Après un vaccin, il est normal de ressentir des effets secondaires bien connus du public. Parmi ces effets, moins connue est l’apparition d’anomalies menstruelles. Pourtant, elles sont constatées par beaucoup de personnes.
Parmi les vaccinés, beaucoup se plaignent de menstruations différées ou plus abondantes qu’à l’accoutumée. Une incidence qui aurait été omise, puisque découverte récemment, dans la liste des contrecoups potentiels des vaccins proposés.
Pertes de sang plus abondantes, réapparition de saignements...
Certains médias, dont la BBC, ont désormais informé les personnes menstruées de ces potentiels dysfonctionnements. Mais sur Twitter, la conversation avait déjà été lancée en avril dernier lorsque la docteure Kathryn Clancy, suite à l’administration d’une dose de Moderna, affirmait observer une abondance inhabituelle de ses pertes sanguines. Elle précisait ainsi être contrainte d’utiliser plusieurs fois par jour des protections hygiéniques réservées aux longues nuits.
Beaucoup d’individus ont répondu en relatant des expériences similaires : des « règles les plus abondantes qu’iels aient eues depuis des années ». Des personnes ménopausées et des hommes sous traitement hormonal se sont même vus saigner pour la première fois depuis l’arrêt de leurs ovulations.
Parmi les concernés, quelques-uns ont indiqué que leur médecin traitant avait ri, ou nonchalamment écourté la conversation lorsque interrogé sur un possible lien avec l’immunisation.
Un véritable “manque de preuves scientifiques” quant à l’impact des vaccins sur les cycles menstruels
La docteure Viki Male, spécialiste en immunologie reproductive, s’est exprimée il y a quelques jours sur la chaîne YouTube de la BBC, indiquant que « rien n’est sûr pour le moment, même si beaucoup de personnes ont fait état de règles plus abondantes ou survenant avec un peu de retard ». Elle se veut rassurante envers les internautes : ces bouleversements ne durent qu’un cycle ou deux, et n’auraient pas d’impact sur la fertilité.
Il est bien connu que le système immunitaire et ses altérations diverses affectent nos cycles, ce qui est tout à fait normal et le plus souvent bénin. D’après les spécialistes de la question, il se pourrait donc que les transformations cellulaires à l’œuvre mènent à une évacuation précoce de l’endomètre.
Si les cellules qui nous défendent face aux virus sont peut-être à l’origine de telles circonstances, il y a un clair « manque de preuves scientifiques » épinglé quant aux impacts précis des sérums sur les menstruations. Il n’en demeure pas moins que la souffrance des personnes menstruées a été assez largement ignorée depuis le début de la campagne de vaccination, tandis qu’il s’agit d’un effet secondaire dont la relation de causalité a été qualifiée de « très possible » par les médecins. Une omission d’autant plus délicate que les témoignages sont publiés par milliers depuis plusieurs mois.
Certains y voient une nouvelle preuve de l’indifférence de la médecine quant aux menstruations. Des règles invalidantes peuvent en effet être à l’origine de traumatismes avérés, du fait du tabou autour des douleurs et des complications socio-professionnelles que celles-ci engendrent parfois.
Le désintérêt de la médecine pour le sujet de nouveau dénoncé
Les vaccins contre le coronavirus avaient déjà mis en lumière une certaine omerta autour des problématiques vécues par les femmes, personnes non-binaires et hommes trans, puisque l’Astra Zeneca s’était vu targué d’être un danger non-négligeable en raison du risque de thrombose qu’il présente. Or, cette possibilité a été évaluée à approximativement 1 pour 100 000, alors que les contraceptions hormonales non-testiculaires présenteraient un risque d’apparition de tels caillots près de 1000 fois plus important. La réflexion quant à l’abandon de ce sérum avait en ce sens indigné une partie de la population, qualifiant les autorités médicales de laxistes concernant les effets de la pilule, d'ailleurs toujours introuvable pour les hommes cisgenres.
Les experts avaient cependant rappelé que les cas détectés suites à l’injection de vaccin étaient plus spécifiques, et que leur dangerosité était supérieure à celle des thromboses d’origine contraceptive. Si la comparaison entre l’Astra Zeneca et la pilule contraceptive semble délicate, c’est le silence quant aux effets secondaires de la seconde, maintes fois déclarés, qui dérange.
Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne les dérèglements menstruels liés au vaccin, il est possible de consulter le site de signalement de ces effets du programme Yellow Card afin d’informer les autorités de tout effet secondaire ressenti en ce sens. Mais surtout, une étude est en cours de réalisation par Dre Clancy pour mieux évaluer la portée de cette découverte.