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J’ai redécouvert la vie nocturne londonienne avec les Français de Londres

Le Zoo BarLe Zoo Bar
Maël Narpon
Écrit par Maël Narpon
Publié le 28 juillet 2021

Pour la première fois depuis la levée des restrictions au Royaume-Uni, j’ai pu me rendre en boîte de nuit ce samedi. J’ai retrouvé la joie de pouvoir épuiser les bars et les pistes de danse de quatre établissements londoniens avec les Français de Londres qui lançaient cette soirée test pour le retour de leur incontournable Banana Pub Crawl.

 

Le Banana Pub Crawl est une tournée de bars et de boîtes de la capitale britannique, où les participants vont d’établissement en établissement au fil de la soirée. Un barathon, comme on l’appelle par chez moi. En bon étudiant que je suis, je me languissais du retour des boîtes de nuit, mais non sans une certaine appréhension, il faut bien l’avouer. Je n’ai pourtant pas été déçu, ma foi. Les quatre destinations de l’événement étaient toutes situées dans le centre de Londres et sont bien connues des habitués de la vie nocturne londonienne : le Piccadilly Institute, le Soho Zebrano, le Ruby Blue et le Zoo Bar.

 

Démarrage en douceur au Piccadilly Institute

M’étant vu poser un lapin au dernier moment par les personnes qui devaient m’accompagner à l’événement, je m’y suis donc rendu seul et pas vraiment en avance, quoique juste à temps pour pouvoir jeter un œil à l’intérieur de l’intimiste Piccadilly Institute à l’entrée duquel fouille au corps et contrôle d’identité étaient de mise. Aucun contrôle lié au Covid, rien d’anormal, la plupart des mesures étant levées, mais légèrement dépaysant malgré tout.

A cause de mon retard, je n’ai malheureusement pas pu profiter comme il se doit de ce premier bar, qui me semblait pourtant tout à fait convenable pour passer un bon moment. Qu’à cela ne tienne : les quinze personnes composant notre comité réduit de joyeux fêtards (soirée-test oblige) se dirigent vers le deuxième lieu de la soirée : le Soho Zebrano. Notre rédaction s’y était déjà rendue, là aussi sur invitation des Français de Londres, car y était diffusée la rencontre France-Suisse qui s’était soldée par l’élimination de nos Bleus lors de l’Euro 2020.

Bracelet rose au poignet, nous sommes entrés dans le bar avec pour seule contrainte de présenter nos cartes d’identité. L’établissement dispose de trois étages, d’un sous-sol et d’un rez-de-chaussée auquel nous nous sommes cantonnés. L’ambiance, la musique, la sympathie du personnel : enfin, ma soirée pouvait se lancer. Et quelle soirée. Profitant du shooter gratuit pour les nouveaux arrivants et des prix très avantageux proposés aux personnes arborant fièrement le fameux bracelet rose, je restais stratégiquement près du comptoir et me laissais enfiévrer petit à petit par la ferveur de la nuit (qu’on ne me juge pas).

 

Saturday night fever

Après une bonne heure passée à écumer le Soho Zebrano, le temps était venu de nous diriger vers notre prochain arrêt : le Ruby Blue, situé non loin de là. Le même protocole qu’au Piccadilly Institute nous y attendait. L’espace, bien plus grand, rappelait enfin les légendaires boîtes de nuit qui m'avaient tant manquées.

Je franchis les marches menant à la première salle, peu remplie, ce qui rendait le comptoir plus accessible (stratégie est mon maître mot, vous l’aurez compris). Nous montons à l’étage supérieur où l’ambiance animée se ressent sur une piste de danse prise d’assaut. Ayant une très mauvaise mémoire des musiques en soirée, je ne pourrais pas décrire fidèlement le thème général, hormis qu’il m’a procuré un sentiment que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Malgré un bon moment passé au Ruby Blue, l’heure était venue de nous rendre à l’ultime établissement de l’événement, que les organisateurs et les habitués du Banana Pub Crawl appellent affectueusement « la maison » : le Zoo Bar.

Nous y arrivons aux alentours de minuit, prêts à nous laisser entraîner par les fameux démons dont nous parlait Images (Qui ça ? Qui ça ?) en 1986. Comment pourrait-il en être autrement ? Je n’en avais pas vu la couleur depuis si longtemps ! Dans cette boîte de nuit, qui se distribue dans différentes salles (dont une en sous-sol), l’une d’elles, légèrement en contrebas, héberge le cœur de la fête. Un dancefloor bondé irrigue un bar en forme de cercle, îlot central d’une frénésie festive. Malgré une capacité maximale loin d’être atteinte, c’est dans cette ambiance enfin retrouvée que la soirée me ramène, nostalgique, dans un passé nocturne qui semblerait presque irréel, rappelant des temps où “Covid-19” était un terme inconnu de tous. Les tarifs préférentiels à ma disposition n’y étaient pas pour rien. Il serait mentir que d’affirmer avoir consommé avec modération. Mais quel étudiant n’en aurait pas fait autant ? La fête guérit bien des maux, et elle tombe à point nommé.

Un vrai happy ending à ce retour dans l’arène que de terminer la soirée dans cet établissement. Ce galop d’essai du Banana Pub Crawl m’aura permis de découvrir de nouveaux lieux et de rencontrer de nouvelles personnes, mais surtout de renouer avec le fêtard en moi, assoupi depuis de (trop) longs mois.

A noter que le Banana Pub Crawl sera officiellement de retour dès le week-end prochain et accueillera jusqu’à cent personnes cette fois-ci. Rendez-vous sur la piste ?

 

 

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