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Ouf de soulagement : comment Eurostar a été sauvée ?

Un train Eurostar arrive en gare d'AmsterdamUn train Eurostar arrive en gare d'Amsterdam
Wikimedia Commons
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 19 mai 2021, mis à jour le 19 mai 2021

Etiez vous-aussi inquiets que nous de la disparition progressive des trains Eurostar ? Nous vous présentons enfin une bonne nouvelle : la société vient de conclure un accord de financement salvateur, à hauteur de 250 millions de livres. Un deal intervenu in extremis qui constitue « Un pas vers la sécurisation du futur d’Eurostar », selon son PDG Jacques Damas.

 

Vous l’aurez peut-être remarqué, Eurostar n’assurait plus que quelques aller-retours quotidiens contre une cinquantaine auparavant (dont au moins quinze entre Paris et Londres). La compagnie ferroviaire était en fait au bord de la faillite, avec un nombre de passagers réduit de moitié, et par conséquent un dépôt de bilan se profilant potentiellement à l’horizon du mois juin pour cessation de paiement.

Annoncé ce 18 mai, l’accord entériné entre ses actionnaires et ses partenaires bancaires a enfin permis de rattraper le coup, voire de prévoir une augmentation du nombre d’aller-retours proposés quotidiennement, jusqu’à deux Londres-Paris dès le 27 mai, puis trois dès la fin du mois de juin. Une histoire finissant bien qui tombe à pic, puisqu’elle devrait s’accompagner bien sûr de la levée progressive des restrictions touristiques.

La société affirmait avoir été lésée encore davantage par la conjoncture que les autres moyens de locomotion qui polluent pourtant plus et qui ont pour autant moins souffert des baisses de trafic. Partie intégrante du paysage des rives de la Manche depuis près de 30 ans, elle aurait pu disparaître à tout jamais à cause de cette injustice.

En effet, propriété à 55% de la SNCF mais implantée à Londres, la firme transmanche a fait les frais du divorce compliqué de ses parents, sur fond de crise économico-sanitaire. Qui plus est, le retrait du gouvernement britannique en tant qu’actionnaire en 2015 avait en quelques sortes déjà renforcé ce statut apatride. Depuis, les refus à répétition malgré maintes réclamations de venir en aide à l’entreprise durant la pandémie ont vraiment mis en péril sa pérennité.

Cette conjoncture plurielle illustre donc que seul un tel arrangement d’urgence, obtenu par l’intermédiaire d’acteurs privés, aura évité la déroute d’Eurostar.

 

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