sous le titre de Sir et Conseiller de la Reine, et occupe par la suite les postes de Director of Public Prosecutions, avant d’être élu à la chambre des Communes en 2015. Le Sir est donc tout sauf un incompétent, et apporte avec lui toutes ses connaissances sur le plan légal. En rupture avec son prédécesseur Jeremy Corbyn, Starmer n’incarne pas la gauche du parti travailliste. Europhile affirmé, il a même été décrit comme le plus centriste des trois candidats à l’élection du nouveau leader du Labour. Un homme qui rassemble, mais en aucun cas un populiste. En somme, Keir Starmer se pose en véritable chef de l’opposition, avec un profil diamétralement opposé à celui du Premier Ministre.

Un anti-Johnson, suffisant pour réamorcer le succès du Labour ?

En ces temps si particuliers, où la question du Brexit a été reléguée au second plan par l’actualité brûlante, le rôle du chef de l’opposition va être crucial. En effet, la quasi-totalité de la vie politique actuelle est absorbée par la gestion de l’épidémie de Covid-19. Les moindres faits et gestes du gouvernement Johnson sont scrutés dans leur moindre détail, et donne l’opportunité au chef du Labour de leur opposer une critique ou une solution alternative. Et c’est là que le véritable affrontement des profils de Boris Johnson et Keir Starmer prend forme : là où le Premier Ministre a déjà été fortement critiqué pour sa gestion de la crise, l’expertise et le professionnalisme qui caractérisent le Sir ne peuvent que briller dans l’apport de solutions constructives. Voilà pourquoi le nouveau visage du Labour a des cartes à jouer dans un futur proche, afin de tenter de redresser un parti jusqu’alors défait et malade.

Impossible de prédire l’avenir, mais une chose est certaine : l’élection de Keir Starmer marque un nouveau départ pour le parti travailliste.

 

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