Le troisième président de la Ve République Valéry Giscard d’Estaing s’est éteint hier à l'âge de 94 ans. Revenons sur le chapitre fou de sa relation avec le Royaume-Uni déclenchée par la sortie, en 2009, de son roman La Princesse et le Président.
Dans cet ouvrage, celui qui fut chef de l’État entre 1974 et 1981, raconte une histoire d’amour entre Jacques-Henri Lamberty, président de la République Française, et Lady Patricia, princesse de Cardiff. Quelques jours avant la sortie de l’ouvrage, les premiers extraits sont diffusés dans la presse. La description des faits, les détails sur la vie des personnages et le fonctionnement des rencontres diplomatiques y sont tellement précis que le Figaro s’interroge : « et si c’était vrai ? ». Et si Valéry Giscard d’Estaing et Lady Diana avaient véritablement entretenu une liaison et que le président décidait, douze ans après le décès de la Princesse de Galles, de révéler l’affaire.
L’affaire est reçue plutôt froidement de l’autre côté de la Manche. Certains journaux et tabloïds se moquent du président en l’appelant « latin lover » quand d’autres jugent l’affaire maladroite, gênante ou encore irrespectueuse. A l’époque, Valentine Low, spécialiste de la royauté auprès du Times juge l’histoire peu crédible. D’abord parce que les deux protagonistes étaient, dans les années 1990, époque où se seraient déroulés les faits, séparés par une différence d’âge importante. Et ensuite parce que la Princesse était constamment suivie par les journalistes et photographes. Low considère qu’il aurait été impossible que la liaison soit passée inaperçue.
C’est finalement l’ancien président lui-même qui sifflera la fin de la partie dans un interview. Il a en effet connu « un peu » la Princesse et considère qu’ils entretenaient une relation de confiance mais il concède avoir « inventé les faits ». Ce n’était pas son premier coup d’essai. Il avait déjà publié en 1994 Le Passage, dans lequel il racontait l’histoire d’amour entretenue entre un notaire et une auto-stoppeuse. L’œuvre avait alors été reçue plutôt froidement par la critique.
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